Un magnifique téléfilm adapté d'un roman de littérature jeunesse qui m'aura profondément plu et marqué étant plus jeune. Dans ce téléfilm, Grégoire, 13 ans, nous raconte son histoire : il a redoublé deux fois, il déteste l'école, ses parents se disputent sans arrêt, il voudrait disparaître. Le seul en qui il puise du réconfort, c'est son grand-père Léon. Il partage avec lui le goût du travail manuel. Grégoire aime construire, fabriquer. A trop faire le pitre, il est renvoyé du collège. A la maison, il démonte le moteur de la tondeuse pour la nettoyer et invente un système de repassage moins fatigant. Grégoire n'a pas d'amis : il est nul en sport, mauvais en classe. Les adultes portent un regard négatif sur lui, hormis son grand-père. Le jour où Léon est hospitalisé, la vie de Grégoire bascule. Il se sent capable de soulever des montagnes pour le sauver, il se surpasse pour qu'il survive. Bref, pas toujours simple de motiver des élèves à la limite du décrochage scolaire, ni de combattre cette étiquette "d'abrutis" que la société en général et l'école en particulier leur colle sur le front. Une école qui, le plus souvent, ne leur permet pas de faire la preuve de leurs qualités ! Concernant le personnage de Grégoire, les matières scolaires et même le sport lui passent par-dessus la tête ! Ce qu'il aime dans la vie, c'est bricoler, créer et fabriquer des choses. Son bonheur, il le trouve dans le cagibi de son grand-père, un ancien de Polytechnique, qui partage sa passion. Dans son refuge, il peut pour un moment s'éloigner de ses parents qui ne cessent de lui faire des reproches et prennent cette excuse pour se disputer sans arrêt. Pourtant, un jour, Grégoire se fait renvoyer de son école... Son grand-père qui, jusque là, l'avait toujours consolé, se fâche lui aussi ! Grégoire prendra-t-il son destin en mains ? Trouvera-t-il une école où il pourra enfin s'épanouir ? Son grand-père sera-t-il là pour l'aider ? "35 kilos d'espoir" est un petit téléfilm plein d'optimisme, qui nous propose une fable moderne du "Lièvre et de la Tortue". Léon, le grand-père, essaie de faire comprendre à son petit-fils qu'il est courageux et qu'il finira, lui aussi, par y arriver... Ce film n'offre évidemment pas de solution miracle. Il nous raconte simplement une histoire qui finit bien, où le héros sort grandi des difficultés qu'il rencontre, où il arrive à les surmonter grâce à sa volonté et au soutien d'un aîné. C'est au moment où son grand-père le secoue que Grégoire réagit enfin et devient acteur de son futur. Il trouve une école, un pensionnat, qui offre aux côtés des matières traditionnelles des options plus techniques. Dans sa lettre, il met tout son espoir, tout son être, tout son poids, d'où le titre "35 kilos d'espoir". Ce film évoque aussi d'autres thèmes comme les relations parfois conflictuelles au sein du couple ou entre les générations, réalités auxquelles sont confrontés pas mal de jeunes de nos jours. C'est aussi et surtout un magnifique hommage à l'amour inconditionnel qui peut lier un grand-père et son petit-fils, chacun apportant à l'autre ce qui lui manque : Grégoire, sa force et sa vitalité et son grand-père, son expérience et son enthousiasme. L'émotion est bien présente. On souffre vraiment avec Grégoire et on se souvient que, nous aussi, parfois, nous avons (eu) la gorge serrée et la boule au ventre. D'une écriture énergique, ce film porte un regard indulgent, bien que sans complaisance, sur ce garçon en échec scolaire et mal dans son existence. Bref, un joli petit film optimiste, avec une interprétation touchante des acteurs (Gérard Rinaldi livre une excellente prestation dans le rôle du grand Léon et Adrien Hurdubae est très touchant dans le rôle de Grégoire) bourré d'amour et d'espoir (35 kilos, peut-être davantage) et qui constitue une magnifique adaptation du célèbre roman jeunesse de l'auteure Anna Gavalda