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Un visiteur
3,0
Publiée le 11 octobre 2012
Retraçant l'histoire vécue par Alain Marécaux lors d'une affaire de viols sur mineurs ayant défrayée la chronique, "Présumé Coupable" reste très fidèle à la réalité. Et pour cause, le véritable Alain Marécaux étant à la co-écriture et la validation du scénario, on ne pouvait pas s'égarer dans une fiction inspirée d'un fait réel. Un grand coup de chapeau à Phillipe Torreton qui incarne Alain Marécaux avec brio ! En découle une nomination au César tout à fait méritée. L'histoire nous plonge au cœur de la plus grande erreur judiciaire que la France est connue en faisant incarcérer, sans véritables preuves, une quinzaine d'individus innocents, détruisant ainsi leur vie. Ma note en découlant mériterait certainement plus quant à la qualité de ce film, mais résulte d'un habituel manque d'intérêt personnel sur ce type de film tournant autour de l'univers carcéral.
Bon film même si évidemment on a pas trop de surprise sur le déroulement,Torreton sort une interprétation de haut niveau. Il manque peut être des repères de temps pour le spectateur. Plus qu'à se repasser Gare au gorille de Brassens pour de détendre un peu.
Ça fesait longtemps que je navais pas autant pleurer devant un film... Le jeu des acteurs, notamment celui de l'acteur principale et bouleversant. À voir absolument avec pour les sensibles, une boite de mouchoirs à proximité...
Grand film sur une des plus grandes erreur judiciaire qu'est connu la France. Servi par un Philippe Torreton complètement habité par son rôle cette reconstitution nous montre les limites de la justice française. Fort et inratable 15/20
Ce film est renversant. J'avais vaguement suivi l'affaire à l'époque, quand les médias rendaient cette histoire incompréhensible. Ce film est d'une précision appréciable, et d'une violence psychologique inouïe. L'interprétation magistrale de To rreton rend cette histoire encore plus terrifiante. Une fois dedans, on ne lâche plus...d'autant qu'on peut tous être happé par cette justice infernale à la française.
L'affaire d'Outreau est bien mise en scène. Nous avons droit à un Philippe Torreton excellent dans ce rôle d'accusé à tort. Coupable de pédophilie, ce personnage va subir l'inimaginable sous cette justice qui porte mal son nom. Enfermé pour abus sexuels sur mineurs, l'acte le plus malsain perçu en prison, la vie de cette homme va vite s'effondrer. Un film poignant relatant une histoire vraie qui nous perturbe dans sa crédibilité, et qui nous rappelle une fois de plus, que la justice est humaine, malheureusement. Un bon film français qui nous émeut, où l'on ne peut pas s'empêcher de ressentir le passage douloureux et difficile de l'existence de cet homme.
Une histoire très ressemblante à cette de Omar Raddad, une justice truffé d'erreur, un système pourri et un juge dépassé, inefficace et amateur plonge Alain Marecaux en enfer. "Outreau",L'erreur judiciaire la plus grand après la second guerre mondiale. Il serait peut être temps de revoir notre système judiciaire qui montre beaucoup trop de défaillance.
Alain Marécaux, huissier de justice à Outreau, est arrêté, incarcéré en 2001 et durant 2 ans suite aux allégations de quelques personnes. Comme d’autres dans cette affaire, sans preuve matérielle, un juge d’instruction méthodique et mécanique va maintenir en prison ce brave père de famille en détention provisoire. Ce film montre tous les rouages d’une justice devenue folle. Déshumanisée et sans contrôle, la machine détruit à petit feu cet homme, brise les siens et détruit tout ce qu’il avait mis une vie à construire. Cette reconstitution quasi chirurgicale d’une destruction annoncée nous rend nauséeux et révolté. Que faire contre une justice sans garde fou ? Dans le rôle de Marécaux, Torreton démontre encore toute l’étendue de son talent et ce jusque dans sa chair (27 kg perdu). Pour une fois la fiction dépasse le documentaire tant l’immersion dans la vie de cet homme est nécessaire pour mieux comprendre les dérives judiciaire de cette affaire. Révolté de bout en bout mais essentiel à voir.
Mais quel film ! Tout simplement bouleversant, Torreton y est époustouflant. Il parvient à nous transmettre avec force toutes les douleurs et incompréhensions que son personnage à le malheur de subir. On pleure avec lui, on espère avec lui mais surtout on souffre pour lui. Après avoir vu ce film je dois dire que je garde un sentiment de colère, comment ce juge a-t-il pu passer outre tous les éléments invraisemblables de cette affaire et emprisonner ces victimes ? Mais je pense que le pire reste le fait qu'il n'ait pas été puni pour ses erreurs, il a brisé la vie de dizaine de personnes et s'en sort avec une simple réprimande. Bref regardez ce film, n'hésitez pas.
Sortie à la même période que "Omar m'a tuer", une nouvelle erreur judiciaire transposée à l'écran avec honnêteté et tout ce qu'il faut de pudeur. Filmé sans fioritures et collant le plus près possible aux faits, le film a le mérite de s'attarder sur le calvaire d'un suspect en particulier, évitant une multitude de points de vue qui auraient compliqué inutilement l'intrigue. Une dénonciation en règle d'une justice aux failles gigantesques à la limite du surréalisme et du n'importe quoi, qui fait franchement froid dans le dos. Dans le rôle principal, Philippe Torreton est une fois de plus impeccable.
Un Philippe Torreton extraordinaire, il aurait amplement mérité le César 2012 du meilleur acteur. Comment peut-on comparer sa performance à celle d'Omar Sy ? Une énigme ! Sinon, c'est le genre de film qui ne faut pas voir. Nan, je plaisante, mais je m'explique : comment peut-on faire confiance à l'appareil judiciaire après ça ? Déjà que j'ai vu il y a deux jours "Omar m'a tuer", trop c'est trop. Des années d'études pour des juges, des magistrats, pour être aussi inconséquents ? Faire du droit et être diplômé de droit ne riment pas avec intelligence, loin de là. Le feeling, ressentir les choses ne s'apprend pas dans les livres. Et comment ne pas s'offusquer du fait que certains présumés coupables aient été condamnés à x années d'emprisonnement alors qu'ils avaient été innocentés, tout ça pour ne pas se déjuger ? Le doit parfois, c'est vraiment tordu.