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Baptiste Q
1 abonné
12 critiques
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4,0
Publiée le 11 octobre 2011
La performance de Philippe Torreton est énorme. Cet acteur nous bluffe complètement. Le film est vraiment à voir rien que pour sa performance et visualiser la défaillance du système judiciaire français!
Vu principalement sous l'angle du calvaire vécu par Alain Marecaux ,la reconstitution de cette retentissante erreure judiciaire fait froid dans le dos ,dans la ligné du récent et réussi Omar m'a tuer ,le cinéma Français semble vouloir mettre en lumière les défaillance de notre justice.La première heure filmé camera a l’épaule fait très documentaire télévisé ,la succession de transferts menottes aux poignets lasse un peu mais l'univers carcéral est parfaitement retranscrit et Torreton est tout simplement bouleversant de vérité dans la peau de cet homme lentement broyé par une implacable machine administrative et judiciaire.La dernière 1/2 heure contant le procès s’avère plus classique dans sa mise en scène mais tout aussi intéressante de par son incroyable dénouement et l'on s’étonne du peu de sanctions prises a l'encontre des juges et magistrats ayant instruits a charge cette affaire.
Un acteur qui joue extrèmement bien, tellement bien qu'il arrive à nous faire croire à la dureté, la tristesse de cette vraie histoire. Les caméras suivent de près la victime et jamais du côté de la justice, ce qui n'est pas du tout une mauvaise idée. Film très émouvant, avec une tristesse réaliste : j'en ai pleuré moi aussi. Excellent film à voir !
Excellent film dont on ressort groggy avec l'inévitable question : et si ça m'arrivait à moi ? Alain Marécaux et sa femme avaient une vie ont ne peut plus normale et tout bascule en une nuit et l'on s'enfonce peu à peu dans le cauchemar : tout est pris par la "justice" dans un sens défavorable aux accusés qui sont condamnés avant même d'être jugés. La performance de Philippe Torreton est extraordinaire
Le Film a aller voir, je ne pensais pas sortir de la salle bouché bée, vraiment surpris par le jeu d'acteur du personnage principal et l'émotion qu'il dégageait !!! Courez dans les Salles les yeux fermés, ne le loupez pas !!!
Bernanos l’avait pressenti dans son ouvrage « la France contre les robots ». Vincent Garenq met en image le livre de l’huissier d’Outreau qui fustige la robotisation de la justice dont lui-même, en tant qu’huissier, fut un instrument. Cette illustration était-elle bien utile du fait que les reportages furent nombreux sur le sujet ? J’avoue avoir ressenti de la gêne en ce que le film transforme, un peu trop, le spectateur en voyeur (voir les scènes dans le commissariat ; notamment celle de l’examen physique de l’interpelé). Seules les prises de vue du procès qui eut lieu à huis clos sont intéressantes. C’est trop peu pour faire un bon film. Je retiens, en revanche, la performance d’acteur de P. Torreton.
J'ai été boulversé par le jeu de Philippe Torreton!! Pas un seul instant j'ai regardé ma montre, ou je me suis dit : wow encore une scene ou on nous tire des larmes! Fort rare quand je vais fort rarement voir un film français! Le film est fort, ne tombe pas dans le voyeurisme et ne donne pas un sentiment de 'revoir' ce que l'on avait vu à la TV à l'époque. Seul bémol qui m'a énervé dès le debut du film et qui m'a fait craindre pour la suite du film : les policiers caricaturisés a un point que c'est pas crédible! Ou alors si ca c'est réellement passé comme ca... Ca ne donne pas envie d'avoir affaire a eux. On est mort par avance. Je n'utiliserais pas des mots comme pathos, scénario ou autre... Juste que c'est un film dur et qui malgré la charge -a juste titre- contre une justice qui s'est voulut actrice d'Hollywood, le film est pudique : ok on voit la descente aux enfers mais on ne s'apensentie pas sur la culpabilité des gens qui sont les acteurs des drames personnels qui minent le personnage plus que les accusations dont il a fait l'objet. Quant a Fabrice Burgaud, j'espère ne jamais avoir affaire a lui!!!! Dommage que le film ne se finisse pas sur la promotion dont a beneficié ce 'juge' depuis le 1er Septembre dernier. Ca fait froid dans le dos quand on voit que votre vie peu etre brisée par ce quoi?? Type? Juge? Justicier? Comment la justice a t'elle pu etre si aveugle? Oui ca fait froid dans le dos. Un des rares films français de 2011 qui sera dans ma dvdthèque (et j'espère dans celle du juge Burgaud)
Un film parfait qui démontre le peu de poids de la présomption d'innocence face à un juge qui a décidé du contraire. Terrible, glaçant, implacable d'autant plus qu'il repose sur des faits avérés. A voir pour au final se demander mais qui juge les juges ? Personne lorsque l'on voit le blâme ridicule octroyé au juge responsable de cette erreur judiciaire. Et que dire de l'institution elle-même.Un film de salubrité publique.
Présumé coupable s'inscrit dans la déferlante de films français abordant des sujets d'actualités, qui ont bouleversés notre société, des faits divers qui ont marqué nombre d'entre nous. Il était temps que le cinéma hexagonale s'y mette, alors que les américains ont toujours su être très réactifs concernant leur histoire. Le film de Vincent Garenq s'appuie sur le livre d'Alain Marécaux, principale victime du scandale judiciaire d'Outreau. Rien ne nous est épargné du pire moment de la vie de cet homme, la tornade dans laquelle il est emportée sans pouvoir résister... Ce film devait être fait, il a une réelle importance testimoniale. Le film a bien des qualités mais il porte totalement dans la subjectivité de son personnage principal incarné par Philippe Torreton. Le réalisateur a voulu un film fort, dur et à charge contre l'institution judiciaire. Il va de soi que seul le regard de l'huissier de justice d'Outreau a été pris en compte. Mais était-il possible de faire vraiment d'une autre façon? Ce dont traite le film est le plus grand scandale judiciaire français de l'après-guerre. Ainsi Présumé Coupable raconte la descente aux enfers d'un homme accusé à tort. On redécouvre alors de l'intérieur ce que nous avions suivi autrefois aux actualités. La reconstitution est parfaite, Philippe Torreton a donné tout ce qu'il avait de jeu et on est porté dans une émotion si forte que l'on oublie de regarder un film. Vincent Garenq a fait ce film avec ses convictions et sa volonté de nous éclairer sur ce que l'on croit impensable en France de nos jours.
Le film présente de fortes qualités esthétiques, la caméra est nerveuse et illustre parfaitement les tensions entre victimes, policiers et magistrats. La faillite collective d'un système est brillamment mis en scène. Un par un, les cartes tombent et montrent un homme pris au piège dans un engrenage qu'il ne peut défaire. Le trait est parfois trop gros, le souci d'objectivité est écarté. C'est donc un film important pour notre mémoire mais la charge émotive forte qu'il dégage est aussi dangereuse en tant que spectateur.