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Ykarpathakis157
4 915 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 2 octobre 2020
Coup d'éclat ne se résume pas à un simple film de flics et de voleurs. Il y a des forces de l'ordre, la foule, un mystère, de la violence, une poursuite en voiture et une confrontation finale. Mais José Alcala a d'autres ambitions, la première étant de donner à son actrice principale l'occasion d'afficher une partie jusqu'ici cachée de son talent. Et il faut dire que Catherine Frot est toujours prête pour de nouvelles expériences. Et elle relève le défi avec joie, se plongeant dans la peau de son personnage. Voyez comment elle court tient une arme à feu et tire comme un professionnel. Alcala met également un point d'honneur à doter Fabienne d'un solide bagage psychologique. Vivant seule sans mari ni enfant pour prendre soin d'elle ou pour la soutenir elle doit à son gré partager son intimité avec sa mère, une femme mécontente à la fin de sa vie. Et sur cette situation inconfortable se greffe son questionnement, sur son travail et son rôle dans la société vous pouvez deviner que Captain Bourrier n'est pas le flic habituel du film policier mais un être humain tridimensionnel ce qui ajoute de la valeur à une histoire autrement simplement divertissante. Catherine Frot est parfaite dans son rôle mais elle n'est pas la seule qui doit être saluée, Karim Seghair crée la figure mystérieuse d'un travailleur lié en quelque sorte à la victime, Marie Raynal est énergique dans le rôle de Carole et Liliane Rovere est brillante comme d'habitude en tant que mère malade et agaçante de Fabienne. C'est un film noir à la française qui en vaut vraiment la peine...
Polar social, âpre, mais qui, sans être médiocre, n’est pas un coup d’éclat ! Sauf Catherine Frot qui reste… éclatante, par sa finesse et sa sensible façon d’exprimer sa solitude et son humanisme dans un monde de brutes. L’histoire est noble mais trop fumeuse et parsemée d’invraisemblances pour accrocher l’intérêt. Comme la réalisation, bien trop terne. La saveur de Catherine Frot, un arrière-goût de Simenon, mais le tout noyé dans du bitter mal dosé.
Pour ceux qui ne verraient qu’un seul film français, j’espère que cela ne sera pas celui-ci. En effet, le film accumule pas mal de faiblesses (manque de rythme, scénario indigent, pauvreté des décors, etc.) qui ne donnent pas une superbe image du Cinéma français. Alors, si je veux être indulgent, je pourrai souligner le côté réaliste de la vie quotidienne d’une policière (le refuge dans l’alcool pour oublier, la dépression qui n’est jamais très loin…) dont certains détails sont rarement montrées dans les films (la nécessité de justifier son emploi du temps à son hiérarchique – dans tellement de films, on a l’impression que les policiers peuvent faire ce qu’ils veulent de leurs journées sans rendre de compte à personne –) ... mais cela ne suffit pas à faire de ce film une oeuvre dont on se souviendra, tant l’ennui s’empare de vous à de nombreuses reprises pendant la projection. Passez votre chemin, vous me remercierez !
Catherine Frot serait-elle capable de donner un peu d'intérêt à un film qui en est dépourvu au point que même le titre a déjà été utilisé : d'ailleurs, où est le coup d'éclat ? La réponse est oui avec ce récit noir dans tous les sens du terme : un policier de plus qui n'apporte rien de nouveau, des décors sombres ou en ruine, des scènes de cauchemar (...) S'il n'y avait pas Catherine Frot, on s'ennuierait ferme ! Dire qu'ils se sont mis à deux scénaristes pour nous faire cette mayonnaise ratée ! Je me demande même si un vrai flic ne se serait pas pris un blâme pour avoir mis sa vie et celle des autres en péril en tentant seul des opérations aussi risquées. Scénario raté, casting inexistant : la sanction du public ne s'est pas fait attendre ! willycopresto
Pour le coup, il serait assez hypocrite de blâmer José Alcala d’avoir réalisé un polar noir à connotation sociale qui sent le réchauffé. En revanche, on peut le blâmer car son film vaut que dalle et est aussi ennuyeux que les petits téléfilms lambdas que les mémères de cinquante berges regardent le soir en jouant de la machine à coudre. Ce « Coup d’éclat » est un échec complet, et ce, à tous les points de vue. L’histoire de cette femme flic alcoolique usée par le côté inhumain de son métier qui se met à la recherche du fils d’une prostituée russe ne tient pas la route une seule seconde. La réalisation est ignoble. On a plus l’impression de regarder un film d’amateur qu’autre chose. Je passerai sur le jeu des acteurs qui est à l’image de film: c’est-à-dire bidon. Même Catherine Frot. Le rôle d’une flic portée sur la bouteille ne lui convient pas. On la sent mal à l’aise. De plus, elle a l’air de s’ennuyer copieusement. Le sujet (bien que classique) aurait pu être pas mal, s’il avait été correctement exploité, l’ambiance glauque était là aussi, mais au final, tout ce que l’on obtient c’est navet phénoménal. A la poubelle.
Le fantome du "petit lieutenant" de Xavier Beauvois plane sur ce film aux allures de drame social. Catherine Frot campe avec justesse cette femme flic écorchée par la vie et par un métier qui la détruit à petit feu comme les verres de vin qu'elle boit à répétition. Il en ressort un film inégal avec un final baclé comme si les échanges de coups de feu et les scènes d'action étaient le dernier des soucis du réalisateur.
Entendu, ce polar a une résonance sociale ; entendu, la femme flic est comme les hommes, elle boit, elle est sombre, elle a un passé douloureux, la seule différence, on ne nous dit rien et c’est assez peu conventionnel - ce n’est pas plus mal -, on nous laisse imaginer ses fractures morales ; entendu, comme les hommes, elle se rebelle, et enfreint la limite de la légalité ; entendu, le ton du film est donné par le choix d’une ville portuaire et jadis industrielle d’une tristesse infinie, mais ce n’est pas le premier film à nous infliger un réalisme cafardeux ; entendu, Catherine Frot joue juste et fort bien, elle assure ; normal, c’est Catherine Frot ! Seulement, je suis désolé, si le réalisme est là, les dialogues sont creux et me laissent à l’extérieur. On n’y croit pas du tout... je n’y crois pas toujours. L’ambiance a des airs de téléfilm. Bref, un film qui n’a aucun éclat... sinon celui de l’ennui.
« Coup d’éclat » est un polar noir à résonnance sociale réalisé par José Alcala. Une petite histoire dans laquelle Fabienne, capitaine de Police dans la ville de Sète, fait « le sale boulot » comme elle le dit elle-même. Un sale boulot qui consiste à traquer les sans papiers et les clandestins dans les quartiers déshérités de cette ville méditerranéenne. Suite au suicide d’une jeune prostituée, Fabienne va s’intéresser au passé de celle-ci, et part à la recherche de l’enfant de quatre ans qu’elle a laissé derrière elle. « Coup d’éclat » est un film sombre au rythme assez lent qui tourne autour du personnage de Fabienne, femme policier aux fêlures cachées. Tout est noir dans ce film. Les scènes se déroulent sur des terrains vagues où des bâtiments d’usines délocalisées sont laissés à l’abandon, ou dans des campings dans lesquels les laissés pour compte de la société vivent dans des mobile homes ou des caravanes. Même la ville de Sète est présentée sous un aspect terne et grisâtre, loin des clichés habituels. Catherine Frot, dans un rôle à contre-emploi, incarne parfaitement le personnage de Fabienne, capitaine de Police atypique au caractère difficile, et femme à la personnalité troublée portée un tant soit peu sur l’alcool. L’aspect sociétal du film ainsi que des rôles secondaires bien composés permettent également de suivre avec intérêt ce polar assez lugubre, pour peu que l’on apprécie les récits au rythme mesuré dans lesquels le caractère intrinsèque de personnages ancrés dans une réalité sociale assez déprimante, intéresse plus le réalisateur que l’intrigue policière elle-même.
Film "noir social" bien intentionné, qui entend dénoncer la situation des sans papiers, le rôle qu'on fait jouer à la police - mais pas la police elle-même... Malheureusement, le rythme est mou, le scénario comporte de nombreuses invraisemblances et la photo est absolument abominable. Ajoutons une accumulation maladroite de clichés mélos. Catherine Frot a une certaine présence, même si son personnage de fliquesse alcoolique et solitaire n'est pas son meilleur rôle, mais elle ne parvient pas à susciter la moindre émotion. Une fois de plus on constate donc que les bons sentiments ne font pas les bons films...