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Un visiteur
5,0
Publiée le 7 juillet 2020
J’ai aimé ce film non par ce qu’il représente mais ce que ces pauvres gens ont vécu de terrible et même d’effroyable et d’horreur afin que les internautes puissent ressentir dans le fond et dans la forme ce qu’ils pourraient leur arriver si nous acceptions un DICTATEUR au pouvoir. Joliment incisivibilité, cruauté etc. très élégamment bien imagé par M. Charlie Chaplin. Je suis résistante gaulliste et ascendant chrétienne (catholique) mais en aucun cas extrémiste ni d’un côté ni de de l’autre. Merci d’avoir eu l’amabilité de m’avoir lu. ✊
Ce film est passé sur ARTE avec le titre : "le film maudit : jud Süss". Il décrit le dilemme dans lequel se trouve un acteur qui doit jouer dans un film de propagande lors de la deuxième guerre mondiale. On voit différentes facettes de cette époque : les nazis, les indécis, les juifs, les anti-nazis. On voit aussi à la fin comment tout cela décante. Très bien joué. Je le recommande fortement.
Le film a le mérite d’évoquer le contexte de la création d’un film symbolisant la propagande politique et ayant contribué à la politique qui a débouché sur le génocide, à travers le parcours de l’acteur Ferdinand Marian, interprété par Tobias Moretti, au positionnement ambigu, conscient de se faire manipuler malgré ses convictions mais qui se laisse entraîner et finit par personnifier la haine antisémite. Une autre manière d’appréhender une œuvre en l’analysant sous un œil extérieur
En dépit de certains défauts, ce film a un certain souffle. La reconstitution est impeccables, les comédiens parfaits et la mise en scène efficace. Le drame de ce comédien contraint de jouer le rôle du Juif Suss, qui va lui coller à la peau, et en même temps son aspiration à la notoriété et à bénéficier des avantages divers que le succès de ce film de propagande antisémite va lui apporter, sont particulièrement bien vus. On notera au passage le coup de griffe donné au futur cinéaste italien Antonioni, alors qui critique de cinéma, qui a chanté les louanges du Juif Suss dans un journal fasciste. Au rayon des faiblesses, certaines scènes semblent outrancières voire peu crédibles, mais il faudrait avoir vécu cette époque et connu ce milieu pour en être certain, tant le système nazi peut sembler caricatural aujourd'hui. Une oeuvre dérangeante qui ne peut laisser indifférent.
L'histoire du tournage, ou plutôt celle de ses "coulisses", d'un des films les plus écœurants de toute l'Histoire du cinéma, "Le Juif Süss", et de son acteur principal Ferdinand Marian ainsi que de sa relation avec le Ministre de la propagande nazi Joseph Goebbels. Un sujet bien malgré nous fascinant, mais traité avec une lourdeur incroyable, sans la moindre subtilité, s'obligeant toujours à plonger dans l'hystérie en ce qui concerne particulièrement le traitement des personnages. Et aussi une absence quasi-totale de vérité historique... Par exemple, même si son nom reste à jamais souillé pour des raisons évidentes, la carrière de Ferdinand Marian n'a pas pris du tout un tour aussi foireux juste après la sortie du film, la femme du protagoniste n'avait pas du tout des racines juives, mais bon pour le pathos gratuit, etc... etc... Et au lieu d'ajouter de l'émotion, ça a l'effet inverse : celui d'agacer profondément... Niveau drame faustien d'artistes qui vendent leur âme au nazisme je recommanderais beaucoup beaucoup plus une oeuvre comme "Mephisto" d'István Szabó, qui dans sa subtilité et sa justesse psychologiques se révèle beaucoup beaucoup plus percutant, troublant et mémorable. Eh oui, parfois la vérité, psychologique et historique, est suffisamment incroyable pour largement se suffire à elle-même et faire du grand cinéma.
Une sorte de personnalisation du destin allemand de la période nazie à travers le cas du comédien ayant joué le rôle vedette dans la grosse production cinématographique antisémite du régime. Il n’y a pas lieu de faire le procès des intentions du réalisateur dans son tableau du chantage, de la manipulation, de la compromission et de la déchéance accablant son personnage. On peut par contre lui reprocher de manquer singulièrement de subtilité, de travailler à gros traits. Sur des thèmes comparables, un Fassbinder savait si bien créer des atmosphères vénéneuses d’ambiguïté morale qu’on se fatigue très vite en regard des péripéties trop prévisibles et appuyées du film de Roelher. On peut quand même admirer son aspect visuel, et surtout la composition impressionnante du comédien jouant Goebbels.