Avis sur La Revanche des gueux

Point de rèvolte d'esclaves ici ou de gladiateurs en tout genre mais plutôt de gueux dans la mythique forêt de Sherwood! Dans une carrière particulièrement riche en rèalisations, Gordon Douglas a abordè presque tous les genre! Dans ce sympathique divertissement d'aventures, le fils de Robin des Bois secourt les seigneurs qui signent la Magna Carta, contre Jean sans Terre! John Derek n'a pas le panache d'un Errol Flynn mais se tire tant bien que mal de l'aventure en prenant la tête de la rèvolte et en formant une troupe dans la forêt de Sherwood! Certaines scènes sont bien filmèes et digne de certains films de chevalerie! De plus il y a du rythme, un beau technicolor et la prèsence de la fragile Diana Lynn qui joue une charmante lady Marianne! Que demander de plus où la seule fausse note est d'avoir un film très court! A noter que c'est le dernier film d'Alan Hale...

Un film que l'on pourrait considérer comme une sorte de suite des "Aventures de Robin des Bois" parce qu'il met en scène le fils de Robin de Bois bien sûr mais sutout parce que la mise en scène rappelle très fortement celle de Michael Curtiz. Le petit problème c'est que fiston est ici beaucoup moins charismatique que papounet et que pour une suite ça ne fait pas très originale car la dulcinée s'appelle aussi Marianne et que les personnages, dont celui de Jean sans Terre, n'ont pas l'air d'avoir vieilli des masses. En plus, je sais qu'on est pas dans un cours d'histoire mais présenter Richard Coeur de Lion comme un hyper-grand démocrate et Jean sans Terre comme un type tellement ignoble qu'en comparaison de son frère c'est Hitler, Staline, Franco et Ceausescu réunis, même avec toute la bonne volonté du monde... Reste que sans valoir celui de la sublime Olivia de Havilland, la Marianne d'ici n'est pas désagréable à regarder et est moins conne qu'elle en a l'air et qu'on a le droit à quelques bons rebondissements dont certains ne sont pas totalement prévisibles. A voir si on ne veut pas trop se prendre la tête.

A réserver aux enfants, c’est juste un petit ‘’Robin des Bois, bien filmé, aux belles couleurs avec bonne humeur et pas mal d’humour, mais visionné par un adulte ce film passe assez mal. La nouvelle Marianne n’est pas séduisante et John Derek malgré sa souplesse naturelle est très loin d’Errol Flynn. Les vingt années d’écart qui séparent ces deux histoires identiques sont vingt mauvaises idées et l’histoire de l’Angleterre et de son roi Jean sans Terre est trop ridiculisée. La seule bonne idée qui consistait à évoquer la Grande Chartre de 1215 extorquée par les barons est une vraie pantomime. Il ne reste guère que le premier quart d’heure avec un astucieux combat de chevalerie à retenir et le joli lâcher de pigeons blancs.
Ce genre de film est difficile à réussir, il faut outre le talent du réalisateur, en cela Douglas ne manque de rien, des acteurs charismatiques, beaucoup de temps pour parfaire les scènes et un scénario nouveau qui tienne la route. Ce sera chose faite avec’’ la flèche noire ‘’.

Parmi la riche filmographie de Gordon Douglas, figure cette aventure bis de Robin des Bois. C'est en quelque sorte la suite du film de Michael Curtiz avec moins de panache, sans doute, mais cette version est néanmoins attrayante. Bien sûr, John Derek n'a pas la carrure de l'Errol Flynn de 1938. Cela n'enlève rien au plaisir de regarder ce film de chevalerie. Humour, aventures, félonie, bravoure sont les critères habituels de ce type de film. La réalisation de Gordon Douglas comporte cependant quelques petits défauts : les scènes sont prévisibles comme le pigeon abattu par les archers anglais pour prévenir Robin, le film est court (1h15). Les aspects historiques sont par ailleurs complètement escamotés mais bon, ce n'est pas le but … Curieusement, Alan Hale, dont ce fut le dernier film, reprend son rôle de 1938 dans la peau de Little John (Petit Jean). Il décéda l'année de sortie du film. A noter qu'il y a eu maintes versions relatant les aventures de Robin de Bois, assez inégales, certaines très réussies comme "Le Prince des voleurs" en 1991.