Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Vareche
44 abonnés
191 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 11 juin 2008
La pomme est un autre film de la trés souveraine famille des makhmalbaf. Samira se ditinguerait-elle de son père? Oui. Pas forcement en bien d'ailleurs. A la candeur avec laquelle elle met en scène des symboles souvent faciles, samira pourrait vite devenir agacante (sans le mordant spectaculaire du papa en somme). La base du film est extremement solide et permet donc quelques excentricités (parfois bienvenues). Une histoire simple magnifiée par des interprétes convainquants (mention à la mère et aux enfants) et une belle lumière teintée d'optimisme sont les atouts majeurs de ce film qui a aussi comme vertu de ne pas dérober l'émotions à la compassion. Samira en grande professionnelle marque donc son film d'une grande maitrise formelle. Un rien, comme une signification supplémentaire ou une infime maille de complexité, nous retiendrait d'y voir un trés bon film. Au mieux voilà une oeuvre trés sincère et trés pure, qui fait passer un excellent moment et permet d'introniser samira "le tableau noir" comme une promesse en gestation, du cinéma iranien .
A dix sept ans, Samira Makhmalbaf fille du réalisateur Moshen Makhmalbaf réalise ce film sur un scénario et avec un montage de son père.
Un couple d'iraniens ( la mère est aveugle, le père gagne sa vie en priant pour l'âme d'amis), tient ses deux filles adolescentes enfermées depuis leur naissance à leur domicile.
Les voisins signalent l'état de fait aux services sociaux qui par l'intermédiaire d'une assistante sociale tente de résoudre le problème.
Tiré apparemment d'un fait divers, " la pomme" se propose de montrer un des aspects de la vie des jeunes filles en Iran.
Équilibré dans son traitement ( ici c'est finalement la mère aveugle des jeunes filles qui est sans doute à l'initiative de cet enfermement et reproduit ainsi ce qu'elle a sans doute elle-même subit ).
Il faut toutefois lire entre les lignes afin de cerner le point de vue de la réalisatrice, finalement pas toujours très clair, même si la pomme que l'on nous montre à moult reprises renvoie sans doute à son symbole ( l'amour, le fruit de l'arbre de la connaissance au paradis). Est-ce une situation marginale ou représentative ? N'a t'on pas affaire simplement à un drame de la pauvreté, de l'illettrisme ?
Réalisé de façon minimaliste, au ton proche du documentaire, c'est un film intéressant ( surtout dans sa première partie. La seconde est moins réussie et manque parfois de rythme).
Il faut souligner que le père de la réalisatrice apprit le cinéma à sa femme et à ses deux filles ( dont Samira). C'est au moins autant que le film lui-même, l'action militante de Moshen Makhmalbaf qui est à relever : permettre à sa jeune fille de réaliser si jeune un film.
La jeune réalisatrice ira encore plus loin. Elle présentera en 2000 en compétition officielle son film suivant " le tableau noir" qui obtiendra le prix du jury à Cannes. Elle sera même la plus jeune réalisatrice de l'histoire du festival à présenter un film en compétition officielle.
Elle sera de nouveau récompensée quelques années plus tard par un autre prix du jury cannois, pour " à cinq heures de l'après-midi" réalisé en Afghanistan ou son père s'était installé.
Depuis plus d'une décennie, Samira Makhmalbaf dont la filmographie connue ne comprend que cinq opus n'a plus réalisé de long métrage.
Film très prenant qui m'a cependant fait une drôle d'impression !!!! Le côté mi documentaire mi fiction rend le fait divers (deux fillettes de Téhéran sont séquestrées par leurs parents et savent à peine parler et marcher !!!) oppressant et traumatisant je trouve !!! Je n'ai pas du tout vu le côté comique du drame et moi j'ai été horrifié tout du long !!! La fin est plus légère et les petites retrouvent leur liberté et le côté triste et glauque disparait peu à peu mais le début restera longtemps dans ma mémoire !! Un film fort sur la condition de la femme en Iran !
Un film oppressant de bout en bout dont on peine à voir l'utilité et encore moins la poésie annoncée par certains . Alors , oui, si on se prend au jeu des métaphores intellectuelles , soit . Mais ,tout de même, les ficelles sont grosses et , décidément, l'impression générale fort dérangeante .