Anne tombe amoureuse du Capitaine Wentworth mais son entourage la dissuade de l’épouser, il n’est ni noble ni riche. Huit ans plus tard, leurs chemins se croisent à nouveau. Wentworth est devenu riche après la guerre. Mais leur amour est-il toujours présent ?
C’est mon livre préféré de Jane Austen, il me chamboule, les émotions sont fortes. En deux heures, on se replonge avec passion dans cette histoire. Oui, c’est fleur bleue mais c’est tellement plus que ça !
Anne Elliot est une vieille fille pour l’époque, à vingt-sept ans. Elle est toujours célibataire, ayant refusé son premier amour, Wentworth et Charles Hayter plus tard. C’est une femme sensible, intelligente, altruiste. Elle est toujours là dans l’ombre pour ses proches (notamment sa sœur Mary). Détruite par la perte de l’homme qu’elle aimait, elle voit Wentworth faire la cour à Georgiana. Captain Wentworth ressemble à Mr Darcy pour son orgueil, il a été profondément brisé par le refus d’Anne, il l’ignore donc. Mais c’est un homme merveilleux (oui, je suis gaga) car il sait faire une sacrée déclaration et lui donner son cœur à nouveau. Mary Elliot est une femme chiante, hypocondriaque. Le père d’Anne et sa grande sœur sont des gens trop fières et dépensiers, frivoles en fait !
Bon, on sait comment ça va finir, mais ça bouleverse quand même mon petit cœur, les événements n’aident en rien ces deux personnages. Anne voit le capitaine très proche d’une autre femme, les proches signalent qu’un mariage aura lieu, on a mal au cœur pour elle puis quand le capitaine remarque son erreur il essaie de se rapprocher d’Anne qui est convoité par son cousin Mr Elliot. Heureusement, il y a le happy end et je me retrouve en larmes à chaque fois -_-.
On a un aperçu de la société du XIXe siècle, très à cheval sur le mariage, Anne en tant que fille d’un baronnet ne peut qu’épouser un noble ou un riche. Elle est persuadée par Lady Russell de mettre fin à sa relation.
Ayant toujours été attirée par la mer, le fait que ce soit un capitaine m’a renversé un peu plus. Les scènes à Lyme sont splendides avec la mer agitée en accord avec les sentiments des héros.
Sally Hawkins incarne parfaitement Anne Elliot avec sa retenue des émotions jusqu’à ce qu’elle les écrive dans son journal. Elle a un jeu avec la caméra, elle nous regarde à des moments clés. Rupert Penry-Jones est le capitaine Wentworth dans sa dureté et sa fragilité. Bien que je ne sois pas attirée par les blonds, je fonds. :D
J’ai été déçue par la scène de la lettre, ça fait visiter Bath mais il y avait tellement plus de tension dans le livre !
LA lettre :
I can listen no longer in silence. I must speak to you by such means as are within my reach. You pierce my soul. I am half agony, half hope. Tell me not that I am too late, that such precious feelings are gone for ever. I offer myself to you again with a heart even more your own than when you almost broke it, eight years and a half ago. Dare not say that man forgets sooner than woman, that his love has an earlier death. I have loved none but you. Unjust I may have been, weak and resentful I have been, but never inconstant. You alone have brought me to Bath. For you alone, I think and plan. Have you not seen this? Can you fail to have understood my wishes? I had not waited even these ten days, could I have read your feelings, as I think you must have penetrated mine. I can hardly write. I am every instant hearing something which overpowers me. You sink your voice, but I can distinguish the tones of that voice when they would be lost on others. Too good, too excellent creature! You do us justice, indeed. You do believe that there is true attachment and constancy among men. Believe it to be most fervent, most undeviating, in
F. W.
I must go, uncertain of my fate; but I shall return hither, or follow your party, as soon as possible. A word, a look, will be enough to decide whether I enter your father’s house this evening or never.
Un homme comme ça, je l’épouse :p)