Incroyable que je sois le premier à écrire sur ce film. J'espère qu'il sera vu par beaucoup, car cela fait un sacré bout de temps que je n'ai pas autant été secoué. J'ai fouillé sur la toile après l'avoir vu pour savoir à quel point la mention "histoire vraie" prenait part dans le film. Et à priori, il y aurait très peu de fictif.
Autant être averti, la première demi-heure est très violente : pour l'anecdote, j'avais même coupé le film à son début, car c'était un dimanche matin pluvieux, les yeux encore peu décollés, et la brutalité d'une scène de réglement de compte "gratuite" agrémentée d'une musique hard rock complétement hystérique et d'une superposition des plans et des jeux de lumières épileptiques m'avait tout bonnement écoeuré de mes choco pops.
J'ai retenté, car le synopsis était vraiment pas mal. Et finalement, j'ai pris ma claque de l'année. Une sorte de "cité de la joie" version réelle, froide, sans conpromis. L'histoire de Sam Childers qui cherche la rédemption ; dans cette quête il se rend un peu par hasard dans une mission au Soudan. Puis ce pays agira sur lui comme une drogue, au point d'y vouer sa vie, en-dehors de toute implication et association gouvernementale.
L'acteur Gerard Butler est simplement génial, alternant facilement cruauté et douceur. Proche du vrai Sam Childers pour ce film, on en ressent toute son inspiration dans son jeu, avec un réel souci de retranscrire le plus fidèlement possible sa personnalité à l'état brut et dans tous ses paradoxes. C'est d'ailleurs cela, l'homme, "être capable du pire et du meilleur". Il n'y a jamais eu que le bien et le mal..
Réalisateur à surveiller, Marc Foster, acteur reconverti, car MACHINE GUN PREACHER est son premier film, et quel coup de poing !
Attention tout de même, ce n'est pas le genre de film que l'on regarde pour se détendre. Quelques scènes vraiment très dures, crues.