Une bien belle surprise car ce type de film réussi est si rare à rencontrer que je n’espérais plus en voir, ma dernière belle découverte étant ‘’le mystère du château noir’’ de Nathan Juran. Dans ‘’la flèche noire’’ on retrouve toutes les qualités de Gordon Douglas à qui il n’aura manqué que de gros moyens pour tutoyer le groupe de tête du cinéma américain. Le scénario classique certes mais bien structuré, respecte les mœurs de l’époque où les gêneurs étaient assassinés sans état d’âmes ( le film se passe en Angleterre à la fin de la guerre des deux roses, soit 100 ans avant l’assassinat du Duc de Guise en France), il respire au rythme des flèches porteuses de la vérité, il fait preuve d’humour notamment sur l’ivresse dont il rend responsable les français. Les dialogues sont de bonnes tenues avec un final digne d’une pièce de théâtre de Corneille. On s’y sent bien et c’est un vrai plaisir de retrouver son enfance dans un film qu’un adulte ne peut désavouer tant il est respectueux des spectateurs. Les quelques petites faiblesses proviennent du manque de temps ou d’argent mais si c’est cela qui nous permet de bénéficier d’un noir et blanc aussi beau, elles sont bien vite pardonnées.