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    Balada Triste
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    3,3
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    212 critiques spectateurs

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    Plume231
    Plume231

    3 863 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 décembre 2013
    Le dernier des derniers reproches que l'on pourrait faire à Alex de la Iglesia c'est d'avoir peur de l'excès. Au contraire, absolument rien ne l'arrête. La scène d'intro donne très bien le ton de ce qui va suivre mais on est surpris tout de même puisque plus on va avancer dans le film, plus on va aller loin, il n'y aura pas la moindre limite...
    Baroque, complètement déjanté, très violent, gore disons-le carrément, cynique, noire, cruel, trash, hystérique, avec des personnages fous furieux en puissance, on ne sait jamais lequel des deux clowns va remporter la palme dans ce domaine et aussi la trapéziste ultra-sexy à qui la situation n'a pas l'air de totalement déplaire.
    L'argument du franquisme alors à son crépuscule ne donne l'impression que d'être un prétexte à cette balade ou ballade plus furieuse que triste et diablement efficace.
    xxLaurent
    xxLaurent

    6 abonnés 120 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2013
    La mise en scène est vraiment bonne, l'humour noir très bien utilisé. Reste un scénario qui déroute petit à petit. On s’attend à ce que les éléments décousus donnent quelque chose au final, mais finalement non. On reste sur sa fin. A voir quand même par curiosité.
    necrid
    necrid

    21 abonnés 1 211 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2013
    Les histoires de clown sont monnaie courante mais le réalisateur à la bonne idée de les remettre à leur place, au cirque. Après un introduction fracassante qui en met plein la vue, le film se pose dans un cirque ambulant et raconte le face à face tragique entre 2 clowns convoitant la même acrobate. Le film est beau et c'est ce qui ressort tout au long du film, les maquillages sont à la fois beaux et terrifiants. Un film à part.
    hubertselby
    hubertselby

    67 abonnés 436 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 octobre 2013
    Farce macabre complètement baroque qui se passe sous le régime de Franco, ce film est un ovni déjanté qui fricote avec le gore ici ou là mais il reste assez poussif à regarder...
    Shinny
    Shinny

    40 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2013
    Des très belles scènes originales reprenant le rythme du cirque: rapide, burlesque, folles. Un scénario déjanté, un peu à la Tarantino. Une fin fabuleuse, forte, la plus humaine de tout le film. Bref un bon moment à passer et des images qui restent en tête, comme un bon vin.
    MC4815162342
    MC4815162342

    397 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 octobre 2013
    Álex de la Iglesia est décidément un bargo, pour inventer un film pareil faut soit être un bargo soit être un génie et Álex de la Iglesia est un parfait mélange des deux, nous sommes face à un pur ovni, un concentré de folie à l’état sauvage, l'expression "fou d'amour" prend tout son sens dans ce film, le casting est incroyable, les décors et les costumes sont splendides, la musique est sublime, la réalisation et la mise en scène sont admirables et le scénario est époustouflant, un film foutrement jouissif et affreusement barré.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 634 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 juin 2024
    En matière de comédie dramatique horrible, Álex de la Iglesia a un style bien à lui, c’est certain. Il donne à son récit des accents burlesques, l’amplifie jusqu’au grotesque, avec quelques éclats bien gores. Il soigne aussi les décors, les costumes, les ambiances… Le problème, c’est qu’ici la mayonnaise ne prend jamais. Le scénario part un peu dans tous les sens, avec un arrière-plan historique « facile », peu convaincant. La narration est truffée d’invraisemblances. Les personnages évoluent sans grande cohérence psychologique. Tout est prétexte à développer une hystérie monstrueuse et grand-guignolesque, dans un style tonitruant. Il y a derrière ce cinéma une passion et une énergie évidentes. Mais trop d’excès tue le film. Les mouvements de caméra inutiles, la musique envahissante, la surenchère dans le mauvais goût finissent par soûler et laissent une impression franchement désagréable.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    322 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 septembre 2013
    Alex de la Iglesia nous a souvent gratifié de bandes hors-norme, parfois déjantés mais toujours malines. Sa façon de filmer et de créer une atmosphère lui a même valu le surnom de « réalisateur du baroque ». Son nouveau « méfait » n’échappe pas à la tradition : fort de son expérience, il compile dans "Balada Triste" tout son cinéma, tout son univers et toute sa personnalité et arrive à nous livrer un film hybride d’une grande puissance émotionnelle.
    A la fois histoire d’amour déjantée, comédie noire, film d’horreur, récit historique et drame profondément humain, "Balada Triste" est un film fou, une incroyable prise de risque mais totalement captivant de bout en bout. On est tout le temps balloté d’une émotion à une autre, éprouvant envers les protagonistes tour à tour, compréhension, antipathie, compassion, dégoût…une vraie ode à l’humanité. Les trois protagonistes principaux représentent la véritable « sainte trinité » de l’homme moderne : Javier est un homme blasé, rongé par un incroyable désir de vengeance envers sa vie qu’il juge injuste, Sergio est un homme violent et ultra possessif, un véritable ado primitif et irrationnel, et Natalia est une femme qui n’a toujours pas réussi à trouver sa place dans la société et dans sa propre vie. Assez pessimiste comme vision des choses ? Plutôt réaliste, et c’est ce qui fait qu’on arrive à se retrouver dans chacun des trois à différents moments du film : on les comprend parce qu’ils souffrent comme nous, parce qu’ils sont humains (comme nous le montre cet ultime plan sur deux hommes détruits, à la fois viscéral et d’une symbolique !). Il faut d’ailleurs souligner la formidable prestation des dits protagonistes : Carlos Areces passe de la mélancolie à la folie furieuse avec une aisance surréaliste, Antonio de la Torre est impressionnant en chien enragé et Carolina Bang campe une beauté cruelle d’une telle justesse qu’elle arrive par moments à éclipser ses deux formidables compagnons de jeu.
    En nous livrant cet incroyable poème gothique (Tim Burton peut se rhabiller !!) dans lequel la passion bascule dans la déraison la plus absolue, Alex de la Iglesia a réalisé son film le plus aboutit, ressemblant par moments à une improbable rencontre entre un film de Quentin Tarentino et une BD d’Alejandro Jodorowsky où la joie côtoie le macabre. LE film de la maturité pour Iglesia, et pour nous, un sublime film coup de poing qui nous laisse K.O.
    Septième Sens
    Septième Sens

    83 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 septembre 2013
    Pour un passé qui est mort, ou un cœur désespéré regorgeant de larmes, le cinéma peut faire effet d'exutoire. Alex de la Iglesia s'est servi du septième art pour combattre ses propres démons. Madrid, 1973, la fin de l'ère franquiste approche tandis que deux clowns aspirent à la même chose : le cœur de la belle Natalia, la trapéziste de leur troupe. Jusqu'à quel point l'homme peut-il se détruire pour obtenir ce qu'il désire ? Comment l'art peut-il être un remède à des peurs ancrées en nous depuis l'enfance ? Quelque chose nous dit qu'un air de trompette mélancolique peut nous inspirer...

    La première image n'est même pas apparue que nous entendons déjà des rires d'enfants. Ils s'amusent de clowns faisant les pitres, et pourtant, la guerre éclate à quelques mètres d'eux. Voilà l'ambivalence qui deviendra l'un des leitmotivs de Balada Triste, jonglant constamment avec le comique et le tragique. Rarement un film nous aura pris au trip de cette manière, et ce n'est pas un hasard si Tarantino l'a récompensé à la Mostra de Venise en 2010.

    Alex de la Iglesia revisite sa propre enfance en accomplissant un véritable fantasme donnant lieu à une œuvre déroutante. Décrivant les maux de l'Espagne (la religion, Franco), le film aurait pu faire une heure de plus afin d'assurer les transitions et d'installer véritablement les personnages dans ce récit sadique. Mais cette création aurait perdu de son éclat et de son immédiateté. C'est justement parce qu'Iglesia opère des coupes franches et ne nous laisse pas le temps de respirer que sa narration fonctionne parfaitement. À l'image du générique frénétique brillamment maîtrisé, le montage est nerveux et la caméra bouge sans cesse. Idem pour cette sublime introduction, peu colorée mais parfaitement éclairée, où une sorte de voile bleue donne au passé un mysticisme fascinant appuyé par une nostalgie pesante.

    Il ne faut pas voir dans sa création une histoire originale puisque ces personnages ne sont que des archétypes dominés par la souffrance (homme alcoolique battant sa compagne, homme taciturne renfermant en lui un malêtre profond). Ce qui compte avec ces protagonistes, c'est de voir ce que le cinéaste en a fait et de quelle manière il les a installés dans cette ambiance, ressemblant à nulle autre pareille. Tout est excessif, démesuré et parfois même invraisemblable mais qu'importe puisque nous souhaitons assister à un pur cauchemar aux accents poétiques, ce que le réalisateur accomplit de manière sombrement artistique. Le public est emmené dans un univers contradictoire, où l'amour et la haine vont de pair pour que la passion prenne vie.

    La force du récit vient également de son second degré. Parfois comique, déjanté ou dramatique, nous ne savons pas toujours comment jauger cette oeuvre. Mais Balada Triste reste avant tout une pure tragédie qui ne pourra que mal se finir. La violence et la vengeance sont pour l'espagnol deux entités indissociables qui aident son personnage principal à combler une vie gâchée par la guerre. À cause de cette dernière, des hommes se transforment en bête et « les plus sages deviennent les plus fous ».

    Les rires et les pleurs que vous verrez à l'écran se mélangeront dans votre inconscient pour ne se transformer qu'en un écho sordide, malsain et captivant, que vous ne pourrez désormais plus oublier.
    Grouchy
    Grouchy

    123 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mai 2013
    Le film de Inglesia correspond à l'image des deux clowns : l'un est tragique et l'autre déjanté : il rassemble l'absurde et la surdose de violence à la tristesse de l'histoire. L'idée très originale de confronter deux clowns pour l'amour d'une acrobate peut mener aux scènes les plus abracadabrantes. Quand il s'agit de se maquiller, Inglesia prend le mot à un autre sens, celui de défigurer le personnage ; ainsi Aceres se déguise en évêque inquisiteur, allant jusqu'à brûler son visage pour ressembler au clown blanc. Le personnage de la Torre obtient une sorte de masque souriant à vie, identique à l'auguste qu'il incarne. Au fond, chacun des deux protagonistes est prisonnier de son rôle, dont ils se servent pour oublier les horreurs vécues ( la première discussion ). Les deux sont caractérisés comme des fauves par plusieurs plans sur les lions. A la dernière séquence déchirante ( la musique y est pour beaucoup ) dans le fourgon, les deux reprennent leurs focntions ( l'un pleure et l'autre rit ), d'une façon pathétique au possible, après un combat destructeur entre deux frères. Inglesia reproduit une mise en scène digne du cirque, avec une lumière blafarde et très brillante, les couleurs vives, et le défi de l'acrobate qu'est de monter sur l'immense croix, magnifique décor rappelant celui du combat des deux doubles opposés de Batman et le Joker dans le film de Burton ( n'est ce pas aussi le duo de l'auguste et du clown blanc en réfléchissant ? ). Il est cependant regrettable que Inglesia n'ait pas concentré son histoire pendant la Guerre Civile Espagnole, la plupart des images présentant le film montrant l'action en 1936. Peut-être a t-il préféré laisser de côté les fusillades pour une histoire intimiste et poignante. A cela on peut reprocher un montage clipé, mais qui donne un rythme fluide parfaitement attaché au délire survolté qu'est le film de Inglesia.
    lejeff64
    lejeff64

    2 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 février 2013
    Un Alex De la Iglesia décevant! Un film qui porte malheureusement bien son titre!
    Julien D
    Julien D

    1 194 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2013
    Fable sinistre au cœur d’un pays en tourment, Balada triste permet à Alex de la Iglesia d’affirmer son talent de réalisateur original. Son film mêle en effet dénonciation politique, horreur grand-guignolesque et passion amoureuse tout en gardant, de bout en bout, un humour noir d’une rare violence. L’imagerie baroque qui résulte de cette surenchère plutôt réussie de coups de folie cinématographiques, s’inspirant tant de Tex Avery que de Robert Rodriguez ou encore John Waters, est d’une magnifique qualité photographique qui restera gravée dans la mémoires des amateurs de cinéma gothique.
    Aurélien Vaillant
    Aurélien Vaillant

    14 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 juillet 2013
    Alex de la Iglesia ne sait notoirement pas terminer ses films. Au moins a-t-il réussi, avec Balada triste, à en amorcer un avec brio et à nous tenir en haleine pendant presque les deux tiers du film. Original et inventif jusqu’à l’iconoclastie (et le mauvais goût assumé) dans l’approche du scénario et les thèmes abordés, il laisse à voir dans cette première partie un indéniable talent de mise en scène qu’on ne lui aurait pas forcément imaginé en voyant ses premiers films (« Acción mutante », « Le jour de la bête »). Qu’il se perde (et nous perde) sur la fin dans ses habituels poncifs absurdisants et caricaturaux est forcément décevant, mais n’enlève en rien aux qualités du reste du film.

    Reprenant le thème de la guerre civile cher aux réalisateurs espagnols (on pense à Carlos Saura avec « Cria cuervos », Victor Erice et « L’esprit de la ruche » …), De la Iglesia l’exploite à fond en le replaçant dans des registres aussi différents que la famille, les rapports entre les sexes ou… Le cirque. L’écrasant héritage semble suinter à tous les niveaux de la société, empoisonnant et stérilisant tout ce qu’il touche : incompréhension entre générations, amours impossibles et ravageurs, lutte à mort entre le clown triste et l’auguste. D’un synopsis grotesque, le réalisateur parvient à tirer un drame poignant, presque une tragédie ; aux enjeux monstrueux d’autant plus troublants, et plausibles, qu’ils surviennent dans ce cadre pathétique. Métaphore puissante et suprêmement inquiétante de ce clown qui asservit tout le monde dans son cirque : Le ridicule n’empêche pas la tyrannie.

    La lutte fraternelle perdure, même, et surtout, dans cette microsociété marginale, empêchant toute compréhension entre les personnages et donc tout espoir de changement et de rédemption. Tout n’est que rapport de domination, dépendance sado-masochiste de bourreau à victime. Nul place pour la sincérité et l’empathie, l’amour est impossible car forcément tronqué à la base. On aurait pu croire à une idylle entre Javier et la belle acrobate, mais Natalia ne peut échapper au charme malsain du salopard qui la tue à petit feu, et Javier ne la désire au fond que pour se prouver qu’il peut la posséder.

    La seule relation fiable en vérité, celle qui perdure dans le temps en dépit de tous les aléas, est celle de la haine qui unit à l’ennemi juré. Le vieux colonel se souvient presque immédiatement de l’adolescent monté en graine qui l’a jadis éborgné, et l’antagonisme entre les deux clowns devient sur la fin leur unique raison d’exister. On se souviendra d’ailleurs que l’unique philosophie léguée à Javier par son père est « venge-toi.»
    La seule manière de ne pas être victime étant, de fait, de prendre la place de son tortionnaire, on va chercher à imiter celui-ci, à le faire sien au point de développer un rapport intime avec lui. Javier va ainsi se défigurer après avoir massacré le visage de son rival, endossera les attributs (religieux et militaires) du régime contre lequel il s’est toujours battu et finira par s’approprier le monument qui servira de tombe à Franco pour en faire sa tanière. Il ira jusqu’à mordre le caudillo lui-même (au moment emblématique où celui-ci exprime de la compassion envers lui); élan anthropophage symbolique, mais manifeste, où Javier tente de s’approprier le pouvoir de l’ennemi suprême pour le faire sien. Ce n’est sans doute pas pour rien qu’il achèvera pour de bon sa métamorphose en monstre sanguinaire après cet événement.

    En définitive, Javier n’aura fait que suivre le chemin de son père. Que celui-ci soit plus hautement représenté par le clown qui dépèce du fasciste à la machette ou Franco lui-même n’a, au fond, aucune importance. Javier est un enfant perturbé, comme l’a compris Natalia, un gosse corrompu par le message empoisonné et contradictoire des adultes. Il est incapable faire autre chose que de perpétuer celui-ci jusqu’à la caricature, et est en même temps impuissant à l’actualiser dans son époque. Pris au piège des paradoxes d’une société espagnole qui a évolué très vite tout en conservant certaines de ses racines les plus mortifères (le générique du début reproduit admirablement cette impression), le clown triste est condamné à la solitude. Il ne peut choisir son camp. Dans son costume final il syncrétise toutes ces influences paternelles qui le dépasse : Il est à la fois clown, soldat et prêtre, exerçant sa soif de vengeance de façon totale, arbitraire et insensée jusqu’à ce qu’il soit arrêté.

    On se plait à rêver du même film qui se conclurait peu après la sortie de Javier du manoir du colonel, la transformation en clown-évêque meurtrier servant de point d’orgue à la démonstration (car on se fait quand même bien chier par la suite).
    willyzacc
    willyzacc

    78 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 janvier 2013
    Très bonne surprise, n'ayant pas vraiment apprécié les autres films d'Alex de la Iglesia j'ai bien aimé ce film là. Un peu plus construit statistiquement et toujours aussi fou et un final magnifique. Malgré une esthétique pas toujours très bien choisie j'ai bien aimé ce film.
    Valek72
    Valek72

    9 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2013
    "Balada triste de Trompeta" (dont le titre renvoie au paroles de la "Balada de la Trompeta" de Raphael) nous invite à un trio amoureux horrible pour ses protagonistes, sur quelques musiques d'époques (dont la chanson de Raphael et "Tengo el Corazon contento" de Marisol, également présente dans la bande-annonce), le tout sur fond d'Histoire noire dont l'Espagne a eu tant de mal à faire le deuil.

    Mais, aussi noir, grotesque et violent soit-il, ce film est un petit bijou (à condition d'avoir le coeur bien accroché). Tout, ou presque, se met en place et se déroule avec une maestria et une qualité graphique phénoménale: spoiler: le protagoniste, finissant en prêtre de pacotille autant inquiétant que grandiloquant et bouleversant, son ennemi défiguré (ce qui n'est pas sans rappeler l'excellent "Abre los Ojos"), telle une bête de foire après avoir été le clown vedette, les touches d'humour noir (la blague de la maternité est horrible, mais elle m'a tout de même bien fait rire) et le final, évidemment dramatique (on ne peut pas s'attendre à un happy end non plus, me direz-vous), mais brillament interprêté avec toute la tristesse, la rage des deux concurrents, et le paradoxe de celui dont le visage déformé se mue en sourire en même temps que de pleurer toutes les larmes de son corps..


    Bien évidemment, ce mélange de genres hallucinant a parfois les défauts de ses qualités, mais le cinéma espagnol nous offre cette fois encore une production d'une qualité exceptionnelle.
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