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Don Keyser
73 abonnés
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3,5
Publiée le 9 juillet 2011
Original grâce à la patte d'Alex de la Iglesia, "Balada Triste" est un film émouvant à la fois dur et drôle. Les acteurs excellent et la réalisation et très bonne. On passe un bon moment grâce à un nouveau film espagnol réussi !
Quand l'amour déraisonné ( ce qu'il doit toujours être finalement ) pénètre dans une folle histoire de haines et de violences, que peut-on espérer si ce n'est un profond désespoir ? Et les larmes, si intenses et sincères dussent-elles être, ne demeurent-elles pas vaines face à ce grand théâtre de marionnettes où les membres un à un se désagrègent ? .. Loufoque, déjanté, accablant, douloureux, sale, laid, émouvant ; 'Balada Triste' est un maelström jouissif de clichés émotionnels et esthétiques.. Lorsque l'horreur parvient à s'allier à la pureté visuelle d'une œuvre d'art, le résultat est détonnant, tranchant et perfore le spectateur, inévitablement.. Ainsi, ce film, malgré quelques scènes ridicules et agaçantes, se démarque avec originalité et talent pour nous entrainer dans une chronologie sentimentale amené à perdre tout repère et toutes règles.. Les clowns tristes souvent se rejoignent entre eux.
Dans la presse spécialisée on a globalement aimé, et dans les médias mainstream on renvoit ce film à ses hectolitres de sang versé et son sous-genre sous-estimé sauf pour ses fleurons (quelques carpenter raimi etc). Je pense que les fans de toute façon iront le voir. Pour les autres, si la vision cinématographique gore, et de l'éclaboussement rouge qui va avec, ne vous rebute pas, n'hésitez pas à vous déplacer. Certes ce n'est pas un chef-d'oeuvre du genre, mais c'est un bon film, vraiment, comme n'importe quel pellicule qui se regarde bien, c'est-à-dire bien plus qu'honnête et estimable. Il y a l'Histoire : la dictature franquiste longue dans son long délitement quand en même temps la movida et les couleurs des 60's 70's filtraient dans le pays fatigué, il y a l'amour quand il est désir d'âme soeur transformé en passion transformé en désir sexuel transformé en folie sentimentale transformé en haine, il y a l'action suicide menée jusqu'au bout mais abandonner toute idée de vraisemblance réaliste, il y a le propos psychologique avec notre héros clown et son alter ego, enfants des dégâts de la violence et de la douleur, du développement jusqu'à l'âge adulte sans cadrage parental opératoire, mais déficient, avec au final l'impossibilité d'être normal, juste l'opportunité de frôler la sensation de vivre en humain uniquement par l'exubérance, la sacralisation de sa propre rage qui absorbe l'âme jusqu'à la dénaturer, insensée, ridicule. La trace de la guerre sur les gens, le commun, la trace de la dictature; on le croit volontiers. Ça vaut le déplacement non? Et de superbes acteurs dirigés de main de maître. Bravo. Chapeau. Paillaso !
Malgré un début très prometteur, où on nous promettais le meilleur pour la suite.Ce film enchaine les clichés macabres et autres " effets trash " comme des scènes d'automutilation presque insoutenable et risible de la manière dont elles sont amenées.Le peu de point que j'accorde a ce film est pour le jeu des acteurs géniaux qui incarne parfaitement des personnages complexes, torturé et malades. La fin pseudo-métaphorique reste malgré tout dans les anales par son déchaînement de violence spoiler: La mort de la fille ( Silvia ? ) est d'une violence soudaine et inattendue qu'elle laisse perplexe bien après la fin du film . Je pense que si le film s'était arrêté à la moitié spoiler: quand le clown ( Silvio ? ) se fait défigurer il frôlerait le chef d'oeuvre.
Balada Triste de la Trompeta, c’est le titre d’une magnifique ballade espagnole, mis en exergue tout au long du film éponyme. Un film qu’il est difficile de décrire tant il est chargé. Chargé de violence, d’émotions, d’amour, de haine, de politique, et de clowns !
On est en pleine guerre civile espagnole, et Franco va prendre le pouvoir. Les rebelles recrutent partout et dans l’allégresse d’un cirque de banlieue, les clowns présents vont être mobilisés. C’est là que le père du jeune Javier se fera tuer par un colonel fasciste. Devenu adulte, Javier embrasse la même carrière que son père, à la différence qu’il jouera le clown triste. Embauché dans un cirque miteux, il rencontre Sergio, clown Auguste, alcoolique et violent, maqué avec la sublime Natalia. Mais Natalia est joueuse, mutine et allumeuse. Peu à peu, Javier va succomber à ce qu’il pense être de l’amour et essayer de sortir Natalia des griffes de Sergio. Tout le monde sombrera dans la folie la plus totale, en passant par la case bain de sang et massacre en règle.
Suite sur http://www.mauvais-genres.net/2011/12/15/take-a-look-around-xviii/
De la démence à l'état pur , voila ce qu'est "Balada Triste"...Surement un de mes coups de coeur de l'année 2011 ! On prend un coup aprés avoir vu ce film , car celui ci nous plonge dans un univers glauque et glacial de la guerre civile espagnole (même si celle-la est seulement en toile de fond). Il nous montre l'évolution de la folie à travers le personnage de Javier, qui petit à petit tombe dans la perversion la plus totale , tout cela par amour....Bref , un vrai film coup de poing Franco-Espagnol ! Bravo !
On a à faire à un film complétement déjanté mais voila le scénario est absurde et le film part dans toutes les directions sans en assumer aucune réellement. Il y a néanmoins de l'idée mais le film manque de force même les scènes un peu crues sont bâclées. un manque cruel de maîtrise dans la réalisation!! spoiler: Seul la toute dernière scène dans le fourgon vaut le coup.
Pour un passé qui est mort, ou un cœur désespéré regorgeant de larmes, le cinéma peut faire effet d'exutoire. Alex de la Iglesia s'est servi du septième art pour combattre ses propres démons. Madrid, 1973, la fin de l'ère franquiste approche tandis que deux clowns aspirent à la même chose : le cœur de la belle Natalia, la trapéziste de leur troupe. Jusqu'à quel point l'homme peut-il se détruire pour obtenir ce qu'il désire ? Comment l'art peut-il être un remède à des peurs ancrées en nous depuis l'enfance ? Quelque chose nous dit qu'un air de trompette mélancolique peut nous inspirer...
La première image n'est même pas apparue que nous entendons déjà des rires d'enfants. Ils s'amusent de clowns faisant les pitres, et pourtant, la guerre éclate à quelques mètres d'eux. Voilà l'ambivalence qui deviendra l'un des leitmotivs de Balada Triste, jonglant constamment avec le comique et le tragique. Rarement un film nous aura pris au trip de cette manière, et ce n'est pas un hasard si Tarantino l'a récompensé à la Mostra de Venise en 2010.
Alex de la Iglesia revisite sa propre enfance en accomplissant un véritable fantasme donnant lieu à une œuvre déroutante. Décrivant les maux de l'Espagne (la religion, Franco), le film aurait pu faire une heure de plus afin d'assurer les transitions et d'installer véritablement les personnages dans ce récit sadique. Mais cette création aurait perdu de son éclat et de son immédiateté. C'est justement parce qu'Iglesia opère des coupes franches et ne nous laisse pas le temps de respirer que sa narration fonctionne parfaitement. À l'image du générique frénétique brillamment maîtrisé, le montage est nerveux et la caméra bouge sans cesse. Idem pour cette sublime introduction, peu colorée mais parfaitement éclairée, où une sorte de voile bleue donne au passé un mysticisme fascinant appuyé par une nostalgie pesante.
Il ne faut pas voir dans sa création une histoire originale puisque ces personnages ne sont que des archétypes dominés par la souffrance (homme alcoolique battant sa compagne, homme taciturne renfermant en lui un malêtre profond). Ce qui compte avec ces protagonistes, c'est de voir ce que le cinéaste en a fait et de quelle manière il les a installés dans cette ambiance, ressemblant à nulle autre pareille. Tout est excessif, démesuré et parfois même invraisemblable mais qu'importe puisque nous souhaitons assister à un pur cauchemar aux accents poétiques, ce que le réalisateur accomplit de manière sombrement artistique. Le public est emmené dans un univers contradictoire, où l'amour et la haine vont de pair pour que la passion prenne vie.
La force du récit vient également de son second degré. Parfois comique, déjanté ou dramatique, nous ne savons pas toujours comment jauger cette oeuvre. Mais Balada Triste reste avant tout une pure tragédie qui ne pourra que mal se finir. La violence et la vengeance sont pour l'espagnol deux entités indissociables qui aident son personnage principal à combler une vie gâchée par la guerre. À cause de cette dernière, des hommes se transforment en bête et « les plus sages deviennent les plus fous ».
Les rires et les pleurs que vous verrez à l'écran se mélangeront dans votre inconscient pour ne se transformer qu'en un écho sordide, malsain et captivant, que vous ne pourrez désormais plus oublier.
Sale, violent et fou, voilà comment qualifier ce film. Et également le personnage principal. On arrive avec une sorte de violence hors norme à cause d'une femme et de la vengeance d'un père par son fils révolutionnaire pendant la république de franco. Le film s'en tire plutôt bien dans les costumes, les effets spéciaux (excepté la tour finale qui est... discutable) et surtout les acteurs qui se donnent vraiment à fond. Mais le point faible vient du fait que le film utilise trop l'ultraviolence et la raison de tous ces massacres n'en est pas vraiment une. On est dégoûté car il faut le dire les couleurs et maquillages des personnages (surtout du clown fou) sont très gris et que certaines scènes sont très dures. On voit passe les 1h40 du film passer assez vite donc le film réussit à divertir mais pas à passionner. Comme beaucoup de film espagnole, ce Balada porte une patte très distincte. Pas étonnant s'il y aurait un remake. Le cinéma espagnol et coréen finit par dépasser le commercial américain. Et faut dire que l'histoire n'est pas très joyeuse non plus.
Film déroutant que ce réalisateur nous livre. J'ai apprécié le jeu des acteurs, notamment les deux clowns Sergio et Javier qui s'affrontent pour avoir où garder les faveurs de la magnifique acrobate Natalia (épouse d'Alex de la Iglesia) mais je suis resté dubitatif devant tant de violences et d'images chocs (le visage rafistolé de Sergio, les marques de fer à repasser que s'infligent Javier, entre autres). Le tout filmé sous l'époque franquiste, une période qui à du marquer notre cinéaste.
Tant qu'à faire, autant revoir KILLER CLOWNS FROM OUTER SPACE, un bon nanar 80's... Au moins leur pop corn tueur était moins prétentieux que cette balada triste qui, sous des airs généreux, se perd dans des labyrinthes de lourdeurs... dommage car la liberté dans ce film était la bienvenue...
L'univers d'Alex de la Iglesia, fable gothique érotique gore est complètement "barjot". On adhère ou pas, malheureusement le film s’essouffle quelque peu sur la fin
Encore une fois De la Iglesia nous emmene dans une folie humaine et cinématographique, mais cette fois, plus violente et avec des images trés belles ! Malheureusement, même si le film commence trés bien, il se perd de plus en plus, jusqu'à devenir sur la fin un peu trop n'importe quoi ... Dommage ...
La construction du film est plutôt particulière on passe dans un premier temps par l'époque frankiste et sa dictature.De la on commence a comprendre la déstructuration du personnage qui se perd dans l'inconscient de son père.Puis ce dernier tue son Clown de fils devient un own triste en proie a ses propres folies.Et la intervient la deuxième partie qui va véritablement faire basculer le film et ses personnages dans une folie meurtrière.Ce dégage alors un mélodrame a trois cordes ou les personnages se défigurent de mutilent s'aiment et se détestent tout cela sur fond de folie profonde.En tant que cinéphile je n'avais jamais vu un tel film avec une véritable descente des personnages et une interprétation de la folie portée a son Paroxysme.C'est fort, violent et sanguignolant, un pur bijoux de cinéma....