Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Zoumir
67 abonnés
1 041 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 16 novembre 2011
Le goût de Alex De La Iglesia pour l'humour trash, l'humour noir, voir le trash tout court n'est plus à prouver. Acide, le réalisateur sait tout aussi bien faire sourire que grimacer, trouvant parfois le juste équilibre qui amènera les amoureux de son cinéma déjanté à jubiler. Il l'a prouvé et la bande annonce de Balada Triste semblait dépasser toutes mes espérances. Visuellement, ce n'est rien de la dire. Les images sont superbes, toujours tristement belles, épaulées par une lumière sobrement éclatante. Les personnages superbement interprétés qui s'agitent sans cesse devant nos yeux amènent ce caractère décalé, hors du temps bien que le réalisateur ait choisi de clairement placer son histoire dans le triste contexte historique de Franco. Les musiques accompagnent cet ensemble visuel pour un plaisir des yeux et des oreilles qui malheureusement se perd dans une narration bien trop emmenée. L'histoire se déroule à cent à l'heure, comme une chute incontrôlée qui finit par donner l'impression que le film n'en finit plus. La cause de cette sensation, le manque de profondeur de l'ensemble. Balada Triste semble dénué d'âme, de cœur, de sentiments. Malgré le combat rageur de ces deux clowns pour leur belle acrobate, on reste finalement peu impliqué dans cette lutte, ne faisant que noter les trouvailles visuelles qui s'enchaînent, esquissant quelques sourires timides qui ne compensent pas le manque de poésie qu'on s'attendait à voir lié à cette œuvre à part. Seule la fin flirte avec le lyrisme, prenant une véritable ampleur dramatique qui aurait pu amener un ensemble bien plus maitrisé vers l'apothéose. Mais il est bien trop tard à ce moment, malgré la beauté macabre de ce dernier numéro de cirque, pour juger Balada Triste comme autre chose qu'un film moyen.
Bercé par un univers graphique assez surprenant, le film commençait bien en mettant en scène des clowns en pleine guerre espagnole. L'univers du cirque ainsi que l'ambiance général apporte un vent de fraîcheur et confirme le cinéma espagnol dans son rôle d’esthète ainsi que de son héritage du surréalisme. Le scénario ainsi que l’interprétation des acteurs vient rehausser le niveau. Malheureusement, le film, vers sa deuxième moitié, prend la tangente et se vautre dans un burlesque non maîtrisé : scènes de courses poursuites inutiles, longueurs et gros incohérences viennent gâcher le tout. Et on ressort avec ces mauvais éléments qui font oublier les bons.
Après un "Crimes à Oxford" assez moyen, Alex de La Iglesia nous revient dans un tout autre registre pour un drame complétement barré ! Ecoutez plutôt : deux clowns monstrueux qui se battent à mort pour gagner le coeur de leur belle. Et dans le registre "loufoque", notre Alex n'y va pas avec le dos de la cuillère : il alterne des scènes complétement folles avec des scènes carrément surréalistes, à tel point qu'on en vient vraiment à se demander :"Non mais qu'est ce que c'est que ce truc ??" Ce truc, c'est un film émouvant & vraiment original, qui force est de l'admettre, souffre de quelques défauts comme des effets parfois approximatifs ainsi que les très nombreuses incohérences (voulues ou pas, là n'est pas le problème) mais reste un véritable bijou d'émotion, notamment grâce aux interprétations des comédiens, peu connus mais époustouflants de réalisme ! Pareillement, les effets gores (plus nombreux qu'on le croit) sont réussis, les maquillages sont très bien faits & la musique accompagne parfaitement le tout. Pour ce qui est de la réalisation, notre réalisateur s'en tire avec les honneurs en proposant une mise en scène millimétrée, malgré quelques erreurs de montages. Certaines scènes sont stupéfiantes & valent vraiment le coup d'oeil. La fin quant à elle, apparait comme étant idéale, forte en intensité et en symbolisme. Une réussite, pour ce qui aurait pu être une catastrophe ! Mais attention, il ne plaira pas à tout le monde ! Si vous aimez les films déjantés, loufoques, sans queue ni tête, avec du sang, du sexe, de l'émotion & un peu d'humour noir, ce film est pour vous !
Avec ce film, soit on adhère et on prend un pied d'enfer, soit on n'adhère pas et on réalise le gâchis projeté à l'écran. Malheureusement, je fais pas parti du deuxième cas. ça aurait pu être un film rageur et renversant, mais ce n'est que grand-guignol et n'importe quoi. Pourtant le début et le générique sont excellents, et promettaient beaucoup. Finalement, Alex de la Iglesia s'embourbe dans une mascarade décevante et absurde.
Ce film mélange avec brio plusieurs genres du cinéma (guerre, drame, comédie) pour un final ambitieusement réussi. Dès le début, l'histoire nous fait découvrir le lien entre un père et son fils durant la Guerre Civile Espagnole avec d'autres personnages que l'on retrouvera par la suite. Le scénario est parfaitement construit, avec une petite dose d'humour noir et d'amour impossible. Le réalisateur - Alex de la Iglesia - revient plutôt fort après Crimes à Oxford et retourne à son pays de prédilection, l'Espagne. Bien que le thème s'ancre sous la dictature Franquiste, elle n'est que très peu abordée, seulement traitée à travers des images de dévastations, quelques affiches et des propos simples. L'évolution du personnage principal - le Clown Triste - interprété par Carlos Areces est surprenante quoiqu'un peu exagérée. Enfin, la musique du film Balada Triste con un Trompeta est très belle et colle parfaitement à l'univers triste et sombre qui règne à cette époque et dans les têtes de chacun des personnages. A noter également, le passage où un chanteur espagnol chante Lo quiero a morir (ce n'est donc pas Shakira, la première, à avoir repris la chanson de Cabrel!!).
Un film très largement surestimé par la critique. Une réalisation haut de gamme à l'esthétique léchée, pour un film long, ennuyeux, au scénario absurde, voir grotesque. Dommage car les acteurs sont plutôt bon, mais la mayonnaise ne prend pas. Trop de surenchère,de sang, de poursuites... du grand n'importe quoi. A oublier.
Après un petit égarement trop porté sur les calculs et la physique à Oxford, Alex de la Iglesia nous revient très en forme dans son pays, où il nous emmeène en pleine période franquiste. A défaut d'être un oeuvre parfaite, je pense qu'il s'agit de l'oeuvre de sa vie : celle qui retranscrit le plus d'éléments de son univers, dément, jubilatoire et poétique. Il sera difficile pour De la Iglesia de pouvoir réitérer une oeuvre qui intègre autant d'éléments, mais c'est aussi la principale lacune du film. La première heure est exceptionnelle de tranchant, d'action modante portant sur l'irrationnel. De la Iglesia installe ses personnages, balance des répliques hilarantes par-ci par-là, sublime son actrice dans un monde ultre-machiste. Un vrai régal. Et puis, finalement, tout était trop simple sans doute et il décide de tout exploser et de laisser libre-court à son imagination et penchant de plus en plus sur le gore. Je reconnais que la fin fut assez éprouvante tant il est difficile de suivre Alex de la Iglesia, mais ça fait vraiment plaisir de voir des réalisateurs qui vont jusqu'au bout de leurs intentions, sans se renier. A tous ceux qui n'en ont rien à foutre d'Alex de la Iglesia et du cinéma espagnol en général : vous pouvez toujours y aller pour Carolina Bang (oui, c'est un argument purement machiste et alors ?), véritable sexbomb qui ne devrait pas rester longtemps méconnue.
Un début de film alléchant qui se dégrade petit à petit en dévoilant une histoire simpliste et mal exploitée. Le grain de folie et la noirceur que promettais la bande-annonce sont inexistante. La réalisation, elle, est maladroite avec trop de gros plans, des coupures trop brutales entre les différentes scènes,.... Heureusement, on peut toutefois saluer le jeu des acteurs qui reste plus qu'appréciable.
Après un passage peu emballant vers un cinéma plus accessible, Alex de la Iglesia revient à un cinéma plus percutant avec cette oeuvre bordélique et maladroite mais surtout généreuse et malade, constamment sur le fil et passant en deux secondes du rire au tragique avec la même maestria, délire jusqu'au-boutiste d'une beauté fracassante comme on en voit rarement au cinéma.
La haine entre deux clowns, pour les beaux yeux d'une danseuse. La réalisation, tape à l'oeil, toujours en mouvement, est plutôt fatigante à regarder et est faussement esthétique.
Alex de la Iglesia y va à fond et assume. Avec pour toile de fond le franquisme débutant puis proche de la fin, Balade triste mêle allègrement univers du cirque, devoir filial et querelles amoureuses dans une outrance visuelle et narrative maîtrisée du début à la fin. Qu'on aime ou pas, on ne peut nier l'évidence d'un cinéma homogène et culotté. Improbable et délirant, Balada triste perpétue la tradition du Grand Guignol (décor de carton pâte, corps meurtris, sentiments exacerbés) tout en lorgnant vers Del Toro ou Fellini. Sorte de montagne russe grotesque, le film alterne moments de bravoure visuelle, surprises narratives et baisses de régime lénifiantes dès qu'il redevient "sérieux". On peut très bien ne pas être réceptif à cet univers excessif et reconnaître la réussite d'un film dont le "trop" assumé est la marque de fabrique. S'appuyant sur le double délire visuel du cirque et des années 70, Alex de la Iglesia nous balance un film coloré et baroque qui n'a peur de rien. Musique omniprésente mais parfaitement en phase, mise en scène frénétique, interprétation généreuse d'un casting parfait, destins tragi-comiques emmêlés dans la tragédie de la nation espagnole, donnent corps à un film qui déborde et puise sa force dans ses débordements. Quoi qu'on en pense, Balada triste c'est du cinéma. Et ça, c'est bien.
"Balada Triste" prend les apparences d'une tragédie, souvent déroutante, qui évolue constamment dans une atmosphère inquiétante et instable. Les personnages excentriques prennent place dans un univers poisseux et solennel. Alex de la Iglesia soigne une esthétique très noire, sous fond de violence parfois brutale et de métaphores historiques. Guerre, cirque, clowns, folie, passion amoureuse; on jongle à travers les thèmes et les figures de style. Cependant la première lecture du film reste simple, ce qui confère toute la bonne surprise du film: il s'agit avant tout de l'histoire classique d'un triangle amoureux, avec des rebondissements toujours plus hauts qui n'ont pas le temps de nous ennuyer. Le rythme haché est intéressant, mais la tournure des évènements sombre dans une folie qui dégénère dans quelque chose de vraiment très spécial. http://cineglobe.canalblog.com/