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Lucille T.
37 abonnés
375 critiques
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5,0
Publiée le 22 octobre 2010
Chaussettes russes : il s'agit d'un morceau de tissu (généralement de coton blanc) d'environ 40 cm par 80 cm et destiné à être enroulé autour du pied, autrefois en usage dans plusieurs armées
Parce que la culture c'est comme étaler de la confiture sur une tranche épaisse de pain de campagne.
Dans ce documentaire tourné à meung, on n'évoquera pas "l"homme de Meung" des 3 Mousquetaires. Par contre, on y évoque beaucoup le poète libertaire Gaston Couté, enterré à Meung. Car Bernard Gainier, le sujet de ce documentaire, paysan de 73 ans, est l'héritier de Gaston Couté, sauf que lui n'est jamais "monté" à Paris. Par contre, il parle très bien des problèmes du monde paysan et de la culture libertaire. Un documentaire chaleureux sur un monde qui disparait.
Film humaniste sur le temps qui passe, les copains, la campagne, la métamorphose du monde rural face à la modernité, la poésie de Gaston Couté et Bernard un sacré personnage...une tranche de vie, loin du consumérisme et ses emmerdes.Avoir et à revoir!!
Documentaire de Pascal Boucher, qui suit Bernard Gainier, habitant de Meung Sur Loire comme Gaston Couté. Paysan célibataire et retraité mais jamais seul… Il y a toujours des amis pour lui donner un coup de main au bureau, pour traiter les dossiers les plus urgents : chanter et boire un coup du vin de sa vigne, dire des textes et faire vivre la mémoire de Couté dont il partage les idées. Il ne peut pas vivre correctement sa vie s’il porte des chaussettes…Anarchiste et philosophe rustique, il donne une leçon d’humilité et d’humanité qui, comme le dit un autre Bernard, poète lui aussi, le place dans la France d’en haut, loin au-dessus des biens matériels et des mesquineries ordinaires… Une belle découverte là encore !!!
Ah que voilà un film reposant, de voir cet être libre, avec pour seule arme la poésie de Gaston Couté. Allez le voir avant qu'il ne disparaisse des écrans.
Bernard ni dieu ni chaussettes est un film à (très très) petit budget, sans prétention du collectif Les mutins de Pangée (auquel on doit Chomsky & CO avec la collaboration de Daniel Mermet). Bernard c'est l'histoire d'un petit père qui vivote dans sa campagne orléanaise entre sa cave (nommé "Bureau" pour faire boire les copains) et sa passion pour Gaston Couté, poète de la fin XIX°, anarchiste et du village. Ce film fait déjà presque office d'archive tellement Bernard est un style de vie en voie de disparition. Le patois comme langue maternelle, l'arnarchie comme conviction politique, Bernard est à la fois drôle (il veut qu'on jette sa cendre dans le sens du vent en direction du village pour "tous les faire chier une dernière fois") et touchant (une maison miséreuse, une vie d'astreinte). Un film qui fait réfléchir sur nos modes de consommation, nos mentalités, les évolutions au pas de course de notre société. Un film humain, humaniste, on en ressort attendris par le personnage, amusé par les textes de Couté qui n'ont pas perdu une ride et une furieuse envie d'y retourner !
Entraîné par ma copine (qui est du coin où ça se passe) j'étais pas super emballé à aller voir ce film. Les paysans, la poésie et les documentaires c'est pas trop mon truc. Hé bien, faut dire que j'ai été bluffé ! J'ai passé un super moment et même si y'a des moments un peu tristes, je suis sorti avec la pêche. Le Bernard dégage tant d'humanité que ça fait vraiment du bien… Et puis les images sont belles et les textes vachement modernes (même si on comprend pas tous les mots, c'est du patois). On dirait presque du slam par moment… En gros, j'ai kiffé… Ca vaut vraiment le coup d'oeil…