Chef d'oeuvre de Polanski! Un des premiers films sur la folie autant flippant! Le fait que le film soit en noir et blanc aide je pense à créer l'atmosphère si particulière de ce film. Un film unique et une Catherine Deneuve à la hauteur et qui commencait à prouver qu'elle pouvait faire autre chose que de la comédie romantique!
Les hommes, tous des salauds (oui, même ton père). Deuxième long métrage de Polanski. Dans un Londres très 60's, une jeune et jolie nana vit dans le rejet des hommes sans vraiment en être consciente (et le spectateur non plus). Quand sa névrose prend le dessus, c'est là que débutent les festivités. Mais, loin de tout ça, le film commence sur un air de nouvelle vague, petit jazz sympa et caméra à l'épaule dans les rues de Londres. On peine dans un premier temps à comprendre de quoi Polanski va nous parler puis peu à peu, le comportement du personnage principal se fait étrange. Au final, réalité, fantasmes et cauchemars vont se confondre et cette nana va perdre pied autant que nous. Le début est joli bien qu'un peu longuet. Mais par la suite certaines scènes sont excellentes et il y a de véritables trouvailles pour montrer les angoisses que vit le personnage de Deneuve (excellente d'ailleurs). Les visions d'effroi nous font penser par moment à ce que proposera plus tard un Argento des grands jours. Le huis-clos est décidément un thème que polanski maîtrise bien et il n'en est là qu'à ses débuts. Ce film est donc une petite curiosité pleine de malice qui plaira aux amateurs de thrillers psychologiques.
'Une jeune manucure belge, Carole, travaille et vit à Londres avec sa soeur Hélène. Carole, introvertie, a des problèmes relationnels avec les hommes. Elle repousse Colin, qui la courtise et n'apprécie pas Michael, l'amant de sa sœur. Quand celle-ci part avec Michael, Carole sombre progressivement dans la névrose. Recluse, elle bascule dans la schizophrénie, et devient hantée par des bruits ' . Voilà le résumé du film . Rare sont les films qui traitent aussi bien de la maladie mentale . Cette œuvre n'est pas un film d'horreur et nullement un thriller , il est proche de la réalité . Le spectateur est plongé dans l'enfer d'un mental torturé . Catherine Deneuve interprète avec effroi la folie . Et sa dégradation psychique est troublante
La mise en scène est léché, excellent réalisateur et actrice de légende, pourtant je suis passé à côtés de ce film. Chez moi l'histoire n'a pas pris, alors que je trouvais l'intrigue intéressante, mais le personnage est tellement amorphe que je suis resté détaché du sujet et est trouvé cela ennuyeux. (Dommage :/ )
Deuxième long métrage de Roman Polanski, "Répulsion" nous dévoile une histoire intrigante autour d'une jeune femme en proie à la peur et au dégoût des hommes. Tout le film repose sur la psychologie tourmentée de Carol (Catherine Deneuve) et sur sa folie progressive. A l'instar d'un David Lynch quelques années plus tard, Polanski joue avec les symboles et les figures métaphoriques pour illustrer l'état psychologique de son personnage principal. Leurs interprétations ne sont pas toujours aisées (spoiler: on comprends toutefois qu'elle fut violée par son père étant petite ) mais ces allégories sont assez bien amenées et mises en scènes pour être passionnantes. La réalisation est effectivement un des gros points forts de ce film puisque Roman Polanski faisait déjà montre de son talent et met en place l'atmosphère adéquate pour une telle histoire. Lent, hypnotisant mais jamais chiant. "Répulsion" n'est pas le film le plus populaire de Polanski mais il mérite néanmoins d'être visionner.
Une plongée dans la folie : voici le programme qu’offre Roman Polanski pour son deuxième film. Dès le générique constitué d’un travelling arrière débutant sur l’œil en gros plan de Catherine Deneuve sur une musique marquée par les percussions, le cinéaste réussit à faire comprendre que le film se situera dans un univers angoissant, aspect renforcé par sa photographie en noir et blanc. Cette impression créée dès le générique permet de laisser planer un climat trouble dès le début (ainsi, le premier plan suivant le générique est un travelling arrière sur une femme immobile portant un masque de beauté possédant un aspect mortifère qui donne l’impression au spectateur de voir une momie). Dès son deuxième film, le réalisateur fait preuve d’une réelle maitrise de la caméra (filmant souvent en plans assez longs donnant au début une impression assez documentaire), du sonspoiler: (chaque bruit, tel que le tic-tac d’une horloge ou des gouttes d’eau tombant d’un robinet, possède son importance et a autant de valeur que l’image surtout dans la deuxième partie où il sert à déréaliser ce à quoi on assiste et à faire comprendre que nous voyons les choses à travers le regard de Carole) et de la musique (qui va du jazz à des musiques stridentes rappelant le Bernard Herrmann de Psychose). Polanski nous projette ainsi dans la tête de son héroïne montrée au début comme une jeune fille très timide et assez révulsée par les hommesspoiler: (elle rejette Michael, le petit ami de sa sœur, et s’enfuit puis s’essuie les lèvres quand Colin l’embrasse) et la sexualitéspoiler: (elle ne supporte pas d’entendre Hélène et Michael faire l’amour) qui se révèle petit à petit en train de devenir follespoiler: : elle ne se présente plus à son travail, se cloitre chez elle, a des hallucinations (elle fantasme des viols et voit les murs se fissurer ou des mains sortant des murs, gros plans filmés en très grand angle déformant l’espace…) puis devient meurtrière (cela débute à cause d’une tentative de viol) . Il faut noter également que, si Polanski réussit aussi bien cette plongée dans la folie, il le doit également à l’interprétation de Catherine Deneuve parfaite en femme introvertie vivant dans son propre monde. Même si le traitement radical choisit par le cinéaste peut rebuter et ennuyer certains spectateurs ne trouvant plus leurs repères, Répulsion est une véritable plongée dans la folie filmée du point de vue de la personne qui en souffre, chose assez novatrice en 1965 et intéressante à voir au moins une fois.
C'est dans une ambiance bizarre et oppressante que Roman Polanski place son histoire. Celle d'une jeune femme superbe, mais perturbée et inadaptée au monde adulte.
Quel film ! Il est assez difficile à regarder tellement on entre dans la tête de cette personne atteinte de schizophrénie. La mise en scène est très bien réussie même si elle est assez lente (ce qui rajoute de l'angoisse). Je ne trouve pas que ce soit un film d'épouvante, plutôt un drame psychologique. Bien évidemment le casting est réussi, Catherine Deneuve est crédible dans son rôle. Il faut bien choisir l'horaire pour le regarder car le ressenti est totalement différent : je l'avais visionné une fois le soir et je n'avais pas du tout accroché, le matin, c'est mieux car on est plus alerte et réceptif.
Un thriller psychologique assez brillant il faut le reconnaître, avec un scénario simple à comprendre, mais mis en scène de façon très ingénieuse. Les acteurs sont très bons, et notamment Catherine Deneuve qui semble vraiment être habitée par son personnage. L'ombre au tableau, je dirais qu'elle se situe au niveau sonore : que de sons stridents! Quand ce n'est pas la sonnerie du téléphone, c'est la sonnette de l'appartement, et quand ce n'est pas la sonnette, c'est les cloches. Honnêtement, ça m'a cassé les oreilles, c'est limite insupportable et ça m'a vraiment gâché le film. Voilà donc un film qui mériterait un remake : en choisissant un bon réalisateur, de bons acteurs, en modernisant les scènes d'"action", et surtout en retravaillant tout le côté sonore, on pourrait toucher au chef d'oeuvre.
Truffé de petits détails de la vie courante mais qui sont comme surdimensionnés dans la vie de cette fille. Elle fait du sur-place comme cette gamme lancinante jouée au piano à l'arrière plan et son corps tombe en lambeaux comme l'appartement. Tout s'effrite, tout meurt. Reste à comprendre alors pourquoi? Tout est dans les yeux. Comme expliqué dès l'ouverture du film. Alors est-ce qu'elle voit ce qu'elle imagine ou bien imagine-t'elle ce qu'elle voit??? C'est la direction du film, sa ligne continue tout en regard, en dégoût, en fantasme mais aussi en horreur. Franchement captivant.
« La Peur a de grands yeux », disait un fameux buveur de Balalaïka, qui ne se doutait pas que son proverbe bien senti serait mis sur péloche avec un certain brio par le camarade Polanski. C'est en effet dès son générique d'introduction que « Répulsion » tente, à travers un plan fixe sur des mirettes agitées comme en alerte constante, de nous ouvrir les portes des peurs et névroses de son héroïne principale, Catherine Deneuve, belle à se défoncer la cafetière. Le film raconte le lent naufrage psychologique d'une femme, Carole Ledoux, du fait de sa peur panique des hommes, d'une crainte irraisonnée d'être dominée et dévorée par eux. Le tour de force de son réalisateur n'est pas alors d'étaler sur écran une phénoménologie pointue des phobies sociales, mais plutôt de donner une représentation cinématographique des dimensions de la peur. Et « Répulsion » s'avère être de ce côté-là un petit bijou de mise en scène. Plusieurs images me reviennent instantanément. Celle où Deneuve se visse littéralement le fondement sur un banc public, le regard longuement dirigé sur une fissure du trottoir (comme un écho à celles qui souillent les murs de son appartement et par lesquelles son mal s'infiltre pour l'atteindre dans sa propre chambre), qu'elle semble surveiller de la même manière qu'elle surveille en permanence le reste de son environnement, pathologiquement focalisée sur ses peurs et les dangers qu'elle croit courir du fait de celles-ci. L'emprise que cette phobie des hommes exerce sur la jeune Carole trouve son point d'orgue dans ce qui est la scène la plus hallucinante du film, où la jeune femme, attaquée dans ses draps par un gaillard bien décidé à lui repasser le cuir, est en réalité victime de sa propre paranoïa répulsive, dans un silence froid brisé par le seul bruit de l'horloge, soulignant à la fois le caractère irréel de la situation et le réalisme étourdissant d'une horreur qui suspend littéralement le souffle. Ce thème de la folie que Polanski inscrit dans le cadre oppressant des grandes métropoles urbaines en est néanmoins au stade balbutiant avec « Répulsion », qui ne parvient pas complètement à se détacher de l'exercice de style. Le très talentueux cinéaste parachèvera l'exploration de cette thématique passionnante dans « Le locataire » et « Rosemary's Baby » que je tiens pour ses deux plus grandes réussites.
Premier volet de la trilogie de l'appartement (avec "Rosemary's Baby" et "Le Locataire"), "Répulsion" constitue l'un des premiers longs de Polanski. Carole, personnage central de l'histoire, vit avec sa soeur Hélène et cultive une peur pathologique des hommes. Courtisée par Colin, cette jeune femme essaie par n'importe quel moyen de vivre à l'écart de toute vie en société. L'action se déroule principalement dans l'appartement de Carole, dans lequel elle n'hésite pas à s'enfermer lorsque sa soeur quitte les lieux. Le rythme du film est très lent, il n'en démord pas que cela installe un sentiment d'angoisse permanent. D'autre part, on ne peut que saluer les choix de Polanski, avec des plans très serrés qui nous montrent la vision de la vie selon Carole. Toutefois, ce film ne serait rien sans une très bonne prestation de l'actrice principale, la française Catherine Deneuve. Très convaincante, la jeune Deneuve fait déjà état de son immense talent. Sa beauté fatale contraste avec sa peur des hommes et du sexe. Lorsqu'on voit Carole regarder par la fenêtre de son appartement en direction d'une cour où se trouvent des nonnes, on devine son envie de se trouver dans un tel cadre, à l'abri des hommes pervertis. On se prend de passion pour cette femme complètement perdue, dont le comportement est tout bonnement inexplicable. Les sons jazzy apportent une touche originale à ce drame psychologique, bien que la musique soit très oppressante lorsqu'il le faut. On remarque par ailleurs un recours intéressant au silence, diaboliquement efficace. Ce film prouve déjà le savoir-faire de Polanski dans ce qui constitue alors le début de sa carrière. "Répulsion" promet un bon moment de cinéma, mené par une grande Catherine Deneuve.
Un des premiers films de Polanski donne une œuvre très psychologique en suivant l itinéraire d une jeune fille qui s enfonce dans la schizophrénie. J ai eu le malheur de le voir sur un Dvd de très mauvaise qualité avec une image qui saute franchement désagréable. Je trouve que le film met longtemps à démarrer; si montrer le lent cheminement du personnage vers la folie est intéressant, le film a dans sa première partie un vrai problème de rythme. Le film fait beaucoup penser à pas de printemps pour Marnie d Hitchcock dans lesquels on retrouve les mêmes thèmes mais mieux traités finalement dans ce Répulsion. La mise en scène est pleine d idée et rien à redire sur l ambiance de plus en plus pesante et poisseuse qui fond penser à un esprit torturé et qui finit par se liquéfier. Le grand intérêt du film est aussi de voir une Catherine Deneuve très jeune dans un rôle d une jeune fille très fragile. Elle est tout simplement brillante est convaincante dans un rôle passionnant.
Film vu en VO malgré mon anglais approximatif. Un film fascinant qu'on regarde avec des yeux interrogateurs ; en effet on ne sait jamais vraiment tout le long quelle est la part de fiction et quelle est la part de réalité. La bande-son et la mise en scène sont maîtrisées et savent instaurer un climat de tension. De plus, en tant que femme je me suis facilement identifiée au personnage que joue magnifiquement bien Catherine Deneuve.