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    The Hunter
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    Vareche
    Vareche

    41 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 septembre 2011
    Film en deux parties, l'une est une tragèdie familiale et politique. Un homme perd sa fille puis sa femme, tuée pendant une manifestation (auquelle elle ne participait pas ??), puis un huis clos entre l'homme devenu un meurtrier, tueur de flics, et deux policiers qui ne s'appécient guère. De ces deux parties qui pourraient comme le cinéma iranien traditionnellment soumi à l'économie nous y a habitué depuis les années 80, faire 2 films distincts, Pitts avec une rigueure melvillienne (nombre de passages évoque Le Cercle Rouge), convoque à lui le meilleur du thriller, pour faire d'abord un beau film sur l'Iran en proie à la tentation de la folie, de la guerre civile, du pétage de plomb, et un autre film réussi sur le poids des morts et ceux que l'on porte comme nos enfants sont des poids qui nous abaissent au rang d'immatérielle douleure La guerre n'est plus entre champs d'ennemis, mais une pulsion intérieure. Pitts filme de manière si élègiaque, des personnages en dessarois, séparés d'eux mêmes, en perte de vitesse mais en lutte, qu'il ne fait pas un film pessimiste et noir, mais oeuvre de profondeur.
    Acidus
    Acidus

    718 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 avril 2014
    Assez déçu par ce "The Hunter" qui promettait beaucoup mais ne tient pas toutes ses promesses. A la place de tensions, de suspens, d'émotions où d'autres sentiments que l'on était en droit de s'attendre d'un tel film, on ne palpe que du vide. Certes, je ne me suis pas ennuyé et,tout au long de l'histoire, on ne peut q'être curieux de savoir où le cinéaste iranien souhaite nous amener. Mais, au final, on reste sur notre fin et toutes les incohérences et questions que l'on soulève durant le film ne trouvent pas de réponses. Pas assez de réflexion ni de travail sur le scénar' nuit gravement au film, de mêmel'amateurisme des acteurs (qui n'en sont pas en fait) se ressent et empêche de s'immerger dans ce thriller iranien. Une bonne mise en scène et une excellente BO vient sauver l'ensemble.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 avril 2011
    Polar épuré au ton très melvillien et à la beauté étrange, à la fois différente et si proche du minimalisme du cinéma iranien qui nous est familier. La dernière demi-heure est un modèle de narration.
    Julien D
    Julien D

    1 196 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 septembre 2012
    Voici un long métrage bien filmé mais au scénario écrit avec peu de réflexion. On comprit bien que Rafi Pitts voulait axer son intrigue sur un affrontement entre un homme et les forces de l'ordre en pleine foret pour symboliser les émeutes qui secouèrent Téhéran sans éveiller les fureurs de la censure, mais le faire commencer comme un drame très dur pour dévier aussitôt vers des séries d’échanges de coups de feu fait perdre aux spectateurs l'attention qu'il a dans la première partie. Le fait que Pitts ait du incarner lui même ce père de famille devenant fou est d’ailleurs une autre preuve que le film a dû être tourné dans le feu de l'action et avec peu de moyens, ce qui donne envie de voir ce dont il sera, à l’avenir, capable dans de meilleurs conditions de travail.
    Christoblog
    Christoblog

    826 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 février 2011
    Pour commencer, il faut signaler l'extraordinaire qualité de la mise en scène de Rafi Pitts. Un sens du cadre inouï, des associations chromatiques saisissantes, une photographie exceptionnelle, des décors filmés comme dans un rêve éveillé, un montage au cordeau, il n'y a vraiment rien à redire à l'aspect formel du film.

    Malheureusement, Pitts s'avère aussi piètre scénariste que bon réalisateur. Car le synopsis du film tiendrait à l'envers d'un timbre-poste : un iranien voit sa femme et sa fille tuées par accident lors d'une manif, il se venge en tirant sur des flics au hasard.

    Voilà. Une idée comme celle-ci permet de tenir 30 ou 40 minutes mais pas 1h32. Le film ne parvient pas à nous surprendre, ni à nous émouvoir, et le jeu mutique de l'acteur principal y est sûrement pour beaucoup.

    Quand l'action se cantonne à la forêt (je ne peux pas trop en dire sous peine de déflorer l'intrigue finale), il me semble que le scénario dévisse vers le n'importe quoi improvisé, mais je peux me tromper.
    En résumé : une réussite formelle, un échec narratif.
    D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    750 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 octobre 2013
    Même si le scénario n'a rien de franchement original, ce thriller de Rafi Pitts mérite le détour. Si la première partie du film (qui est plus à classer dans le drame) n'est pas des plus passionnante, par contre la seconde partie - qui nous parle de l'affrontement entre le personnage principal et les deux policiers - l'est beaucoup plus. Et cela s'en ressent aussi au niveau de la réalisation qui propose pas mal de tensions entre les protagonistes et d'ailleurs l'interprétation des comédiens s'avèrent assez forte. Un bon petit thriller qui est aussi une belle occasion de pouvoir découvrir une des facettes du cinéma iranien.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2011
    Faute de moyens, probablement d’autorisations l’obligeant à filmer de manière clandestine, Rafi Pitts, qui endosse lui-même le rôle principal, pratique l’art de l’ellipse qui l’amène à tisser un fil ténu, presque invisible, entre les différentes scènes. La progression tant temporelle qu’événementielle fait fi de toute explication superflue, laissant au spectateur le soin de remplir les blancs à sa guise. Loin d’être un handicap, ce choix scénaristique qui rejaillit dès lors sur les options de la mise en scène devient une force mise à l’entier service d’un film atypique, davantage singulier (et captivant) dans les formes qu’il déploie que dans sa simple trame narrative. Divisé en deux parties, l’une citadine au cœur d’un Téhéran bruyant et pollué, l’autre dans une forêt en partie calcinée, plongée dans un brouillard fantasmagorique, The Hunter, après avoir mis en situation son protagoniste, le confronte ensuite à une course, dont l’enjeu va aller bien au-delà de son forfait. Le réalisateur réussit mieux le volet urbain en exploitant toutes les ressources de cadrage et de bruitage que peut offrir une capitale tumultueuse que l’escapade au milieu d’une forêt détrempée. En effet, le jaillissement de mots, en fait la confrontation verbale, presque comique, entre les deux policiers qui pourchassent Ali, toujours mutique et embrassant la joute d’un regard las et étranger, rompt l’atmosphère mystérieuse, exempte de la moindre tentative d’explicitation, qui imprégnait jusqu’alors le film. Le changement de registre, de l’errance nocturne et existentielle, sertie par l’écheveau anxiogène des routes, des ponts et des tunnels, à la fuite plus banale entre un meurtrier et ses poursuivants, déstabilise l’équilibre, laissant l’impression que le film ambitieux ne tient sans doute pas toutes ses promesses.
    Au travers d’une œuvre stylisée, Rafi Pitts s’approprie les codes d’un polar minimaliste qui ne fait cependant pas l’impasse sur le contexte politique du pays miné par la corruption. Désespéré et grave dans l’injustice et la douleur qui le sous-tendent en permanence, The Hunter n’a a contrario rien de désespérant, sauvé et transcendé par la beauté et la plasticité de ses plans.
    Fabrice G
    Fabrice G

    116 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 mars 2011
    La découverte de ce film s'est faite grâce à une bande-annonce plutôt alléchante laissant envisager un film d'action sur fond de vengeance, sauf qu'il ne s'agit pas d'une production américaine mais d'un film iranien, l'un des pays au monde où ce genre de film a sans doute le plus de mal à voir le jour.
    L'acteur-réalisateur Rafi Pitts raconte l'histoire d'Ali, un homme, tout juste sorti de prison dont la femme et la fille vont se faire tuer lors d'émeutes qui ébranlent Téhéran. Bouffé par la haine d'un ennemi insaisissable, il devient chasseur de flics.
    J'avoue que j'aurai voulu aimer ce film, d'autant plus que c'est la première fois que je voyais un film iranien au cinéma. La première partie nous présente donc à Ali, le héros mutique de The Hunter, ancien taulard qui aimerait pouvoir passer plus de temps avec sa famille. Rafi Pitts qui incarne le rôle est impeccable et au moins aussi brillant acteur que réalisateur. J'admets cependant avoir trouver la première partie trop lente et trop laborieuse. J'ai par contre trouvé très intéressante toute la partie dans la forêt : changement de décor, changement d'ambiance... le rapport entre les deux flics, celui qui est plus proche d'Ali que de son coéquipier... j'ai trouvé tout ça très intéressant, tout comme la froideur avec laquelle on annonce à Ali la mort de son épouse... glaçant.
    The Hunter est donc un beau film, esthétiquement impeccable, intéressant mais parfois trop lent pour nous tenir en haleine sur la durée, peut-être aurait-il fait un parfait moyen métrage...
    Seemleo
    Seemleo

    64 abonnés 888 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2011
    La vie humaine n'a pas partout le même prix sur notre bonne vieille terre. Dans certaines contrées, sa valeur ne vaux pas tripette. Le réalisateur nous fait vivre de l'intérieur, le broyage des âmes jusqu'à la mort physique, par une organisation collective perverse, dure et injuste. Il soigne ces nombreux plans fixes, esthétisants, heureusement au service de l'intrigue. L'ensemble est limpide, édifiant et parfaitement réussi.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 21 février 2011
    Un film tourné dans un pays totalitaire impose de fait le respect. Cette situation ne préjuge en rien de sa qualité, mais à imaginer l'énergie qu'il fallut déployer pour le produire et le tourner, on mesure ce qu'il représente aux yeux de son auteur. La première chose à dire sur The hunter, c'est que nous avons là du vrai cinéma. Cadre et image travaillés, narration construite sur des silences et des éllipses, atmosphère tendue, film urbain lent et taiseux dans sa première partie, The hunter fait penser à certains films de Jim Jarmusch ou encore au cinéma de Tsai Ming Liang. L'histoire tient en deux lignes : après la mort mystérieuse de sa femme et de sa fille, Ali fuit la ville armé d'un fusil à lunette, tire sur une voiture de police et et tue un flic. La seconde partie du film se passe dans une forêt froide et pluvieuse. Plus bavarde que la première, métaphore ou non de la situation iranienne récente, plus mystérieuse aussi, presque déconnectée du réel, elle se clôt sur un final déroutant. Les qualités de The hunter étant aussi ses limites, il faut bien admettre que le film ne parvient pas à nous emporter. Est-ce dû au jeu minimaliste du réalisateur devenu acteur le premier jour du tournage après la défection du comédien principal, est-ce dû au scénario lui-même, à la mise en scène trop épurée ? Si le film ne laissera pas un souvenir impérissable, on ne peut que lui reconnaître de vraies qualités de cinéma alors même qu'il semble avoir été tourné dans l'urgence.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 février 2011
    La deuxième partie de ce film est vraiment passionnante : un trio incertain formé d'Ali, le personnage principal, et deux policiers, s'affrontant plus ou moins directement dans une forêt montagneuse iranienne. Malheureusement, il faut y arriver : la première partie du film est un peu trop lente, sans que cela apporte quoi que ce soit à l'intrigue, ni au message politique que ce genre de films contient forcément, que ça soit consciemment ou pas. Il n'empêche que je suis toujours admiratif de ces cinéastes qui continuent à faire leur métier, en dépit de la censure, et du risque qui plane au-dessus de leur propre vie. Quant à Rafi Pitts, ce n'est clairement pas un acteur, mais c'est peut-être une bonne chose que le comédien qu'il avait engagé pour le rôle d'Ali ne soit jamais venu : la tension qui se lit sur son visage n'est pas simulée et le film y gagne un bonus de réalisme certain...
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2011
    Rafi Pitts, 43 ans, appartient à une nouvelle vague de cinéastes iraniens qui a peu à voir avec la génération plus ancienne, celle des Kiarostami et Makhmalbaf. Pitts a 4 longs-métrages à son actif, dont un seul, Sanam, a été distribué en France, sans marquer les esprits. The Hunter est d'une toute autre trempe. Un film âpre, épuré à l'extrême, chiche en dialogues -Pitts a privilégié la bande son-, et dont la dernière partie, la plus prenante, est à mi-chemin entre le thriller et le western. Dans un format minimaliste, s'entend. Qu'un scénario pareil, l'histoire d'un homme dont l'épouse et la fille sont mortes au cours d'une fusillade pendant une manifestation contre le régime et qui tue à son tour, ait pu passer le barrage de la censure est assez sidérant. Le film, lui, est interdit de diffusion en Iran, mais il circulera largement sous le manteau, pas de doute là-dessus. Le personnage principal, ce chasseur pourchassé, est interprété par le réalisateur lui même. Sa prestation, tout en froncements de sourcils, n'est pas très convaincante, au diapason d'une interprétation globalement maladroite. C'est le talon d'Achille d'un film très réussi visuellement et qui, avec une trame plutôt mince, installe une tension de plus en plus sourde, que les ellipses et l'absence d'explications renforcent encore. Si le pouvoir des mollahs n'est pas visé directement, on entend leurs discours à la télévision et à la radio, comme une sorte de fond d'ambiance, subtile évocation d'une dictature religieuse inique (pardon pour le pléonasme). Il faut se laisser happer par ce film lent et viscéral, il en vaut vraiment la peine.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2018
    Le personnage principal (Ali), interprété par le réalisateur, après un séjour en prison, devient gardien de nuit. Ce travail ingrat ne lui permet pas de voir sa famille. Sa vie fait du surplace jusqu'au drame basculant le film dans un climat de tension oppressant. Ali, en héros mutique et solitaire, subit cette société implacable génératrice d’êtres en perdition, poussés à leurs limites. The hunter exprime la colère d'une génération iranienne réduite au silence, désenchantée et à qui on a soutiré la révolution. En plus d'être travaillé formellement, ce film fourmille d'une multitude de pistes de réflexion. Rafi Pitts critique en creux et tout en amertume le régime politique iranien. Il rend intelligible une situation sans totalement la démocratiser.
    gemini-hell
    gemini-hell

    26 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 mars 2011
    « The Hunter » ne m’a pas plu. Rafi Pitts (une seule expression sur le visage) semble bien aimer se filmer. Le sujet de son film ne passionne jamais, les plans se succèdent sans qu’aucune émotion ne touche le spectateur ; seule la traque finale dans les bois propose une situation intéressante désamorcée toutefois par un final déconcertant. Les quelques rares dialogues sont insipides. Je n’ai rien vu ni appris de l’Iran d’aujourd’hui.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 8 août 2013
    Vu hier soir sur Arte, je crois que j'avais entendu parler de ce film avant. La mise en scène est lente, presque hypnotique, il se passe peu de choses, comme dans la plupart des films iraniens. L'intrigue assez mince est vite résumée : après la disparition de sa femme et de sa fille lors de manifestations, un homme commence à abattre des policiers par vengeance.

    Le film montre de réelles qualités de mise en scène, les images sont très belles, on sent bien que les acteurs débutent. Mais c'est long, vraiment long. La dernière partie dans la forêt ménage certes du suspense, mais elle semble interminable. J'ai tenu jusqu'à la fin (qui fait d'ailleurs bâclée et incompréhensible) mais j'ai eu du mal. Ça reflète sûrement la tension et le climat pesant qu'il y a eu lors des manifestations de 2009 en Iran, il faut saluer les efforts du réalisateur car visiblement ce film semble avoir été tourné avec peu de moyens et dans la clandestinité.
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