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cinéman
44 abonnés
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2,5
Publiée le 21 septembre 2019
Le deux acteurs principaux sont impeccables dans ces rôles d'une femme émancipée et celui d'un homme qu'elle ne reconnaît plus à force de s'embrigader dans l'Islam radical. C'est assez émouvant du point de vue de la femme. Toutefois, passé cet excellent jeu d'acteurs, le film accuse un scénario un peu trop simple : la détérioration du couple à cause de fanatiques religieux. Cela ne suffit pas vraiment à rendre ce film assez dense pour sortir le spectateur d'un léger ennui.
excellent film plein de pudeur et de douceur chez Luna, victime du prosélytisme islamique à l’œuvre chez son compagnon en quête de spiritualité. contrairement à ce que j'ai pu lire, l'auteur n'a aucune complaisance envers le wahhabisme. Il les assimile à des terroristes dans l'âme, des pourvoyeurs de mensonges et de certitudes dans le seul but de satisfaire l'idée que les mâles supérieurs de la race se font du pouvoir et de la force divine qui leur est bien entendu réservée à eux seuls, les femmes n'étant que des subalternes propres à pérenniser la descendance du prophète. Le fondamentalisme religieux est la pire chose que l'homme ait créé. surtout quand celui-ci se persuade que sa création est l'oeuvre d'un Dieu dont il ne connait la substance qu'au travers de discours partisans et réducteurs. Il a de la chance Amar d'avoir Luna comme compagne! Saura t'il saisir la chance que la vie lui a donné? Un film que les wahhabites devraient regarder... peut être comprendraient ils alors que le discours religieux qu'ils encensent n'est au fond qu'une supercherie , une methode de lavage de cerveau héritée des plus sombres pages de l'histoire du 20 eme siecle.
Dans la Bosnie d'aujourd'hui un couple musulman moderne tente d'oublier la guerre passé et de vivre comme bon leur semble... C'était sans compter sur le problème d'alcool de monsieur qui va le mener à se rapprocher des Wahabbites (islam radical)... Le film commence sur des problèmes que pourraient connaitre tous les couples avant de dénoncer l'islam radical de façon intelligente, à savoir en mettant face à face les deux mouvances, l'islam moderne et tolérant (le diner à la fête de l'Aïd) face à l'islam extrêmiste (visite du camp wahabbite éloquent). Un scénario efficace pas toujours très subtil mais toujours à taille humaine et honnête. A conseiller fortement. Ce film est aussi un beau portrait de femme interprêté par la très belle et sensuelle Zrinca Cvitesic.
Dans toutes les religions, il y a des adeptes qui sont des gens comme vous et moi (du moins je l'espère !) et il y a un certain nombre de frappadingues ! Quand, dans un couple dans lequel les 2 membres sont des gens normaux et que l'un des 2 vire petit à petit croyant intégriste, quel peut être le comportement de l'autre ? C'est ce à quoi s'intéresse ici le réalisateur bosniaque Jasmila Zbanic. Qui dit Bosnie-Herzégovine dit population à 45 % musulmane, sans doute plus à Sarajevo où se déroule le film. C'est donc le comportement d'un homme de la communauté musulmane, au départ pas particulièrement porté sur sa religion, et de sa compagne, de la même communauté, qu'on va suivre. Ayant eu le malheur d'accrocher la voiture d'un ancien compagnon d'arme devenu adepte du wahhabisme, une secte musulmane particulièrement gratinée, et étant en recherche de travail, il se fait petit à petit embrigadé, au grand désespoir de sa compagne. Quelle sera finalement le choix de celle-ci ? On notera que, dans ce film vraiment réussi, les 2 acteurs principaux sont ... croates !
Luna vit une histoire d'amour avec Amar. Subitement, désoeuvré, Amar sombre dans le fondamentalisme. Leur histoire d'amour peut-elle survivre? Peut-on sacrifier la liberté et la joie à l'amour? De bonnes questions sont soulevées par ce film tout simple et essentiel.
C’est la disjonction qui est en train de s’opérer, de manière inexorable et que l’on pressent irréversible, que filme au plus près Jasmila Zbanic, en scrutant le beau visage, de plus en plus triste et affligé, de Zrinka Cvitesic, absolument épatante, et en faisant coexister les coutumes des communautés musulmanes – de la radicalité des nouveaux amis d’Amar à la fête de l’Aïd célébrée par les grands-parents de Luna – et les nouveaux modes de vie d’une jeunesse impatiente d’enterrer le passé et préférant la fréquentation des bars et des boites de nuit.
Ce n’est donc pas la stigmatisation de ses personnages ou la dénonciation de leurs préférences et des comportements qui les accompagnent qui motive Jasmila Zbanic, mais davantage l’observation minutieuse, et donc cruelle, du mécanisme lent, mais néanmoins irrévocable, du démantèlement d’une union, que les caractéristiques de la situation du pays, passée et actuelle, ne font qu’exacerber. Le Choix de Luna se révèle in fine une œuvre pleine de nuances, évitant tout manichéisme et tout angélisme : l’amour n’est jamais ici le plus fort devant des circonstances – que Luna, comme une naufragée, tente de cerner – qui conduisent à l’inévitable et douloureuse séparation. Et si choix il y a en dernier lieu de la part de la cinéaste, c’est probablement de mettre en avant son héroïne, en plaçant du coup au second plan son héros à la mutation certes rapide, donc quelque peu invraisemblable, et de livrer ainsi un très beau portrait de femme.
J’ai aimé ce nouveau film de Jasmila Zbanic. Le sujet est dur et, semble-t-il, une triste réalité. Les salafistes, n’ont pas le beau rôle. Et pourtant je n’ai trouvé, ni ressenti ni aucun jugement de la part de la réalisatrice. Le doute plane. Ce pays a du mal à penser les plaies encore béantes laissées par trop d’exactions. Vers qui, vers quoi se tourner après trop de blessures ? La religion, l’intégrisme exactement, pour refuge ? Pour oublier ? Sacrifier l’amour ? Et après … Le tout filmé par une femme amoureuse de son pays. Le cadre est idyllique et le voyage magnifique. Mais pour quel avenir ? Là encore … le scepticisme persiste. La mise en scène est juste, réservée aussi et laisse la part belle à un formidable couple d’acteurs. Un grand regret … Trop peu de salles pour découvrir ce beau film !
Un drame de bonne facture. Avec un thème qui revient de plus en plus dans le cinéma actuel (la radicalisation d'un musulman), sans préjugés et sans malhonnêteté de la part de la réalisatrice elle montre comment faire le bon choix. Le personnage centrale (Luna) tient bon jusqu'au bout et est très attachante. Un film engagé qui fait du bien.
Superbe immersion dans l'univers du Wahhabisme qui touche ici une partie de la population musulmane Bosniaque d'après guerre et notamment ce jeune couple moderne dont l'homme perdu dans les travers de la boisson va se laisser tenter. La réalisation est superbe, les acteurs excellents, il n'y a que dans "Hadewijch" de Dumont que j'ai pu voir l'impact de la foi radicale à notre époque aussi bien traité...
Voila un film qui ne fait pas la part belle aux musulmans "ultras"... En Bosnie, pays majoritairement musulman très, très modéré, et encore très marqué par la guerre et ses luttes "ethniques", Luna, jolie hotesse de l'air qui voyage beaucoup, voit son compagnon "tomber" sous la coupe d'une secte qui pratique l'Islam "radical" : femmes en burqa, séparées des hommes et entièrement dédiées à faire et à élever les enfants etc etc. Elle et lui n'arrivent pas à avoir d'enfant (à cause de lui d'ailleurs). Mais quand elle sera finalement enceinte, elle fera le choix de ne pas garder l'enfant de cet homme qui n'est plus celui qu'elle aimait... avant. La magnifique Zrinka Cvitesic incarne cette radieuse Luna. Un très beau film sur l'infidélité, vue d'une autre manière.
Au bout d'une heure quarante, Luna choisit la liberté en lieu et place de l'asservissement. Un film au scénario flemmard, linéaire, long et prévisible. Plus intéressant est de partager quelques instants avec cette communauté musulmane de Bosnie-Herzégovine, non albanaise, si peu connue et si proche de nous, et de humer le chaudron multiculturel de Sarajevo.
Le thème de l'amour compromis par la conversion du conjoint au courant le plus intense de l'islam est quelque chose de très intéressant, et le réalisateur a échappé au piège redouté d’assimiler maladroitement le wahhabisme à une secte de terroristes de manière outrancière. La beauté et la tragédie de cette histoire est toutefois amoindrie par la mise en scène minimaliste donnant une triste impression de déjà vu, et par le jeu moyen des deux principaux acteurs.
Un des plaisirs essentiels du cinéma est de ne nous faire voyager à bon compte.
Le premier intérêt du Choix de Luna réside d'abord dans le portrait parfaitement dessiné de Sarajevo et de sa région. Ville martyr, ville séduisante et moche, profondément exotique au coeur de l'Europe, avec ses minarets pointant fièrement vers le ciel dans un décors de montagne ... qui évoque la Suisse.
Dans ce cadre enchanteur, un jeune couple actif et moderne : elle est hôtesse de l'air, lui contrôleur aérien. Ils ne peuvent avoir d'enfant. Il est alcoolique. Ils sont issus d'un milieu musulman sans être croyants eux-mêmes. Leurs familles ont été marquées par la guerre, encore toute proche dans les mémoires.
Un jour, tout bascule. Lui (Amar) est viré de son travail. Il rencontre par hasard une vieille connaissance devenue intégriste. Petit à petit, il va se laisser fasciner par le groupe salafiste retiré du monde, au bord d'un merveilleux lac. Le film a ceci de remarquable qu'il arrive à nous faire douter de ce qui est bien, ou mal. Au départ nos gentils religieux semblent bien inoffensifs, et même leurs chants, leur solidarité peut leur attirer notre sympathie. Les choses se gâtent quand Amar ne veut plus serrer la main des femmes, puis quand il refuse les relations sexuelles avec sa copine avant le mariage, et enfin quand son ami devient polygame.
Le film est donc tout à la fois le tableau saisissant d'un pays encore balafré par les stigmates d'une guerre terrible, et la chronique habile d'un amour qui se défait sous le regard (par la faute) de Dieu. Le tout n'est pas sans quelques maladresses ici où là, largement compensées par une actrice très séduisante, des acteurs convaincants et une mise en scène très maîtrisée. Le rythme du film est vif et inspiré. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Un mélo au doux parfum yougoslave qui ne marquera toutefois pas l'histoire du cinéma. Siège de Sarajevo, formation de la Bosnie-Herzégovine, recomposition de la communauté musulmane... Telle est la toile de fond historique du "Choix de Luna". Un arrière-plan discret, en clair pas le genre de film pédagogique permettant de mieux comprendre le conflit yougoslave. L'intrigue amoureuse proposée, bien que touchante, manque de surprises. Heureusement pour lui, le spectateur mâle peut toujours admirer les atouts proposés de la charmante Zrinka Cvitesic, un fille "intellectuellement belle" comme on dit couramment. Le volet religieux n'a rien non plus de bouleversant. Certes, les wahabites sont flippants, mais il s'agit d'une branche minoritaire du sunnisme. Finalement, la plus grande réussite de Jasmila Zbanic réside probablement dans l'esthétique du film. La ribambelle de plans-séquences est un régal.