Bon, j’en termine avec la saga des House, avec l’épisode 4, qui finalement s’avère le meilleur avec le 2, avec moins de folie, mais plus d’émotion.
Au casting on retrouvera brièvement le héros du premier film, et le métrage se concentre très vite sur Terri Treas et sa fille, jouée par Melissa Clayton. Les deux actrices se montrent très convaincantes, forment un duo crédible, et Terri Treas fait réellement preuve d’une belle finesse et d’un bel engagement dans ce film, offrant une prestation des plus séduisantes en mère confrontée aux difficultés. Face à elle Scott Burkholder hérite du rôle de l’antagoniste. On aurait pu craindre qu’il allait en faire des caisses, dans le mauvais sens du terme, et finalement il est plutôt à l’aise et sobre. A noter une petite apparition de Mark Gash, un acteur au physique assez incroyable, qui à mon sens n’est pas apparu assez dans des films de genre où il aurait pu faire des ravages.
L’histoire est clairement découpée en trois parties inégales en termes de qualité. La première est tout à fait plaisante, introduisant du sérieux, de l’émotion, non sans une pointe de rire, dans une saga qui a quand même pas mal péché par un vrai manque d’épaisseur. Ici le film dispose d’une première partie qui ne manque pas de relief. Ensuite la deuxième partie, au centre, retrouve le style habituel des House, et tombe aussi dans ses travers. C’est-à-dire une comédie un peu noir mais qui n’assume pas du tout le délire fantastique et les idées burlesques jusqu’au bout. Celle-ci se font réellement rares, il y a des longueurs, des scènes inutiles, et finalement en la matière seul le deuxième film avait réussi à sortir du lot en n’ayant peur de rien. Enfin la dernière partie retrouve un peu la tonalité de la première, mais avec une pointe de mélancolie très agréable, qui s’avère en plus fort à propos en conclusion d’une saga. Il y a un petit côté Ghost sympathique.
Visuellement je noterai des décors corrects, mais, tout comme dans la majeure partie de la quadrilogie House, des lacunes certaines. La photographie et l’ambiance manque à l’appel. Ce n’est pas fondamentalement vilain, mais c’est quelconque, c’est fade, et cela manque de personnalité pour un film de genre. Il faut aussi ajouter que la mise en scène du réalisateur reste assez timide, et malgré un quadruple changement de metteur en scène, jamais House ne se sera à ce niveau vraiment élever au-dessus de l’aimable petite série B eighties. Les effets visuels sont très peu nombreux puisque le film lorgne très peu vers le fantastique, et ils sont très amateurs, de sorte que malgré quelques idées délirantes cela s’avère peu concluant, et la bande son est assez neutre.
En fait House 4 conclue la saga assez bien, et reste le meilleur épisode avec le 2. Malgré tout il lui est inférieur, car s’il joue la carte d’un scénario attachant, et s’il est porté par des acteurs au point, on sent un ensemble moins maitrisé et plus maladroit, avec de réelles difficultés à gérer l’aspect fantastique. Je donne 3.