Les Yeux jaunes des crocodiles est une adaptation du best-seller éponyme de Katherine Pancol, paru en 2006 chez Albin Michel et vendu à plus d'un million d’exemplaires. C'est le premier roman de l’écrivaine française qui bénéficie d'une adaptation sur grand écran. En 2006, le livre a remporté le prix Maison de la Presse, et a été traduit dans de nombreuses langues dont le russe, le chinois, l'ukrainien, ou encore l'italien.
Jacques Weber a remplacé au pied levé l’acteur Gérard Depardieu. Alors parti en Russie pour y demander sa nationalité, ce dernier aurait refusé de revenir tourner sur le sol français.
Les Yeux jaunes des crocodiles est le troisième long-métrage de la réalisatrice belge Cécile Telerman, après les comédies Tout pour plaire (2004) et Quelque chose à te dire (2008). Et une fois de plus, la cinéaste s’attèle au sujet complexe de la famille, et plus précisément à la trajectoire de deux sœurs. Elle révèle qu’après la lecture du roman de Katherine Pancol, elle a été touchée par cette histoire à "l’univers édulcoré, bourgeois, qui recèle en lui une grande cruauté. J'ai trouvé que les rapports entre les personnages étaient très très violents."
A l'origine, c'est le réalisateur Claude Lelouch qui devait adapter à l'écran Les Yeux jaunes des crocodiles, après avoir mis la main en 2010 sur les droits d'adaptation du livre éponyme de Katherine Pancol publié en 2006. Trop occupé à mettre sur pied ses nombreuses réalisations, le cinéaste abandonne finalement le projet. C'est la société Les Films Manuel Munz qui récupère les droits.
La réalisatrice Cécile Telerman a co-écrit le scénario des Yeux jaunes des crocodiles aux côtés de Charlotte De Champfleury, une jeune femme tout juste sortie d'une école de cinéma londonienne et qui connaît bien l'intrigue du roman dont le film s'inspire, puisqu'elle n'est autre que la fille de la romancière Katherine Pancol. Cette dernière a eu un droit de regard sur l'adaptation de son roman sur grand écran : "J’étais présente en pointillé. Je veillais de très loin à ce que les personnages, dans leurs propos ou leurs actes, restent fidèles à la façon dont je les avais écrits. Mais, à partir du moment où vous cédez vos droits, il faut savoir rester en retrait et faire confiance."
Depuis Tout pour plaire (2004), son premier long-métrage, la réalisatrice Cécile Telerman ne se sépare ni de sa chef monteuse Marie Castro, ni de son chef décorateur André Fonsny. Après Quelque chose à te dire (2008), elle retrouve ses deux fidèles collaborateurs dans Les Yeux jaunes des crocodiles.
C'est le producteur Manuel Munz, détenteur des droits du roman éponyme de Katherine Pancol, qui a directement contacté la réalisatrice Cécile Telerman pour lui proposer de réaliser l'adaptation. Cette dernière ne connaissait pas directement le roman mais sa fille avait littéralement "dévoré la trilogie", composée des Yeux jaunes des crocodiles, de "La Valse lente des tortues" et des "Écureuils de Central Park sont tristes le lundi". Ainsi, avant même qu'elle se plonge dans le roman, les personnages de Jo, Iris et Hortense lui étaient familiers.
C'est à l'occasion de ce quatrième film que la réalisatrice Cécile Telerman a eu l'opportunité de vadrouiller avec sa caméra en Afrique du Sud, pour y filmer notamment un élevage de crocodiles. Tourné du 21 mars au 13 septembre 2013, le film regorge de plans filmés en extérieur : des paysages normands de Trouville aux montagnes de Courchevel en passant par les plages de Biscarosse.
Le producteur Manuel Munz ne s'est pas contenté d'acheter uniquement les droits d'adaptation des Yeux jaunes des crocodiles, mais s'est également procuré ceux des deux autres volets de la trilogie écrite par Katherine Pancol : "La Valse lente des tortues" et "Les Ecureuils de Central Park sont tristes le lundi". Reste à savoir si les intrigues familiales de la romancière gagneront de nouveau les salles obscures.
Plutôt habitué à se retrouver derrière la caméra, le réalisateur et scénariste français Radu Mihaileanu campe pour la première fois un acteur dans Les Yeux jaunes des crocodiles. Il incarne Gabor Minar, un personnage qui lui est proche puisqu'il est décrit dans le roman comme "un grand metteur en scène européen".