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Un visiteur
4,5
Publiée le 1 octobre 2014
Revoir James Cagney est toujours un plaisir. Cet acteur à l'immense talent incarne cette fois-ci un journaliste alcoolique invétéré. Conscient de son état, ses réparties sont pleines de vérité mais le mal qui le ronge semble irréversible. Gordon Douglas nous décrit d'abord la déchéance vertigineuse de l'homme sous la dépendance de l'alcool puis aborde la difficile étape de reconstruction de l'individu. Douglas maîtrise la caméra avec une grande habileté (spoiler: ex. : la scène du tourbillon quand Marsh ressort ivre mort du bar ou la scène de la bouteille dans le buffet chez Charley Dolan ) et aborde le thème de l'amitié, sans laquelle il est difficile de sortir du gouffre. Le scénario astucieux transforme l'ancien alcoolique en sauveur du prochain, il fallait oser ce tour de force. A 51 ans, le fringant James Cagney réussit une performance et tient le film à lui tout seul. Je découvre cette intéressante actrice, Phyllis Thaxter, dans un second rôle, fonction qu'elle a occupé dans sa première partie de carrière cinématographique jusqu'à la fin des années cinquante avant de se consacrer principalement à la télévision. "Come fill the cup" est l'un des meilleurs films de Gordon Douglas, rondement mené et passionnant, dramatique mais oh combien salvateur. Cependant, le titre français est totalement inapproprié.
Le sujet de l'alcoolisme avait déjà prouvé qu'il suffisait largement à faire à lui tout seul un grand film, la meilleure preuve en est certainement le chef d'oeuvre de Billy Wilder "Le Poison", et avec un acteur comme James Cagney, égal à lui-même c'est-à-dire brillant, c'est encore mieux. L'idée de départ, un ancien alcoolique qui décide d'aider un alcoolique à s'en sortir, était un véritable pont d'or mais l'intrigue s'enlise hélàs très vite dans une intrigue avec des gangsters qui rend le tout conventionnel. Dommage, dommage, dommage...