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Un visiteur
2,0
Publiée le 1 octobre 2013
"Simon Werner a disparu..." : tout est dans le titre. Uniquement. Fabrice Gobert, qui mise plus sur l'exercice de style, planche, pour son premier-long métrage, sur une rédaction qui part un peu dans tous les sens. Son écriture, bien que langoureuse, se rapproche des interprètes et brosse ainsi le portrait d'une jeunesse qui ne sait que faire face à la disparition de plusieurs camarades de classe. En naviguant entre le fantastique (façon "Mon ange" de Serge Frydman) et le film d'épouvante, Fabrice Gobert s'évade et nous plombe d'un thriller qui joue avec les flashbacks. Ennuyant certes, mais qui a tout d'un grand. Gobert puise ses références dans le slasher américain ("Scream", "Souviens-toi...") et nous envoûte avec une dose de fantastique bienvenue et une musique qui a l'art de titiller nos oreilles (souvent pompeuse, à mon goût). Sans tirer sur les clichés du teen-movie, Gobert fait de l'ambiance (délétère à souhait) qui s'en dégage un prisme infernal de faux-semblants. Un peu comme Barbet Schroeder sur son "Mystère Von Bülow". Avec Ana Girardot (qui obtient ici son premier grand rôle. Fille de Hyppolite) et Serge Riaboukine (vu dans le téléfilm "La chasse à l'homme" dans lequel il incarne Mesrine, "La tour Montparnasse infernale"...), trop peu inexpressifs. Dommage. Fabrice Gobert signe finalement une première mise en scène prenante et intéressante en dépit d'une direction d'acteurs ratée. On ne peut pas tout avoir du premier coup. Continuez Fabrice ! Pour un public averti seulement. 1 étoile sur 4.
Un film dont personne ou presque n'a entendu parlé mais qui vaut le détour. Le scénario d'apparence simpliste nous guide jusqu'au dénouement étonnant voire même choquant. Entre le film sur ados et le thriller Simon Werner est doté d'un casting simple mais efficace et d'une réalisation tout à fait correcte.
Le premier film de Fabrice Gobert relève de l'exercice de style. A partir d'un fait divers ou d'un suspense (ici une disparition), la solution nous est progressivement donnée par ajout successifs en revivant les mêmes évènements selon les points de vue des différents protagonistes ou témoins. Akira Kurosawa avait inauguré le procédé avec son célèbre "Rashomon'. On peut prendre plaisir à ce cinéma qui comme celui de Peter Greenaway livre de méthodiques démonstrations mathématiques, encore faut-il que la froideur du propos ne gâche pas ce plaisir. On est aux antipodes de cinéastes comme Fellini, Kusturica ou Gilliam qui laissent libre cours à leurs imaginations débridées . A chacun de se situer. Dans le style on pense à deux films très éloignés l'un de l'autre dans l'échelle temporelle du cinéma. "Les disparus de Satin Agil" de Christian Jacques d'une part pour le cadre de l'action et la disparition successives des élèves entourées de rumeurs et "Elephant" de Gus Van Sant pour l'aspect visuel. Il y a pire comme référence. Quel chemin choisira Fabrice Gobert pour son deuxième opus ? La réponse à cette question nous en dira un peu plus sur l'univers de ce cinéaste prometteur.
Simon Werner a disparu utilise le procédé désormais classique en cinéma (depuis Rashomon ?) de conter la même histoire de plusieurs points de vue différents (4 ici), en découvrant à chaque fois de nouveaux pans de réalité.
En l'occurrence, le procédé est très habilement mené grâce à un scénario millimétré.
Nous sommes dans un établissement scolaire du 78, et un élève a disparu. Puis un autre. Puis encore un autre. Y'a t'il un tueur en série dans le coin ? Le prof de physique est bizarre, l'entraîneur de foot aussi...
Fabrice Gobert possède un don particulier pour entretenir une sorte de suspense paranoïaque qui nous mène par le bout du nez : de la quasi certitude d'une catastrophe, on passe doucement à une interrogation sur la banalité de tout ce qu'on a vu jusqu'à présent, avant de finir sur un dénouement qui remet à l'endroit l'ensemble de l'intrigue.
Je ne trouve pas que les dernières scènes apportent beaucoup au film, au contraire, je me serais arrêté pour ma part "cut" après la scène qui résout le cas Simon.
Une excellente surprise quand même, bien servie par de remarquables jeunes acteurs, et qu'on peut conseiller par exemple à ceux qui ont aimé Harry, un ami qui vous veut du bien. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Ce film est très singulier et difficile à classer dans un genre spécifique. L'histoire est pour le moins classique, on découvre un corps lors de la scène d'ouverture et on découvre, grâce à un schéma biscornu mais évident, la clès du mystère. Ce film revêt la forme de teen-movie se la jouant "Skins" (montage se fiant aux personnages), tout en sauvegardant l'aspect long, très loooong des productions françaises où certains plans n'ont aucun interêts. C'est dommage parce qu'il tente l'aspect thriller à déchiffrer tout en restant réaliste (il ne sombre pas dans l'enquête policière-cliché), sans suspense et des personnages moyennement interprété, dû à un casting très jeune. L'originalité du film se trouve dans la structure du récit, même si çà sonne parfois une impression de déjà vu (plans à la "Elephant", montage désorganisé visant à rendre logique chaque choses en montrant différents point de vue), mais ce dispositif tend à manipuler totalement le spectateur et lui faire croire l'opposé de ce qui est vrai. Ce qui semble logique ne l'est pas et vice-versa... On est donc amener à relire l'action sous différents angles, éclaircissant le noeud de l'intrigue... Le mode de narration est donc très interessant, et pimente cette histoire assez banale. Le final est un peu décevant mais répond à l'aspect réaliste que le réalisateur a voulu mettre en scène. On peut facilement ne pas accrocher..
Ce film se situant dans les années 90 retranscrit bien les attitudes des lycéens de cette période tout y est des vêtements aux expressions devenus obsolète en contournant les clichés si souvent attribué a ce genre de film.Si le film se déroule en 90 pourquoi avoir choisi une image et des plans datant de 80?Un choix visuel surement,mais le rendu est un peu contradictoire.Les différentes vues des protagonistes sont bien amené mais ce n'est pas très original ni innovant,et surtout ça n'apporte pas grand chose a l'histoire.Enfin histoire il aurait fallut encore qu'il y en eu une.
Un peu original dans le monde du cinéma français, ce film aurait quand même mérité une bonne fin. Le film se base sur un mystère qui réside dans la disparition mystérieuse de plusieurs personnages : malheureusement le dénouement tombe terriblement à plat et il est difficile de ne pas se dire à l'apparition du générique final : "euh, tout ça pour ça, vraiment ?". Le film se divise en quatre chapitres, certains plus intéressants que d'autres, et son originalité vient du fait qu'on voit plusieurs scènes sous des points de vue différents. Seulement voilà, Simon Werner a disparu s'inspire clairement de Elephant de Gus Van Sant mais ne l'égale jamais. C'est un faible sous-Elephant, et il est impossible de ne pas comparer les deux films. Que ce soit au niveau des personnages, du scénario, de la dramatisation des événements, et surtout de la réalisation,ce film de Fabrice Gobert n'arrive même pas à la cheville du chef d'oeuvre de GVS. Malgré les très bons passages et quelques personnages passionnants ou drôles (notamment Yan Tassin qui apporte l'humour du film), le film manque d'une fin correcte. Elle est ici complètement bâclée et sans aucun intérêt si ce n'est celui de conclure le film une bonne fois pour toutes. On se demande alors ce qui en a motivé la création.
Bonne surprise un scénario et une réalisation tout en faux semblant, un jeu d'acteurs assez naturel, des scènes prises du point de vu des différents personnages très réussites. Bref c'est malin, il m'a même semblé entendre quelques notes de piano ressemblant vaguement à la musique du film Blood simple.
Une très très belle surprise que ce film, ce style de montage déjà effectuer dans d'autres films reste assez efficace quand le scénario le permet, dans le cas présent celà fait merveille et nous réserve des temps forts auxquelles ont ne s'attend pas. Belle maîtrise, dommage que la fin me semble baclée en rapport de tout le film. A voir sans hésitation.
Une bonne surprise venant d'un film qui a pourtant fait très peu de bruit et dont le succès aurait dû être supérieur. les jeunes acteurs de ce long-métrage sont bons et le décor lycée-forêt correspond très bien à l'ambiance un peu particulière de ce film. Comme un bon thriller Simon Werner a disparu réussi à insuffler une dose de suspens assez importante à son spectateur qui s'attends d'ailleurs à un dénouement clair mais malgré ça la fin manque d'explications. La musique ne contribue pas à l'ambiance du film d'ailleurs dans l'ensemble cette BO ne correspond pas vraiment aux passages où elle est placée et aux émotions des personnages. La construction du film, tourné de la même façon que le chef-d'oeuvre Elephant, est une vraie surprise car cela s'accord parfaitement avec le long-métrage. Simon Werner a disparu se trouve donc être une bonne surprise du festival de Cannes 2010 mais qui aurait mérité une BO plus travaillée et un meilleur jeu d'acteurs en général.
J'avais sincèrement envie de voir ce film pour situer le cinéma français dans le domaine du thriller. Et, pour tout avouer, ce "Simon Werner a disparu..." ne m'a pas déçu. Aux allures de teen-movie, le film aborde un sujet au centre de notre société : les préjugés. Grâce à cet angle de réalisation on s'aperçoit que ce qu'on pense être n'est pas vraiment la réalité mais ce qu'on nous en fait croire et penser. Des actes mal perçus, des langues trop pendues nous mettent à l'écart de la société. L'origine de cette disparition n'est pas du tout ce qu'on peut en penser.
Un sentiment de déception, pourquoi ? Le fond est intéressant: un fait divers nous interroge sur "la VÉRITÉ". Dans le "vase clos" d'un lycée en bordure de forêt, "Simon Werner a disparu": - ce qu'on nous montre - ce que les jeunes voient, échangent, supposent, déduisent, imaginent, On verra à la fin, que le fossé est immense.... Le monde des grands lycéens est plutôt bien montré... Il n'empêche que le découpage, la multitude des points de vue, des personnages, ont contribué à mon "manque d'intérêt". La chute du film est disproportionnée avec "la montée de l'angoisse" que Fabrice Gobert a sans doute voulu distiller...???
Un film purement académique, dans sa réalisation, mais parfois l'académisme a du bon. On suit donc une histoire captivante le genre de bon film qui ne nous fait toutefois pas sauter au plafond. L'atmosphère est le gros point fort du film, tandis que le peu de développement du film est son gros point faible. En effet les personnages sont pas assez traité, sa reste flou. Après c'est un thriller est quand la fin est aussi raté que ça, c'est scandaleux, sa ne peux pas être un bon film. Non pas que cette fin sois raté, c'est pire que ça, elle est totalement insignifiante, le réalisateur c'est tiré une balle dans le pied. Une des pires fins que j'ai jamais vu, ou comment foutre en l'air un film.
Oui, c'est un film qui présente les nouveaux espoirs français mais quelle audace? Un film on ne peut plus académique, calqué sur Elephant de Gus Vant Sant et où l'histoire se recoupe longuement, se répète beaucoup trop comme s'il était nécessaire de recouper les séquences par différents points de vue pour remplir les 1 heure et demie. Alors oui, le portrait des jeunes adolescents est juste et intéressant mais le rythme répétitif n'est synonyme d'aucun génie et la fin est décevante, légère, terne comme le reste du film.