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Un visiteur
3,0
Publiée le 6 mai 2010
Assurément, Téhéran tire sa force de sa spécificité: filmé à l'arrachée, du fait de l'interdiction formulée par le gouvernement iranien de le tourner, Tehroun (pour les intimes) est avant tout un polar type film noir transposé dans la capitale du plus grand pays contre-révolutionnaire au monde. Etonnemment, ça marche plutôt pas mal et on se laisse happer par l'ambiance glauque de la ville, entre prostitution, traffic d'enfants et jobs mal payés. Le côté artisanal sied plutôt bien à ce film trop petit pour de si grandes chausses. A voir en complétement des Chats Persans et de Persepolis pour un portrait toujours plus complet de l'Iran d'aujourd'hui.
Après A propos d'Elly (de loin mon préféré) et Les chats persans, voici un nouveau film iranien arrivant avec une bonne rumeur. A l'instar de Nuits d'ivresse printanière, ce premier film a été tourné dans la clandestinité afin de contourner la puissante censure iranienne. Et comme le film chinois cela ne veut pas forcement dire que le film est un chef d'œuvre. Vu les conditions de tournage le résultat est louable mais pas renversant. On assiste à une comédie assez sympathique avec un bon petit suspens mais sans plus. Scénaristiquement parlant cela reste assez léger. Le côté documentaire sur la vie quotidienne à Téhéran et de ses habitants un peu "hors-normes" est au final le plus intéressant. Pas mal donc, sans plus.
Il n'y a rien de vraiment photogénique dans la ville de Téhéran. Pourtant il est vrai que les films qui y sont tournés y trouvent un supplément d'âme, comme d'une certaine manière les films tournés à New York. Ce sont peut-être ces files interminables de voitures, ses quartiers variés et sur lesquels flotte un petit quelque chose qui les unit quelque soit leur standing : une sorte de qualité de vie, de tranquillité douce, de lumière spécifique jouant avec la poussière.
Téhéran - le film, avant d'être le polar que revendique l'affiche est avant tout un portrait de la ville. La trame noire de l'intrigue (Ebrahim loue un bébé pour faire la manche, se le fait voler par une prostituée, et doit beaucoup d'argent au trafiquant d'enfant à qui le bébé appartient) s'étend tranquillement, voire paresseusement, parfois à coup d'ellipses surprenantes.
On prend donc son temps pour découvrir une belle galerie de personnages : - la femme d'Ebrahim, enceinte - ses amis : Madjid, un homme naïf et coquet qui va être à l'origine de la perte du bébé et en paiera indirectement le prix, et Fatah, au physique de Marx Brother, dont le mariage chiite est une des scènes les plus surprenantes du film - une prostituée magnifique, mais qui elle aussi paiera le prix pour ne pas respecter les règles - les différents parrains, souteneurs, trafiquant qui ont tous cette cruauté froide et manipulatrice, qui partout dans le monde broie l'innocence sans états d'âme
Le parti-pris de vérisme extrême donne au film une patine très intéressante,proche du documentaire, qui n'est pas sans rappeler le néo-réalisme italien, dont il s'approche également par l'aspect inéluctable de la destinée de ses personnages. Il y a un peu du Voleur de bicyclette dans Téhéran.
D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Ce film magnifique nous montre un aspect plutôt préoccupant de l'Iran d'aujourd'hui. La poésie des images , la beauté des musiques nous envôutent , le rythme et l'humour qui s'en dégagent en font mieux qu'un polar!
Courez-y !!! Une bande de pieds nikelés façon comédie italienne ... Assaisonez à l'énergie d'un Scorssese font de TEHERAN un "Thriller social" : nerveux, alletant où l'humour se mélange au drame. Cette subtile adéquation est parfaitement réussie dans ce film qui ouvre une fenêtre inédite sur la société iranienne au limite du documentaire. Bravo !
Une mégalopole à la circulation congestionnée qui a tout d'une jungle urbaine. New York, Sao Paulo, Moscou ? Pas du tout, Téhéran. Une ville que Nader Takmil Homayoun n'a découvert qu'à 10 ans (il est né à Paris) et où il a poursuivi ses études avant de devenir journaliste et critique de cinéma. Après un court-métrage et un documentaire, ce réalisateur de 42 ans livre une fiction conçue comme un film de genre, un polar, mais qui en dit long sur la situation sociale dans la capitale iranienne. Un vrai film noir, tourné sans autorisation dans les rues de Téhéran (d'où quelques imperfections techniques, en particulier dans les scènes nocturnes) où chaque personnage joue un double jeu et où les trafics sont légion (vol d'enfants, rackets, prostitution ...). Cette oeuvre au noir, au montage sec et elliptique, laisse aussi place à l'humour et à l'insolence (vis à vis des policiers et des religieux). Comme un bras d'honneur au régime au pouvoir et un hommage au petit peuple de Téhéran. La démonstration, impressionnante, marque la révélation d'un futur grand cinéaste.
L'essence même d'un polar, c'est avant tout la nervosité. Téhéran applique à moitié cette définition du genre pour laisser la place à un style documentaire.
Pourtant, les conditions de tournage laborieuses auraient du naturellement faire ressentir cette tension comme ce fut le cas dans "Les Chats Persans".
Malgré tout, la performance irréprochable des protagonistes et la sincère peinture de Téhéran aseptisent ces quelques lacunes.
En réalisant un film policier, Nader T. Homayoun, jusque-là réalisateur de documentaires, nous offre une nouvelle preuve que le cinéma iranien possède un potentiel dans tous les genres mais aussi que c’est dans la clandestinité qu’il parvient le mieux à s’exprimer. C’est vraiment dommage que, sans nul doute du fait de ces conditions de tournage très difficiles, l’intrigue de ce film soit trop mal construite pour ne pouvoir finalement mener à rien de plus concret qu'à le vision cynique que son réalisateur veut nous donner de la jungle urbaine de la ville de Téhéran. Cette approche dénonciatrice était toutefois assez prometteuse pour nous faire regretter qu’il n'ait pas profiter d'un style s’approchant plus du néoréalisme mais surtout d'un scénario plus abouti, qui auraient rendu le film comparable au Chien enragé d’Akira Kurosawa.
Ibrahim, bientôt papa est parti seul à Téhéran tenter sa chance pour proposer une nouvelle vie à sa femme restée en province. Prétendant travailler honnêtement il loue un bébé à un imprimeur qui fait du trafic d'enfants et part faire la manche avec le nouveau né sous le bras. L'enfant lui sera volé et Ibrahim obligé de rembourser une fortune le loueur va faire une plongée stupéfiante au coeur de cette ville où désormais tout est bon pour faire de l'argent. Cinéaste engagé Nader T. HOMAYOUN dénonce à travers cette histoire la politique menée par AHMADINEJAD depuis 4 ans qui a contaminée toute la société. C'est le triomphe de l'immoralité et de l'impunité où les gens n'ont plus peur de rien. Perle, véritable bijou persan, Teheran me donne envie d'en parler à tous les gens que je rencontre pour leur dire à quel point le rater serait une maladresse.