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    Essential Killing
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    194 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 décembre 2011
    En fait il n'y avait pas que Detective Dee qui valait le déplacement avant Cannes, il y avait aussi cet Essential Killing. De Jerzy Skolimowski je n'ai vu que Travail au noir qui m'avait que moyennement plu et surtout Deep End que j'avais beaucoup aimé. Tout le tintouin de la presse autour de ce film lors des habituels tops de fin d'année m'a motivé pour le voir alors qu'au départ malgré le réalisateur et Gallo que j'aime beaucoup, je n'avais pas forcément super envie de le voir, il faut dire que les chasses à l'homme c'est pas spécialement mon truc.
    Enfin bon toujours est-il qu'intrigué je fus. Et que je l'ai vu. Alors honnêtement je ne savais pas à quoi m'attendre, et tant mieux à la rigueur, parce que le film est surprenant sur plusieurs points, déjà sur le personnage de Gallo, complètement mutique. Sur l'absence quasi totale de dialogues, sur la brutalité du film, son austérité, sa beauté pure et brute. C'est un film qui marque, qui travail. Il part d'un principe très simple, un mec se fait arrêter dans un pays qui n'est pas précisé, il tente de s'échapper, on suit sa fuite. On voit non seulement les crimes dont est coupable le personnage de Gallo, mais on voit également, ce que fait l'armée américaine à ses détenus, c'est très ambigüe, on n'est pas dans le manichéisme, j'ai l'impression qu'il n'y a ni bien ni mal, juste un mec perdu dans la neige. Et ce qui est passionnant dans le film c'est la notion de point de vue, on est avec le perso de Gallo mais absolument tout le temps, on a même droit à la caméra subjective, à ses souvenirs, ses visions, sa panique. Et grâce à ce procédé le "terroriste" (j'ose même pas employé ce terme, ça me fait mal, tant je me suis pris de pitié pour le personnage) devient un être humain comme les autres, avec ses faiblesses, avec un visage, des besoins, des raisons qui ont influencé ses actes, c'est un travail admirable pour arrive à un film d'une telle simplicité, un film totalement épuré qui sans dialogue arrive à instaurer une identité à son personnage, sans même que l'on connaisse son nom. Au fur et à mesure que le film progresse, on sent une empathie phénoménale monter envers le personnage, qui souffre, qui gèle, qui saigne, qui mange des trucs bizarre, tout en se rappelant sa vie perdue, il y a une scène magnifique où ses souvenirs rattrapent sa réalité, c'est subtile, bien fait. Pas besoin d'en faire plus.
    La bande son est très bonne, et participe totalement à l'expérience qu'est ce film. Vraiment j'ai été sous le charme à fur et à mesure que le film avançait.
    Et la fin, j'étais complètement bouleversé. C'est une histoire très simple, mais très belle, très travaillée, et pourtant si brute, c'est un film qui laisse des marques contradictoires, mais c'est un très bon film.
    ffred
    ffred

    1 695 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 avril 2011
    Voilà le genre de film qu’on ne voit que deux ou trois fois par an. Une expérience cinématographique plus qu’autre chose. L’an passé il y a eu Enter the void, cette année seul Essential killing rentrera peut être dans la catégorie. Une expérience autant visuelle qui sensorielle. En tout cas celle qui vous prend aux tripes et ne vous lâche plus. Assez fasciné par ce qui ce passait à l’écran, l’écran noir de fin de film arrive tout d’un coup sans crier gare et nous laisse une sorte de frustration malsaine. Car la traque de cette homme nous met aussi mal a l’aise qu’elle nous passionne. Nous amenant bien sûr tout un questionnement sur la survie, la condition humaine et quantités de sujets encore brulant d’actualité. La force du film de Skolimowski est de ne jamais expliquer ni de juger. On est juste en face de faits ans aucune explication. Il n’y a pas d’histoire, pas de dialogues, le personnage ne dit aucun mot. On ne sait même pas dans quelle pays cela se passe. Le contraste du chaud et du froid. Et la traque, toujours la traque. Petit bémol : les flashbacks sur la vie de famille ne servent strictement à rien et arrivent comme un cheveu sur la soupe, on comprend bien qu’il n’a pas demandé à être là. Cela peut paraitre très ennuyeux pour beaucoup (la salle s’est vidée progressivement) mais moi je suis resté scotché. La mise en scène est grandiose, les images magnifiques. Et cette musique entêtante et envahissante. Vincent Gallo est halluciné, comme souvent. Une performance exceptionnelle pour un acteur très atypique. Emmanuelle Seignier est à égalité sur l’affiche mais on ne la voit que cinq minutes maximum, mais il faut bien vendre le film en France… Des scènes très fortes qui marquent la rétine et l’esprit. Un des films de ma liste « films qui se méritent ».Glacial et glaçant. Un choc.
    Requiemovies
    Requiemovies

    205 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 mai 2011
    Probablement auteur majeur mais trop auteur pour donner de l’intérêt, direct en tout cas, à son dernier métrage ; en résulte un film entre Bruno Dumont et Ted Kotcheff. A défaut d’être passionnant ce film joue plus sur une idée de sensations, tel un Gerry en équilibre sur 2 styles de traitements. La force résidant dans cette manière immense de savoir capter les instants est ici diminuée par un non-sens de réel projet et d’intentions. Cela respire le cinéma-peinture mais au-delà de ça, aucune transpiration aventureuse ne vient donner au film un goût acide voir accrocheur. On sent réellement le désir de nous emporter mais le métrage, après une introduction majestueuse, se perd en facilité voir se dégradant sur sa fin. Énigme d’une frustration naissante.
    bobmorane63
    bobmorane63

    188 abonnés 1 963 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 avril 2012
    Un film Européen assez surprenant d'un cinéaste prometteur, Jerzy Skolimowski !!! Long métrage qui est passé malheureusement innaperçue en France que j'invite à voir, "Essential killing" est un film audacieux qui n'a pas de dialogues et surfe avec le silence, du moins le personnage principal, un Afghan prisonnier par des soldats Américains aprés un meurtre par missile qui s'évade dans un pays en période hivernal. Le début ressemble à un film d'action, le fugitif traqué en pleine nature par une armée de soldats et hélicoptère bravant différents dangers comme les pièges à lapins, courir pieds nus, échapper les chiens, effacer les preuves et puis ça passe au cinéma d'auteur avec un silence pas trés bon et qui parle d'humanité. Une trés bonne mise en scène à l'actif de ce long métrage avec des paysages superbes mais périlleuses pour le héros. Vincent Gallo s'impose dans un role qui demande beaucoup d'efforts physiques dans des conditions pas faciles et une expressivité pour un personnage sans dialogue. Une petite réserve pour la scène d'allètement qui m'a un peu choqué. A noter aussi la courte mais remarquable apparition d'Emmanuelle Seigner dans la peau d'une femme muette. A découvrir.
    Zoumir
    Zoumir

    67 abonnés 1 041 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 août 2016
    Essential killing met en scène le rare mais bien souvent stupéfiant Vincent Gallo dans une chasse à l'homme au plus proche de la nature et de l'homme. Le film tente de retranscrire toute la difficulté de la survie en milieu hostile et il y arrive avec brio. Tous nos sens sont en éveil et le réalisateur met toujours sa caméra au service du réel. Chaque interaction entre le personnage traqué et les autres formes de vie est toujours une surprise. Gallo reste énigmatique jusque dans ses décisions qui nous déroutent sur le moment mais qui restent plausibles dans une telle situation. La bande originale quasi inexistante suffit à nous immerger pleinement lorsqu'elle survient et même si sur un seul plan au début de la chasse à l'homme, on devine le dénouement, on ne se détache pas une seconde tant il lutte pour sa survie. Et juste quand le film semble avoir atteint ses limites, il se termine. Une expérience rude et quasi parfaite de survie bien loin du m'as tu vu d'un Man VS Wild.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mai 2013
    Souvent déçu par les derniers films de Jerzy Skolimowski, je n'attendais rien de celui-ci. Belle surprise : Essential killing est pour moi le meilleur de sa dense filmographie. C'est à la fois un film conceptuel, réaliste et quasi mystique. Peu importe la vraie histoire du terroriste et celles des militaires qui le poursuivent (ces derniers sont rarement filmés en gros plan, ni de face), ce ne sont que des silhouettes dans le paysage qui dialoguent mécaniquement. Ce qui intéresse le cinéaste, c'est de nous montrer la fuite éperdue, sans vrai but autre que sa survie (se nourrir, se protéger du froid et des agressions (chiens, poursuivants) de l'ex prisonnier qui retrouve sa liberté au prix fort. Libéré de ses chaînes et des tortionnaires (dont une femme perverse -allusion à la prison de Guantanamo et donc à l'histoire réelle-) qui le torturent, il affrontera la furie des éléments (froid, famine). Quel est l'enfer ? où est le paradis ? Skolimowski ne donne guère de réponse. Avec Essential Killing, il réalise un anti-blockbuster où pourtant les scènes violentes sont filmées avec la plus grande sécheresse, sans la moindre concession avec une certaine dose d'absurdité. Dans la lutte pour la survie, il n'y a que peu de frontière entre "bons" et "méchants", par exemple quand le fugitif tue un soldat qui vient d'apprendre sa paternité de jumeaux. Les scènes de chute et d'accidents sont brillamment filmées, à vitesse réelle, sans la nécessité d'esbroufe. La scène de lutte avec la meute de chiens est la plus impressionnante du film, le nombre des chiens va en grandissant, les hommes et les chiens cherchent à survivre, s'épient puis s'attaquent. Le fugitif est réduit à manger des écorces d'arbre, à téter les gros seins d'une jeune maman (scène superbe). Un corps souffrant qui lutte. On ne survit qu'en restant dans le système des hommes où en se fondant dans la nature, comme sa disparition, mais là la nature vous phagocyte. La nature avec ses forêts de sapin, sa neige immaculée, est filmée avec une grande beauté et un beau sens des plans large. La photographie magnifie les cadres et la musique, simple, n'est simplement rien de plus qu'une présence. Jerzy Skolimowski effectue aussi un superbe travail sur les sons, plus réalistes encore que la réalité, comme si nous étions à la place du terroriste, rendu sourd par les hélicoptères. Vincent Gallo plus vrai que nature, réalise une de ses meilleures performances d'acteur, un homme réduit à l'état de bête mais qui est déjà, à la base, un tueur et dont les cris nous atteignent. Le film renvoie à Shining de Stanley Kubrick (les plans de la forêt vue du ciel et la fuite du prisonnier dans la neige qui rappelle celle de Jack Torrance ou de son fils) ou pour l'aspect conceptuel, à Deux hommes en fuite de Joseph Losey. Un film puissant, terriblement habité, qui pourrait s'appeler Essential living ou Essential surviving.
    konika0
    konika0

    27 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 septembre 2017
    Vincent Gallo court dans la forêt et se fait mal. Tout commence en Afghanistan où un type se fait choper par l’armée américaine, interroger, malmener puis transférer dans une prison cachée dont la CIA a le secret quelque part où ça caille. Suite à un accident de la route, le prisonnier s’évade et tente de survivre à ses poursuivants et à un environnement très enneigé et sacrément hostile. Alors que le héros commence à errer, le scénario fait de même. On ne sait plus bien où ça va et le récit patine. Vincent Gallo est fidèle à lui-même, c’est à dire que l’on ne voit que lui et non son personnage. Le pompon revient à une fin en queue de poisson vite expédiée. Alors en vrai, c’est pas qu’on s’ennuie mais c’est juste qu’on se demande à quoi bon. Très bon point positif cependant, certains plans de la nature sont véritablement sublimes. Donc oui, plutôt qu’un film faiblard, une série de photos aurait amplement fait le job.
    Caine78
    Caine78

    6 693 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 février 2012
    Eh bien! Voilà le genre d'expérience que l'on ne connaît pas tous les jours au cinéma! Epuré, dense, violent et au plus proche de son mystérieux personnage muet (Vincent Gallo, impressionnant), Jerzy Skolimowski nous offre sa propre version de la chasse à l'homme, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne ressemble à aucune autre. Exploitant remarquablement ses décors glacés, le cinéaste polonais nous offre quelque chose d'assez unique en son genre, radical, bestial, où l'humanité et la douceur n'auraient pas sa place s'il n'y avait pas cette parenthèse « enchantée » à la fin de l'oeuvre, pause courte mais salutaire de cette impressionnante poursuite... Difficile toutefois de décrire avec des mots un film où tout passe par le corps, l'absence de dialogues et le flou entourant le héros : d'ailleurs, est-il victime, coupable, les deux à la fois? On ne le saura jamais vraiment. Bravo en tout cas à l'auteur de « Travail au noir » d'avoir tenu la distance 83 minutes sur un tel sujet, c'était une gageure, et celui-ci a relevé le défi avec brio. Assurément un des grands moments de 2011.
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2011
    Une expérience de cinéma totalement inclassable ! Essential Killing démarre en trombe, par une traque : celle d'un homme dont on ne saura pratiquement rien mais duquel on suivra le chemin de croix durant toute la durée du métrage. Il s'agira pour Jerzy Skolimowski d'user jusqu'à la corde cette idée particulièrement ténue, d'installer progressivement l'abstraction au gré d'images somptueuses... La lumière aveuglante donne à ce survival hors du commun des allures de conte méditatif, d'objet riche en matières, de transe aux confins de l'hypnose. Le contexte politique, à peine esquissé lors des premières minutes, sera très vite escamoté par le cinéaste, laissant le spectateur partager la lutte vitaliste de ce fugitif anonyme. Vincent Gallo, magnifique, plus physique que jamais, incarne le corps de ce personnage débarrassé de tout contexte, de tout verbe et de toute valeur morale. C'est un film d'action au sens dramatique du terme, d'une efficacité impressionnante. Tour à tour expérimental et délibéré, jamais convenu car résolument moderne, cet Essential Killing s'affirme indiscutablement comme l'une des réussites majeures de l'année 2011. Un choc sidérant.
    vidalger
    vidalger

    320 abonnés 1 249 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 avril 2011
    On entre dans ce film par une poursuite impitoyable entre des chasseurs dans un gros hélicoptère de guerre américain et une proie apeurée qui pourrait être un Afghan qui aurait le tort de se trouver au mauvais endroit (en fait, un peu chez lui) au mauvais moment. La capture, l'interrogatoire, l'accident, c'est à dire la première moitié de ce film haletant, sont filmés avec beaucoup de hargne, pas un gramme de graisse et une nervosité de bon aloi. On reste tout près des protagonistes et la bande son, particulièrement agressive nous fait sentir par ses excès (parfois too much quand même!) la proximité du danger et l'omniprésence de la violence des hommes et des éléments. On se laisse emporter par le déroulement du scénario malgré sa pauvreté, la quasi-absence de dialogues et le mutisme total du héros. Pourtant, la poursuite dans les neiges, les aboiements des chiens, les rebondissements improbables, la caricature des effets de la faim, et au final, la belle Emmanuelle Seigner, tout aussi muette que notre héros, perdue dans la forêt et qui s'attache à soigner ce pauvre sauvage! N'en jetez plus! On n'y croit plus, on a décroché. Dommage...
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 avril 2011
    Le grand retour de Skolimowski. Un récit haletant et poignant, filmé avec maestria (magnifique montage et photos de paysages enneigés), et qui fournit un grand rôle muet à Vincent Gallo.
    Hastur64
    Hastur64

    223 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 avril 2013
    Après avoir vu « Essential killing » ça a été une surprise pour moi de découvrir que le film avait été sélectionné par la Mostra de Venise en 2010, et qu’en plus il avait reçu deux prix : Meilleure Interprétation Masculine pour Vincent Gallo (quoiqu’à la réflexion se soit mérité) et Grand Prix Spécial du Jury (une volonté de se la jouer intello ?). Surpris parce que pour moi le visionnage de ce film a été une longue lutte pour ne pas céder à l’envie de couper le film avant la fin tellement je me suis ennuyé devant ce long-métrage. La fuite solitaire et muette d’un taliban enlevé par les forces américaines et perdu dans une forêt enneigée d’Europe de l’Est fournie une intrigue très linéaire et pauvre qui peine à autre chose que traîner le spectateur tout le long du film et encore seulement si celui-ci à l’espoir qu’au bout du compte quelque chose d’un peu excitant va se passer. Las cet espoir est vain et malgré la prestation de Vincent Gallo, qu’il faut souligner étant donner qu’il porte quasiment tout seul le film sur ses épaules, on est comme le protagoniste de ce thriller laborieux englué dans un scénario aride où la volonté du réalisateur de nous transmettre ses théories : empathie du spectateur pour un personnage antipathique quand il est placé dans une situation inhumaine, légitimité à agir comme un barbare quand plus aucun autre choix ne s’offre à nous, l’emporte sur l’histoire rendant le film abrupte et lassant. Bref une heure vingt-trois durant lesquels seul les plus courageux, ou ceux qui comme moi ont horreur de ne pas voir la conclusion d’un film, parviendront à tenir, mais en faisant le constat que quand le fond l’emporte sur la forme on obtient des films aussi ennuyeux que quand c’est l’inverse. À voir pour ceux qui sont férus de cinéma, mais pour les autres passez votre chemin vous ne manquerez pas grand-chose à ignorer l’existence de ce film.
    Chris58640
    Chris58640

    210 abonnés 757 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 janvier 2012
    L’histoire d’un homme luttant pour sa survie dans un environnement sauvage avec tous les défis que cette situation représente est un thème fort intéressant. Ce retour à la vie sauvage, qui a déjà beaucoup inspiré le cinéma, la télévision et aussi la littérature (avec plus ou moins de bonheur, il est vrai !) trouve ici une résonance politique. Cet afghan, dont à aucun moment le scénario n’explique vraiment quel genre d’homme il a été avant (un combattant ? Un innocent jeté dans la guerre ? Un taliban ?) est jeté sans rien dans une forêt en hiver (probablement en Europe de l’Est, mais ça je l’ai compris assez tard !). Ne donner aucune clé pour connaitre le passé cet homme est une posture étrange. Je soupçonne le scénariste d’avoir pris ce parti pour ne pas susciter chez le spectateur un à-priori sur le personnage, mais au final, ce flou permanent dessert le film. Avec quelques flash back fumeux (et suffisamment onirique pour ne pas pouvoir en tirer grand-chose !), on devine vaguement quelques bribes de sa personnalité mais ça n’aide pas à comprendre son attitude à l’écran. Pourquoi mange-t’il des fourmis et de l’écorce d’arbre alors qu’il a une arme et qu’il pourrait abattre un cerf ou un lapin, par exemple ? Pourquoi se cache-t-il dans un camion de bois pour atteindre la civilisation et finalement la fuir tout de suite après ? Plus que l’empathie, c’est surtout de l’incompréhension que le scénario suscite chez le spectateur ! Au crédit d’ «Essential killing », on peut évidemment mettre la performance ultra physique de Vincent Gallo (difficile de sortir indemne de ce genre de rôle, à mon avis) et quelques belles trouvailles de mise en scène : les scènes à travers la cagoule et avec les acouphènes et l’idée des flash back mêlés à des flash forward (légers bons en avant dans l’intrigue). Mais certaines scènes sont difficilement supportables quand même : le corps à corps avec le bucheron et sa tronçonneuse (dont on sait trop comment elle va finir !) et surtout la scène de la femme au bord du chemin qui allaite et que le personnage principal agresse… Je ne sais pas si c’est parce que je suis une femme mais cette scène m’a révulsé et je n’aime pas être révulsée de manière générale et au cinéma en particulier ! La fin du film est hyper brutale et finalement sans surprise, elle se voulait surement épurée comme le reste du film, tranchante comme un couteau effilé, mais elle était surtout attendue avec un certain… soulagement !?
    Fabrice G
    Fabrice G

    116 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2011
    Essential Killing est avant tout une expérience sensorielle assez déroutante, très esthétisante et quasiment muette, un trip comparable au Gerry de Gus Van Sant en un peu plus abordable.
    L'histoire est celle de Mohammed, taliban qui se fait capturer par l'armée américaine dans le désert irakien et qui est transféré dans un camp secret en Europe de l'Est... Sauf qu'il y a un accident et qu'il réussi à s'échapper. Devenu proie, chassé comme une bête au coeur d'une forêt enneigée, il n'a d'autre solution que de tuer lui-même pour assurer sa survie, se rapprochant de plus en plus d'un état animal qui réussi toujours à adopter le pelage adéquat selon le milieu dans lequel il évolue, nous n'entendrons jamais le son de sa voix.
    Le réalisateur polonais Jerzy Skolimowski nous propose donc une sorte de survival arty dans lequel Vincent Gallo, acteur hype par excellence joue le rôle principal. Une sorte de rôle de tous les excès puisque, pour survivre, Mohammed n'a pas d'autre choix que de bouffer des trucs tous plus dégueux les uns des autres.
    Le réalisateur fait preuve d'une technique virtuose: les paysages, la lumière et la plupart des plans sont magnifiques voire hypnotiques. J'ai par contre trouvé assez maladroits les différents flash-backs qui insistent un peu trop sur l'aspect martyr du personnage principal... un peu comme si celui-ci faisait son chemin de croix.
    Annoncée sur l'affiche, Emmanuelle Seigner ne fait qu'un apparition très courte, une sorte de "sainte" qui va offrir à Mohammed un semblant d'humanité. Et comme par hasard, elle est muette elle aussi.
    Au final, Essential Killing m'a pas mal dérouté, je précise aussi que certaines scènes sont quand même très dures (la scène de la femme à vélo). J'ai cependant été assez fasciné par une mise en scène sublime, un acteur encore une fois impeccable et j'ai apprécié que l'ensemble ne soit pas trop long... plus long le film aurait pu devenir ennuyeux...
    Une curieuse expérience de cinéma qui ne devrait assurément pas faire l'unanimité, à réserver à un public averti.
    orlandolove
    orlandolove

    134 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 juin 2012
    J'ai eu un peu de mal à comprendre où le réalisateur voulait en venir. Le film se veut très réaliste mais certaines coïncidences sont un peu trop évidentes. Mais après tout, l'atmosphère hostile est bien retranscrite et Vincent Gallo assure dans le rôle principal.
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