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Bowen Tyler
2 abonnés
112 critiques
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1,0
Publiée le 23 septembre 2023
Jamais je n'aurais cru devoir mettre une si mauvaise appréciation à un film de Skolimowski. Je n'en reviens pas. Comment a-t-il pu passer à ce point à côté de son sujet? L'erreur fondamentale est, à mon sens, d'avoir appliqué des méthodes narratives, de prises de vues, de cadrage et de montage du film hollywoodien (voire de série télé au rabais). Ce parti pris décharne le cinéma de Skolimowski, lui ôte toute prétention à s'élever au dessus du genre pour n'offrir en fin de compte qu'une coquille vide qui ennuie. Le film ne donne quasiment jamais à voir dans la durée et nous trimballe dans un grand huit fait de perpétuelles saccades avec tous les tics visuels du cinéma d'action hollywoodien de son époque. Il en résulte une sensation de néant désolante.
le film ne traite pas seulement d'un homme luttant pour sa survie, mais il s'agit d'un homme sans pitié sournois faux jeton au coeur aussi froid que le paysage qui l'entoure qui ne baisse à aucun moment les bras. excellent vincent gallo.
Vieux baroudeur du cinéma depuis presque 50 ans, J. S. revient derrière la caméra pour ce film fort singulier. Sans être à la hauteur de chef d’œuvres comme deep end ou le départ, la patte du réalisateur est toujours là, sublimé par le percuttant vincent gallo. Un film épuré, aux images lissés, polis, qui ne laisse surement pas indifférent mais qui néanmoins nous laisse un peu sur notre faim. Sans posséder l'ambition de ces prédécesseurs, essential killing s'intègre avec logique dans la filmographie dans un réalisateur virtuose
Film abstrait à souhait comme je les aime(le grand J.Thomas à la production)sa force est dans son parti pris de ne pas prendre parti:que ce type endoctriné par l'Islam soit un salaud,on n'en doute pas,mais ni plus ni moins que ceux qui lui tirent dessus.Quelques scènes hallucinantes/hallucinatoires confinent au sublime.Tuer pour ne pas être tué,manger pour ne pas être mangé,ce film ne dit rien d'autre.
ah! oui c'est ça le cinéma ! à force de productions médiocres à grands effets spéciaux, à force de scénario hyper complexes dans des matrices à trop d'inconnues, on avait oublié...ici essential killing est simple et horriblement fort.
Comme souvent avec les films de Jerzy Skolimowski, il m'aura fallu un second visionnage pour vraiment apprécier. Il faut dire qu'"Essential killing" est l'un de ces objets filmiques non identifiés, l'une de ces œuvres à nulle autre pareille, qui déroutent tellement qu'on en sort parfois avec ce sentiment étrange de ne pas savoir ce qu'on en a vraiment pensé. Quelque part, peut-être attend-on trop qu'un film soit une sorte de boussole morale, nous orientant de manière rassurante dans ces territoires clairement délimités que sont censés être le Bien et le Mal. "Essential killing" se situe justement par-delà Bien et Mal. On y suit la lutte pour la survie d'un homme qu'on suppose être un djihadiste prisonnier de l'armée américaine, qui réussit à échapper à ses ravisseurs lors de l'accident d'un véhicule de transport de détenus. Traqué par la caméra de Skolimowski comme par ses ennemis de guerre, le personnage incarné par Vincent Gallo devient en quelque sorte un banni de l'humanité – une bête, un monstre. En proie au froid, à la faim, à la douleur, il doit tuer pour survivre. Je crois que c'est ce qui rend le film aussi dérangeant : l'être humain est renvoyé à sa propre bestialité – à l'image de cette scène difficilement soutenable, dans laquelle le fugitif se jette sur une jeune mère allaitant son bébé pour lui téter l'autre sein …
Film sans début, sans fin et sans scénario. Quelques flashback qui nous laissent espérer de comprendre ce qu'il se passe, mais en fait pas du tout, on se demande du coup quel est leur intérêt ? Et on se pose globalement la même question pour le film...
Superbe film, magnifique et terrifiante chasse à l'homme d'un homme dont ne ne sait pas grand chose. Les média représentent souvent les terroristes comme des gens implacables, insensibles à la violence. Lui hésite, tremble et doute, sauf quand l'instinct de survie l'anime. On l'accompagne dans sa fuite au milieu des forêts enneigées et le parcours est électrisant. Je salue également le fait d'avoir sû arrêter le film après 1h20, ce qui était largement suffisant. Beaucoup n'auraient pas sû s'arrêter et l'auraient rendu bien trop long.
Mais qu'est ce que c'est que cette manie de finir les films au "milieu de rien?" Le film est accrocheur. On s'attache à se personnage qui fait tout pour survivre. On perçois de brèves bribes de son passé (allons nous avoir une information capitale? Pourquoi est il là? Que lui est il arrivé?). NON !!! On reste sur sa fin. Pas de logique de début. Pas de logique de fin. Frustrant +++++ Dommages, car ce film nous tient en haleine... Pour aucun dénouement au final! Sigh!!!!
Jerzy Skolimowski met en scène une chasse à l’homme efficace sans fioritures et tient en haleine le spectateur en faisant régner le secret sur l’identité de son personnage, les lieux ainsi que sa véritable situation. Une œuvre énigmatique donc, où Vincent Gallo montre une fois de plus l’étendue de son talent et la polyvalence de son jeu. En effet, Gallo en dit énormément sans même prononcer un mot. Une œuvre extrêmement forte et marginal !
Pas accroché du tout au concept. Rien dans ce film ne m'a fait ressentir quoi que ce soit à part un ennui grandissant de minute en minute. Je ne vois pas le but d'une telle œuvre. Il n'y a aucun discours, valable j'entends. Que faut il voire ici, que la guerre c'est pas bien, que les américains sont méchants, qu'une partie des musulmans se rebellent à cause de leurs interventions armées ect Il manque cependant le regard acerbe d'un Michael Cimino dans Voyage au bout de l'enfer, le parti pris esthétique d'un Kubrick, le discourt politique d'O. Stone. Même au niveau de la nature, le film est loin des réflexions du Borman de Délivrance et j'en passe. Bref j'ai trouvé ce film ennuyeux, peu crédible et artistiquement inexistant. Quand même inimaginable d'aussi mal filmer les grands espaces, la forêt et les arbres. Je sais que ne ce n'est pas le but du film et que c'est peut être volontaire mais au moins quand les images sont bien filmées le temps passe plus vite.
Une vrai leçon de cinéma de la part d'un cinéaste virtuose, ou comment faire un film d'action et de suspense haletant avec très peu de moyens. La mise en scène est brillante et Vincent Gallo, dans le rôle d'un fugitif mi-homme mi-animal dont on entendra pas la voix du film, est époustouflant. Très belle expérience donc.
Peut-être aussi beau et mystérieux qu'un film de Kubrick (d'ailleurs, les dernières séquences du film ne sont-elles pas le passage vers l'au-delà, comme dans 2001 avec l'antichambre vers la surhumanité ? Ce Mohammed n'est-il pas l'Élu, comme l'était David Bowman ?). Tout de même quelques problèmes de vraisemblance du personnage face au froid et à la douleur ; mais cela importe-t-il ?