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soniadidierkmurgia
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3,0
Publiée le 4 mai 2024
Quand il entame timidement sa carrière cinématographique au tout début des années 1930, Jean Gabin est encore un chanteur de music-hall qui s’inscrit dans la lignée de Maurice Chevalier alors modèle incontournable pour tout jeune artiste voulant percer dans le métier de chansonnier. Après « Chacun sa chance » (1930) de René Pujol et Hans Steinhoff dont il partage la vedette avec Gaby Basset de laquelle il vient de divorcer, le jeune Gabin poursuit avec « Méphisto » réalisé par Henri Debain et Georges Winter. Le film tiré d’un roman d’Arthur Bernède, « Méphisto » publié la même année dans Le Petit Parisien s’inscrit dans la droite ligne des romans policiers déclinés en feuilleton dans les quotidiens parisiens. Système de parution très en vogue depuis le succès de romans qui ont vu leurs héros devenir aussi célèbres voire plus que leurs créateurs comme Sherlock Holmes avec Conan Doyle, Rocambole avec Pierre Alexis de Ponson du Terrail, Arsène Lupin avec Maurice Leblanc ou Rouletabille et Chéri Bibi avec Gaston Leroux. Le cinéma naissant va rapidement s’emparer du phénomène en déployant à foison les aventures et exploits de tous ces héros que le public est ravi de découvrir en chair et en os. Arthur Bernède, auteur prolifique aura été l’un des principaux pourvoyeurs d’un réalisateur comme Louis Feuillade avec les séries des Fantomas, Judex, Mandrin et autres Belphégor ou Méphisto qui nous occupe ici. Le genre qui vise à étirer les intrigues pour se conformer à la mode du feuilleton cherchant à tenir le lecteur puis le spectateur en haleine commence à sérieusement s’époumoner dès les années 1920. « Méphisto » sortant sur les écrans le 17 avril 1931 en constitue la queue de comète, comptant en son sein comme acteur mais aussi superviseur René Navarre qui aura été la grande vedette du genre dans les années 1910. Celui-ci tient donc à 54 ans son dernier rôle dans le genre passant en quelque sorte le flambeau à Jean Gabin (27 ans) qui incarne l’inspecteur Jacques Miral, représentant de la génération montante. L’intrigue en question tourne autour de la formule d’un procédé tenu secret permettant n’annihiler les effets des gaz asphyxiants qui ont fait des ravages lors de la Grande Guerre encore dans toutes les mémoires. Décliné en quatre épisodes sur 134 minutes, le film voit le jeune inspecteur sémillant pourchasser de Paris à Marseille le redoutable bandit international connu sous le pseudonyme approprié de « Méphisto ». L’ensemble d’évidence un peu long ne manque toutefois pas de charme permettant d’admirer les grosses berlines de l’époque roulant dans un Paris quasi désert mais aussi de découvrir un Marseille exotique avec ses marchés couverts aux allures quasi napolitaines. On appréciera aussi les sobriquets fleuris dont sont affublés les personnages marquants comme « Le dogue de Bordeaux », « Nostradamus » « Fortuné Bidon » ou encore « Le furet de tour pointue » illustrant le flair du jeune inspecteur. Comme de bien entendu le fringant Gabin entonne à deux reprises la chansonnette, déversant goulûment et le sourire aux lèvres des paroles qui aujourd’hui ne seraient plus de mise, jugées par trop sexistes. Chez le tout jeune Gabin le charme est à coup sûr déjà là tout comme la gouaille parisienne, l’assurance aussi même si les effets sont encore à polir. Une curiosité inestimable restaurée par Lobster Films, la société créée en 1985 par Serge Bromberg. Merci à lui et à ses équipes.
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2,0
Publiée le 31 janvier 2023
Dècouvrons les dèbuts de Jean Gabin au Cinèma de minuit! Le film, rarement diffusè à la tèlèvision, est imaginè par Bernède, auteur entre-autres de Belphègor! Une oeuvre parlante en quatre èpisodes avec un bandit international, un illusionniste du nom de Mèphisto! Ce gènie du mal, qui a volè les secrets d'une invention contre les gaz asphyxiants, a pour complice une brave chanteuse de music-hall! Du coup on n'a mis l'intrèpide Gabin sur l'enquête [...] Cette histoire feuilletonesque a pris un coup de vieux et les exploits du mystèrieux Mèphisto risquent de dècevoir le cinèphile! Sur un scènario guère passionnant, Gabin n'a pas vraiment le profil type du policier, c'est plutôt le genre à pousser la chanson dans un boui-boui à Marseille! L'histoire se traîne notamment dans les trajets en avion et en train! N'est pas sans parentè avec "Judex" , mais qui ne vaut plus le Feuillade des annèes 10! Bref on cerne assez vite les limites d'un genre èpuisè depuis belle lurette malgrè le côtè rare de la chose...
Film intéressant pour son côté documentaire...et le premier rôle de Gabin dans un long métrage ! Mais c'est beaucoup trop long et on n'y comprend pas grand chose .... à voir juste une fois ...
Je pense que même les plus indulgents reconnaîtraient qu’un quart d’heure sur l’avion qui vole c’est trop…. même pour un film avec Jean Gabin!!!! Non honnêtement. Un ennui terrible pour un film en plus qui dure plus de deux heures. Éventuellement avec une heure en moins… Mais là c’est tellement dilué qu’on oublie la trame du film. Car on s’endort toutes les cinq minutes. On appréciera davantage tout pour son côté historique. Les rues parisiennes vides de toutes voitures les avions qui atterrissent sur de la terre battue!! Sinon on peut laisser ce film dormir dans les archives éternelles du cinéma français.