Avis sur Body Trash

Comédie horrifique, coécrite et réalisée par Philip Brophy, Body Trash est un très mauvais film. L'histoire se déroule dans la paisible petite bourgade australienne de Pebbles Court, où un laboratoire teste secrètement sa nouvelle vitamine, la Vimuville, sur les habitants de la ville qui leurs servent de cobaye sans leur consentement. Mais, très vite, des hallucinations et des mutations atroces causent la mort des locaux. C'est alors que l'inspecteur Sam Phillips et le sergent Johnson mènent l'enquête pour tenter de faire la lumière sur ces événements dévastateurs. Ce scénario n'est malheureusement pas bon et s'avère aucunement intéressant à visionner pendant toute sa durée d'une heure et vingt minutes. Si celle-ci est relativement courte, elle paraît durer bien plus longtemps tant on s'y ennuie. La faute à une intrigue décousue et brouillonne très mal écrite avec des séquences qui s'enchaînent particulièrement mal entre elles. Pourtant, le synopsis était plutôt prometteur, mais dans les faits, c'est mal exécuté. On a tout de même droit à quelques scènes bien gores dans lesquels l'hémoglobine gicle et les corps sont malmenés. Mais à part cela, le reste du récit n'en vaut pas la peine. Il faut dire que l'ambiance horrifique est totalement absente, notamment dû au fait que l'action se déroule uniquement de jour. La faute à un ton plus drôle que terrifiant manquant cruellement de tension. Celui-ci est en plus drôle, non pas à la faveur d'un humour recherché, mais plus à ses dépends à cause du ridicule des situations franchement nanardesques. L'ensemble est porté par des personnages stéréotypés totalement creux dont on se moque bien de leur sort. Des rôles mal joués par une distribution comprenant entre autre Gerard Kennedy, Andrew Daddo, Ian Smith, Regina Gaigalas, Vincent Gil, Neil Foley, Anthea Davis et Matthew Newton. Tous ces individus entretiennent des rapports très limités, soutenus par des dialogues sans saveur. Sur la forme, la réalisation du cinéaste australien est à peine correcte. Sa mise en scène est assez basique et sans idées ni personnalité. De plus, elle évolue dans des environnements restreints peinant à cacher le manque de budget. Les maquillages et les effets spéciaux sont pour leur part marrants tant ils sont grotesques. Ce visuel quelconque est accompagné par une b.o. là encore signée par Philip Brophy qui, décidemment, saccage tout ce qu'il touche. Car oui, ses compositions technos dynamiques et percutantes dénotent complètement avec le propos et ruinent définitivement tout semblant d'atmosphère. Reste une fin aussi insignifiante que le reste de l'histoire, venant mettre un terme à Body Trash, qui, en conclusion, est un long-métrage de série Z ne valant pas le coup d'œil tant il n'est même pas divertissant.

Body Trash (1993) est une Série Z australienne dénuée d'intérêt car affublé d'un scénario inexistant et des acteurs tous plus stéréotypés que possible. Comme son titre l'indique, tout est prétexte au "trash", un soit disant produit miracle qui du jour au lendemain transforme tous les habitants d'un petit patelin en monstres hideux (soit ils implosent, explosent, fondent, meurs, bref, on a un large choix des effets néfaste du produit).
Voulant surfant sur la vague horrifique/gore des précédentes réalisations devenues cultes, à savoir Street Trash (1986) & Braindead (1992), Philip Brophy se plante littéralement faute d'avoir de la consistance car histoire de nous en haleine, car mise à part de la tripaille et de l'hémoglobine, il n'y a rien à voir.

Surfant sur le succès du Braindead de Peter Jackson, nos jeunes Australiens Philip Brophy et Rob Bishop décident à leur tour de faire un film centré uniquement sur le gore dégueulasse et les effusions de sang à outrance. Pari réussi : leur premier (et unique) long-métrage est sanglant à souhait, multipliant les effets dégoulinant crados et les morts les plus viscérales, le tout dans un esprit irrévérencieux du plus bel effet ! Si le scénario de Body Trash ne brille pas forcément de par son originalité, il a le mérite d'être bien rythmé, bien joué et bien foutu, le réalisateur s'offrant des plans organiques tout simplement jouissifs. Même chose pour des maquillages honnêtement réussis, aussi bien dans les effluves d'hémoglobine que sur les têtes amochées d'une famille de rednecks paumés. Bref, si vous aimez le gore et les histoires sympatoches pas prises de tête, foncez !

Un jolie nanard tentant d'imiter maladroitement braindead. ici c'est du gore mal fait, un scénario pourrave, des acteurs mauvais et des dialogues bidons. Bref rien à sauver heureusement ça passe vite.

Body Trash est une comédie horrifique qui par certains aspects en effet vire au gore, comme c’était à la mode à l’époque. Malheureusement, il n’est pas aussi fun que cela, et surtout en tenant compte des quelques délires qui parsèment de ci de là le film.
D’abord on ne peut pas dire qu’il repose sur un casting franchement enthousiasmant. Le seul vrai bon point positif qui ressort de ce-dernier (et qui n’est pas des moindres quand même), ce sont les trognes franchement bizarres pour certaines que l’on peut y croiser ! En fait c’est là un bel atout car certaines sont irrésistibles. Maintenant il faut être honnête : le jeu d’acteur global est assez déplorable, et s’avère surtout, point très négatif en revanche, peu accrocheur. Il n’y a pas vraiment un héros ou un groupe auquel on s’attache, et que l’on suit avec plaisir. Du coup le métrage passe un peu avec une certaine distraction car il ne saisit pas assez le spectateur.
Le scénario est du même acabit. Il réserve de bons moments humoristico-gores (bien que ce soit plus lié aux idées bizarres qu’à la qualité des gags et des effets visuels), mais pour le reste… Il manque franchement de consistance, après un départ plutôt prometteur, il enchaine les scènes sans vraiment de transition et de fluidité, et il débouche sur un rythme un peu trop monocorde (le film est en plus ultra-court, 1 heure 10 sans les génériques), vers une fin qui n’est pas la plus remarquable de l’histoire. En clair, pas mal de bonnes idées mais que l’on sent avoir été griffonnées en amont, pour être reliée entre elle par un scénario pensé en aval. Du coup, ce n’est pas terrible du tout.
Visuellement, le film n’est pas aussi explosif que cela. La mise en scène est convenable, bien qu’un peu contemplative et peinant tant à donner du rythme qu’à restitué les différentes parties psychédéliques du film. La photographie est elle très quelconque, mais enfin pour ce genre de production c’est assez normal. Les décors sont très basiques, loin d’être surprenants et donc de valoir des points. Reste les effets gores. Pour être très franc, ils ne sont pas aussi nombreux que cela, et ceux qui comparent Body Trash à Braindead par exemple se trompent à mon sens. Si le premier joue pleinement la surenchère, ce n’est pas le cas du premier qui préfère distiller des moments gores de manière précise et sans déborder sur le reste du film. Globalement ils sont artisanaux, et s’il ressort des idées tout à fait originales qui méritent sans doute d’être vu, force est de constater qu’en terme de qualité ce n’est pas totalement ca. Enfin la bande son est convenable. Elle est très minimaliste, mais cela s’avère assez judicieux, dommage encore une fois qu’elle se limite beaucoup aux génériques et intervienne peu dans le cour du film.
En conclusion Body Trash est un film comico-gore qui ne s’est pas vraiment imposer dans le genre, et cela se comprend assez. Il est quand même bien inférieur aux films cultes du genre, et en plus, contrairement à Braindead ou Re-Animator notamment, il a fortement vieilli. Il y a sans doute beaucoup d’honnêteté et de générosité de la part du réalisateur, mais l’ensemble reste peu maitrisé. Avec de meilleurs acteurs ou un scénario mieux ficelé je lui aurais donné la moyenne, mais là il est trop juste à mon sens pour pouvoir y prétendre.

...soyons honnête, il ne casse pas de briques et ne laissera pas un souvenir impérissable dans le genre Z.
Cependant, il n'est pas dénué d'humour et la galerie de personnages est plutôt riche dans le style hauts-en-couleurs, notamment les membres de la famille du cofondateur du principe actif.
Il ne s'agit ni d'horreur, encore moins d'épouvante, nous nous plaçons clairement dans un genre comique qui parfois réussit à faire sourire, et ce sans profusion sanguinolente, ce qui n'est déjà pas si mal.
Les amateurs de degré supplémentaire pourront apprécier ce film, mais qu'ils n'escomptent y découvrir un culte.
Mention spéciale toutefois pour la bande son, qui point de vue aspect déjanté et originalité, n'a rien à envier à l'histoire ni aux images, notamment le générique de fin...peut-être ce qui restera de plus ancré dans mon souvenir de ce film.