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kingbee49
38 abonnés
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2,0
Publiée le 24 juillet 2013
Quel est l'enjeu de ce film ? Je me le suis demandé tellement je suis resté distant avec ce braqueur, véritable Terminator teuton du marathon fonctionnant à l'adrénaline mais totalement dénué d'émotion. Seule la course poursuite sur l'autoroute dans le dernier tiers du film a suscité mon intérêt. Pour le reste, un film vain...
Tiré de faits réels- Jonathan Rettenberger possède une double compétence très complémentaire : champion de course à pied et braqueur de banques. En prison, il continue de s’entrainer durement. Penser à sa réinsertion, pas pour le moment. A sa sortie, il devient un pro du marathon en remportant même le Marathon de Vienne ; mais il retombe aussi dans le crime et les braquages à main armé. Il retrouve Erika, mais combien de temps les flics mettront à le serrer ? Sa vie est rythmée par de ces deux passions car en effet il passe son temps à sa préparation physique et à ses braquages quasi compulsifs. On comprend même difficilement ses motivations, il entasse les sacs de billets sous son lit. Peu bavard : personnage difficile à cerner. Court il peut être après un rêve qu’on beaucoup d’enfants (moi compris…à l’époque) ; semer ses poursuivants à la course en se planquant soit en milieu urbain soit en pleine nature. Ou juste chercher à se griser. Ce personnage peu loquasse m’a fait clairement penser à Delon dans le « Samouraï ». Le parallèle avec le cinéma de Jean Pierre Melville ne s’arrête pas là : l’esthétique froide, les tonalités neutres surexploitées, conciliation du mouvement et de l’accélération (superbes scènes de course à pied et de poursuites) avec le côté statique et intérieur du personnage, un côté très épuré et contemplatif,… Un autre intérêt du film se loge dans le désir que fait naître le réalisateur chez le spectateur de le voir se sortir de l’impasse dans laquelle il fonce tête baissée. Mais voilà, la colère rentrée du personnage fait place à la violence ; là, la compassion et l’identification font place à de l’antipathie. Un bon polar existentiel à l’ancienne : à regarder sans déplaisir… et avec plaisir pour les coureurs à pied… L’identification marchera peut être alors pour vous comme pour moi.
Une ode nihiliste au non-sens absolu de l'existence. Sociopathe sévère, le "héros" voit sa trajectoire se heurter à ce qu'il recherche vraiment, une traque impitoyable dont il serait le gibier intelligent. Bien amené, ce film sait adopter le principe de l'étau et il n'y avait rien d'évident à cela face au quasi mutisme permanent de l'acteur. Se pose la question de ce que peut et ce que doit faire le Sociétal à l'égard de telles personnes... Courir pour survivre ou pour mourir plus vite ? L'inconscient juxtapose cette équation de fuite en avant, le film de caractère également.
L'immobilité n'est pas son élément. Restreint et étouffant le cadre s'ouvre, le champ s'étend. C'est une règle simple pour énoncer scénographiquement l'isolation vers une liberté du corps, de l'esprit. Au delà de tout, Heisenberg film l'extérieur en mouvement permanent, témoignage de ces trains qui le portent, et où l'intérieur est résolument fixe et lourd - par sa structure de plan, tandis que l'extérieur s'exprime dans une course libre - Close-up des fenêtres vers l'extérieur. Seul espace intérieur où le corps est libre de se mouvoir, une banque, et un braquage qui libère le corps de toute fixité. Alors Heisenberg rompt les barrières établies et trouve son leitmotiv. Le braqueur devient responsable de ce qui crée l'immobilité chez les autres, sa force - compétences physiques - et son arme - lorsqu'il met en joue et que la peur immobilise le corps. Ses compétences physiques, et son succès dans le sport, lui permettent également de sortir/libérer ce qui était résolument amené à rester isolé, vers des espaces plus ouverts - rencontre avec son juge de réinsertion au restaurant, [...] Mise en scène réfléchie donc autour d'un sujet somptueusement adapté, pour retranscrire l'univers établie par Martin Prinz. C'est un examen à travers l'image vidéo de ses performances humaines - examen médical/Marathon télévisé/braquages vidéo-surveillance - l'mage pellicule devient image vidéo lors du premier marathon, et le personnage devient sujet d'une expérience du corps, dans une course permanente. Seul son rapport aux autres l'enferme à nouveau - relation avec la fille dans un appart exigu / sa propre image dans les journaux [...], Sémiologie fort on l'aura compris, une réflexion - flexion - sans temps mort, il est fort! Une oeuvre inspirée et...expirez, et inspirez, et...
Un film à la fois dérangeant et passionnant le portrait d'un monstre. Un homme qui agit par pulsion et qui, comme un violeur, est incapable de se canaliser. On sent qu'avec les atouts qu'il possède il pourrait s'insérer dans la société mais rien n'y fera, il finira traqué comme une bête. On reste pétrifié.
Film lent et silencieux, l'acteur principal fait du Gosling dans "Drive" ou du Fassbender dans "shame" mais ici le film n'atteint pas la qualité de ceux ci et reste plus ennuyeux qu'intéressant.
Film hypnotique à la limite de l'expérimental, ce "braqueur" a de la tenue. Il ne faut pas compter sur Heinsenberg pour jouer la carte du genre : il nous plonge dans l'opacité humaine avec une distante parfois glaçante. Heureusement, sa mise en scène, saisissante d'ampleur et d'efficacité, confère à l'ensemble une dimension métaphysique.
Un bon thriller au scénario original tiré d'une histoire vraie, l'histoire d'un braqueur de banque passionné de course à pieds. La mise en scène épurée de ce film brosse le portrait d'un homme froid et taciturne lancé dans une fuite en avant à l'issue inéluctable. Le réalisateur a su trouver le bon rythme dans ce récit contemplatif, bien appuyé par l'excellente interprétation d'Andreas Lust .
film allemand et autrichien très lent basé sur des faits réels ce qui fait l'intérêt de ce film l'histoire d'un braqueur de banque qui sort de prison et champion de marathon pendant tout le film je me suis demandé pourquoi il agissait comme cela quelle était ses motivations peut être la quête d'une reconnaissance film curieux l'acteur est glacial
Un film assez curieux, car malgré pas mal de défauts, on reste jusqu'au bout et c'est déjà pas mal en soi. Je m'explique, la mise en scène est ultra austère, voire même triste et froide, la musique est quasi inexistante, et les dialogues se réduise à une dizaine de mots... Mais voila, le scénario est tellement bien ficelé qu'on a envi d'aller jusqu'à la fin même si on s'ennui par moment. Heureusement le film n'est pas trop long. A voir pour passer le temps mais pas indispensable.