J'ai même songé à baisser ma note d'une étoile tant mon ressenti est plus que mitigé. Côté positif, il n'y en a qu'un, mais pas des moindres : l'univers visuel. Sincèrement, c'en est parfois vraiment impressionnant, que ce soit dans les décors (naturels ou non), les couleurs, les fameux « engins », au point de peu ressentir le numérique, la très grande qualité des effets spéciaux, cherchant à en mettre plein la vue sans en faire trop, offrant un spectacle total, sachant brillamment se distinguer du tout-venant. Malheureusement, je crains que mes louanges ne s'arrêtent là. Car pour le reste, on n'est pas loin du néant. Alors j'entends qu'il n'est pas facile de renouveler ce genre de récits avec gentils, méchants, à base de destin exceptionnel et de sauvetage de l'humanité. Mais sincèrement, je n'en peux plus. Toujours la même histoire, toujours les mêmes enjeux, toujours les mêmes rebondissements, toujours les mêmes discours sur le courage, la défense de la liberté... Ras le bol. Assez vite, je me suis quelque peu désintéressé d'un scénario qui, pourtant, promettait des aspects intéressants dans ses premières minutes, mais quelle inconsistance... Juste une vague introduction d'à peine une minute pour nous expliquer comment la Terre en est arrivée là, sans réelle contextualisation ou envie d'explorer, d'approfondir cet univers pourtant au fort potentiel. C'est du vu, revu et rerevu, d'une rare pauvreté dans les dialogues et les personnages. Ces derniers sont inexistants, qui plus est interprétés par des comédiens insipides, le duo Hera Hilmar - Robert Sheehan en tête. Même le méchant (Hugo Weaving, pas mal, sans plus), qu'on essaie de rendre un peu complexe, est loin de l'être. La seule à tirer légèrement son épingle du jeu, c'est la jolie Leila George, hélas, elle aussi, grandement sacrifiée. Au final, on n'en saura pas beaucoup plus sur ces tractions, les centaines d'années s'étant écoulées depuis, cette société en guerre et profondément divisée... Et de me rendre compte que l'on pouvait réaliser les prouesses visuelles les plus folles, s'il n'y a rien autour, on les appréciera à peine. De tels moyens et qualités pour un résultat aussi peu excitant, c'est bien triste.