Pour son premier long-métrage de documentaire, la réalisatrice Chantal Poupaud s’intéresse de près à l’univers des travestis hétérosexuels. L’amalgame entre travesti et transsexuel peut nous pousser à imaginer qu’ils s’agit à chaque fois d’homosexuels mais c’est faux. Crossdresser (2010) est justement là pour faire la différence, on découvre ici quatre hétérosexuels, pères de famille ou célibataires, qui ne cherchent pas à se féminiser ni dans la voix, ni dans leurs attitudes, ils ont juste ce besoin, ce plaisir coupable de se travestir et de se retrouver entre ami(e)s lors d’un dîner ou d’une rencontre. Tout le film se focalise sur ce rituel qui revient à se transformer petit à petit, d’homme en femme, commençant par les bas, les faux seins, la perruque et le maquillage. Bien dans leur peau, dans leur vie de famille ou dans leur profession, on découvre ici un tout autre monde, fait de confidences et de secrets. Si la mise en scène est redondante, les propos sont quant à eux fascinants et intrigants.
ce film sur un sujet trés original fait preuve d'une pudeur et d'un respect admirable; il s'en dégage une grande émotion. Bravo à chantal Poupaud. Le court métrage en première partie "les Paradis perdus" offre un autre regards sur les transgenre. C'est une belle idée d'avoir réunis les deux films.
Le point de vue dans ce documentaire est intéressant mais je trouve qu'il est un peu froid et manque comme mentionné dans d'autres critiques et commentaires de profondeur et qu'il ne montre pas (voir pas du tout) la vie de ces crossdressers (autrement dit "travestis clandestins" ou plutôt "occasionnels (PS je n'aime pas du tout ce mot ^^) la vie qu'iels aiment et qu'iels apprécient tant après leurs "transformation". Quoique que tout de même on a le droit si on peut dire ça comme ça, à une série de photos où iels sont entre copaines ... Ça laisse un peu sur notre faim haha. Bon film quand même mais qui aurait vraiment mérité d'être approfondi.
Ce film, ou plutôt devrais-je dire, ce documentaire est touchant par la personnalité de ses personnages, par l'univers méconnu qui y est décrit. Il n'y a pas de voyeurisme, mais une réelle volonté d'amener le spectateur à comprendre le pourquoi d'une telle attirance et du désir qui en découle. J'ai beaucoup aimé, mais je reste sur "ma faim" car une fois que chaque personnalité a été présentée au travers de leurs transformations respectives, c'est le moment où le film se termine. J'aurai apprécié de pouvoir voir ces personnages à l'extérieur, la manière dont ils (elles) sont perçu(e)s, leurs réactions, leurs doutes, leur bonheur, leur difficultés... Au final, je n'ai pas pu m'empêcher de dire : magnifique ! mais quel dommage que ce film ne soit pas allé plus loin dans la découverte de ce peut vivre réellement un crossdresser.