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traversay1
3 568 abonnés
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3,0
Publiée le 13 janvier 2011
En juin 2006, sortait sur les écrans Avril, le très joli premier film de Gérald Hustache-Mathieu, illuminé par la présence de son égérie, la blonde Sophie Quinton. Depuis, plus de nouvelles du réalisateur et très peu de son actrice. On est donc très heureux de les retrouver dans Poupoupidou, accompagnés par un Jean-Paul Rouve remarquable en James Ellroy du pauvre, enquêteur malgré lui dans les paysages enneigés de Mouthe. Le film possède un ton singulier, rare dans le cinéma français, qui pourrait être qualifié de décalé si le terme n'était pas aussi galvaudé. Un peu comme si les frères Coen étaient venus planter leur caméra dans ce coin frigorifié du Jura. Sophie Quinton, sorte de Marilyn locale, à laquelle le scénario, malicieux, prête un destin presque similaire, est l'héroïne décédée du film qui vient hanter les pas de ce romancier encalminé, incarné par Rouve. Pas totalement abouti, Poupoupidou manque parfois de rythme, mais séduit par son atmosphère inquiétante et quelques scènes à la lisière de l'absurde. Avec un peu plus de prise de risques et de nerf, le film aurait pu devenir un objet de culte. Il n'est qu'attachant, ce qui est déjà pas si mal, bien que frustrant.
Malgré la lenteur du début, j'ai vraiment apprécié la mise en scène, les décors, et l'histoire (pas comme les autres) de ce film. C'est émouvant et amusant. Les petites touches d'humour sont les bienvenues et rehaussent un peu le côté "planplan" du film. Rouve et Sophie Quinton jouent juste, et la demoiselle est toute mimie. J'ai beaucoup aimé la musique aussi. C'est doux, c'est tendre, c'est cute!
Si le film est techniquement propre, joliment référencé et parfois étonnamment burlesque, je ne peux m'empêcher de trouver Ponponpidou très... "télévisuelle" plutôt que cinématographique, tant l'œuvre manque d'ambition et de souffle.
Un très bon polar , qui malheureusement bénéficia d'une mauvaise promo lors de sa sortie en salle. Je n'aurais jamais été le voir au cinéma et quelle fut ma surprise de découvrir ce petit bijou sur un vol Air France. Une belle réalisation à l'atmosphère lourde, un polar oppressant. Tout cela dans la région mythique du Jura, ou l'on retrouve parfois des éléments du cultissime film de JF Stevenin " Le passe montagne". C'est cette région pleine de neige , ou tout est étouffé, un peu reculé du monde ..Les errances dans la neige de Rouve nous rappellent les divagations initiatiques de Stevenin et de Villeret dans leur montagne du Jura . Le film a certainement souffert de toutes ces allusions a Marylin. En fait l'intrigue policière est très logique, et il est astucieux de vouloir la mettre en parallèle avec l'intrigue américaine. Mais cela aurait du s'arrêter là. Il ne s'agit ni d'un pastiche, ni d'un clin d'oeil. C'est bien un film à part entière , au scénario bien ficelé . Tous les acteurs sont excellents. Un super film français.
un petit polar plutôt original vu que l'on suis l'action a travers la victime morte . Jean paul Rouve est sobre et efficace . Le reste de la distribution moins bonne .
la moyenne pour ce film qui se laisse bien voir avec de tres bons acteurs et une intrigue et histoire sympatique... mais qui ne laissera pas de grands souvenirs à part le visage de l'actrice éblouissante.
1 heure avant de comprendre quelque chose a l'histoire.A force d'hesiter entre comedie et policier , le resultat est assez ennuyeux.Seule la derniere partie du film avec la revelation de l'histoire est correcte.
Si l'intrigue de ce polar provincial sous influence yankee et profitant des paysages enneigés du Jura se laisse voir sans ennui, il ne parvient pas toujours à difuser le climat étrange recherché par le réalisateur. L'humour n'est pas toujours non plus à la bonne place et Jean-Paul Rouve ne convainc pas complètement. Heureusement, la dernière demi-heure, qui met enfin en valeur le personnage de Sophie Quinton, bimbo de village exploitée, apporte l'ampleur espérée et le dénouement est astucieux.
Un écrivain en panne d’inspiration fait une halte en plein hiver dans la ville la plus froide de France : Mouthe. Tout juste décédée, Candice Lecoeur, était l’égérie de toute le Franche Comté ; cette dernière se révèle être le sujet tant attendu de notre écrivain de polar à succès. Il remonte le passé de la jeune femme à la recherche des causes de ce mystérieux décès… jusqu’à être troublé par les similitudes entre la vie de cette starlette régionale et la mondialement connue Marylin Monroe. Dans ce polar hors norme, déconnecté des références du genre, de nombreux éléments rappellent l’univers des « Coen » et plus particulièrement du très bon « Fargo » : enquêteur décalé (interprèté par l’excellent Rouve), le vie ralenti des protagonistes par une météo neigeuse capricieuse, un humour fin et non sense,… Captivé par l’ambiance de ce polar comédie, le jeune réalisateur nous ballote habilement sans cesse entre drôle et tragique : un film malin. Ouest France : « Une écriture malicieuse et une construction éclatée pour se faufiler dans une intrigue riche et toujours surprenante qui balance entre film noir et comédie cinéphile »
"Poupoupidou" est un polar - un peu drôle - réalisé par Gérald Hustache-Mathieu, dont l'atmosphère surréaliste n'est pas sans rappeler "Fargo", ou encore "Twin Peaks". On est évidemment bien loin de la splendeur de ces deux poids lourds du cinéma américain, mais il faut bien avouer que la mise en scène est efficace, voire même poétique, et la BO plutôt adaptée. L'intrigue policière est bien trouvée elle aussi, bien ficelée et d'une certaine originalité, même si l'on tombe un peu trop souvent dans les clichés. Sophie Quinton, en Marylin des montagnes, illumine de sa grâce le film. Et Jean-Paul Rouve, sans être exceptionnel, interprète convenablement un écrivain à succès jouant les détectives... Au final, sans être vraiment happé par le suspense, ni même amusé par certaines tentatives de me faire sourire, je ne me suis pas ennuyé devant ce film intrigant.
Excellent film avec une Bande Son de grande qualité. On se croirait dans une adaptation d'un Roman de Stephen Djian ( une émulsion de Stephen King et Philippe Djian) produit par les Frères Cohen (Fargo). L'atmosphère de petite ville américaine à la frontière canadienne est saisissante, On croit vraiment à tous les personnages servis par des acteurs tous excellents. Encore une très bonne production française. BO excellente. A VOIR ABSOLUMENT
Un polar français très original avec un écrivain qui pourrait être un personnage récurrent d'une série télé. Mise en scène subtile avec quelques effets intéressants. Et la Marylin jurassienne est très belle et joue juste. Un film agréable.
Le début du film laissait entrevoir de très belles choses, avec un humour d'un cynisme froid et un Jean-Paul Rouve parfait dans son rôle d'écrivain raté à la recherche d'inspiration. Mais dès qu'on rentre dans l'enquête à proprement parler sur le prétendu suicide de la sosie de Marilyn, "Poupoupidou" tombe dans un clacissisme ennuyeux. Pas mémorable, en clair.
Le nouveau film d'Hustache-Mathieu ne manque pas d'ambition - du moins sur le papier : mélange de polar et d'inquiétante étrangeté (ambiance onirique, voix off d'une morte qui narre le récit, etc...), "Poupoupidou" se veut un film-monde à l'univers décalé et vaguement kafkaïen à la manière d'un "Twin Peaks" (dont il reprend en partie l'intrigue, véritable remake assumé). Tout cela est audacieux et original dans le contexte très formaté du cinéma hexagonale (bien que pas vraiment révolutionnaire sur le fond, on le voit au poids de ses références), mais le film échoue à tenir ses promesses. A son crédit, quelques réussites : la création d'un lieu mythique bien qu'ancré dans une réalité régionale (Mouthe et la "petite Sibérie" jurassienne), la dimension mentale du récit (ce lien psychique qui semble lier l'écrivain-enquêteur à la victime), et le personnage de Candice Lecoeur, assez émouvant (la voix off y joue pour beaucoup), malheureusement l'interprétation de Sophie Quinton reste trop superficielle et ne donne pas au personnage le potentiel tragique qu'il mériterait d'avoir. A l'image du film, l'actrice ne bouscule pas suffisamment son rôle et demeure finalement très convenue. Car, d'une façon générale, "Poupoupidou" est bien trop sage et scolaire. L'ironie décalé du début se fait vite humour potache lourdingue, tout comme le personnage-abime de l'écrivain (inégal Jean-Paul Rouve) qui perd vite de son épaisseur : on est très loin du chaos intérieur et de l'ironie désespérée de John Turturro dans "Barton Fink" vers lequel le film lorgne aussi pas mal (décor de l'hôtel, dimension mentale du récit). Quant au mystère un peu fantastique entourant Candice Lecoeur, il se transforme vite en mécanique qui tourne à vide (le parallèle avec Marilyn est d'abord réjouissant pour devenir laborieux et vain). Quant à la mise en scène, elle non plus, ne décolle jamais vraiment. Trop scolaire, elle peine à enchanter cet univers enneigé et ne fait souvent qu'illustrer les intentions du scénario. A l'instar du film, elle ploie sous la charge des références sans jamais réussir à les dépasser (un bowling filmé à la manière "Big Lebowski", un plan de voiture sorti de "Misery", etc.). Tout cela est d'autant plus dommage que l'envie d'un ailleurs (nord américain) qui travaille tant le cinéma français est ici assumé avec un certain culot.