Nouveau film d'animation japonais sorti en janvier 2011, réalisé par Hiromasa Yonebayashi, Arrietty le petit monde des chapardeurs (titre assez mal foutu mais bon) est un film dans la lignée de l'oeuvre du génial Hayao Miyazaki qui l'a scénarisé. Agréable à voir, très beau et poétique. J'ai passé un très bon moment (surtout que les gamins dans la salle ne gueulaient pas trop, ça fait du bien !), même s'il y a eu mieux. Tout d'abord, la beauté des images est frappante, encore une fois. De vrais dessins animés, pas d'images de synthèse, ça fait plaisir de voir encore des films de ce genre sortir au ciné. J'ai été émerveillé pendant 1h34, il est clair que c'est destiné aux enfants mais il ravit les plus vieux sans problème. Ce n'est pas cul-cul, c'est bien foutu, c'est touchant, et le thème abordé est magnifique. Encore une fois on se retrouve dans un monde à part, peuplé de créatures fascinantes : des chapardeurs. En fait, ce sont simplement de petits humains qui ont besoin des grands pour survivre. La famille d'Arrietty vit sous un plancher et la nuit, son père part en expédition dans la maison des humains pour chaparder tout ce dont ils ont besoin (du sucre, des mouchoirs). Et puis un jour, il décide d'emmener sa fille en expédition, où elle crée un léger lien avec un enfant humain. Ces petits bonhommes vivent dans une maison miniature et ont peur des humains. Et pour cause : s'ils sont découverts, ils sont obligés de déménager face à leur cruauté. Mais quand Arrietty rencontre Sho, qui semble vouloir l'aider, elle est intriguée et a confiance en lui. Bref, je ne vais pas tout raconter mais le film est vraiment beau, avec une superbe BO (comme toujours). Pendant les 90 minutes on se rend compte qu'il ne se passe presque rien dans ce film, ce qui en fait à la fois une qualité et un défaut. Pour ceci, je n'ai pas grand chose à dire dessus à part que le thème de l'Homme face à la Nature et de l'extinction des espèces est bien abordé, et de manière assez pessimiste. La fin du film est effectivement assez triste, puisque les deux personnages très attachants se disent adieu, et ça se termine de façon négative concernant l'avenir possible entre les chapardeurs et les humains. Le film est assez imprévisible et ne tombe jamais dans la facilité ni les clichés auxquels on aurait pu s'attendre, ce qui fait plaisir et surprend. Les personnages sont vraiment attachants, je suis content que Miyazaki ait encore mis en scène deux enfants pour illustrer le scénario (adapté d'un bouquin de Mary Norton), car ça donne toujours un plus à ses films (c'est un avis personnel mais j'ai largement préféré Mon Voisin Totoro et Le Voyage de Chihiro à Princesse Mononoke, justement car ils mettent en scène des enfants, leur pureté et leur innocence). Une fin qui laisse donc avec un sentiment de tristesse, ce qui est rare dans la filmographie du scénariste. Pour conclure, j'ai beaucoup aimé ce film, très agréable. La beauté des images et la poésie très présente sont incroyables, cependant j'ai trouvé que le film manquait d'originalité. On a toujours des bruitages aussi géniaux, qui font une grande partie du charme de ces dessins animés japonais, mais il ne se passe presque rien malgré un sujet super bien traité, à la fois mignon et passionnant. On a toujours plein de douceur, de charme, mais pas assez de diversités dans les personnages. Ca m'a pas empêché d'être époustouflé et émerveillé par le film, ainsi que touché par Arrietty, un personnage vraiment très attachant. Et surtout, frappé par ce dénouement déchirant et délicat.