Cheval de Guerre, un film de Steven Spielberg, adapté d'un roman de Michael Morpurgo, est l'histoire d'un cheval, Joey, qui va se retrouver séparé de son maître du fait de la guerre 14-18, principal sujet du film. Le cheval se retrouvera donc au front, où il découvrira les horreurs de la guerre, avant d'être capturé par les allemands. Une réalité assez méconnue que nous montre le film est le massacre de chevaux qui a été fait durant cette guerre (ils ont été entre 4 et 8 millions à mourir). En effet, tels des esclaves, ils étaient utilisés par les hommes jusqu'à ce mort s'ensuive, soit de "fatigue" (et le mot est bien trop faible), soit tué sur le champ de bataille. Concernant les scènes de bataille, que nous pouvons voir dans le film au nombre de deux, elles sont épiques sans avoir la brutalité de celles d'Il faut sauver le soldat Ryan (à titre d'exemple, dans Cheval de Guerre, on peut voir des corps voltiger lors des explosions, alors que dans Il faut sauver le soldat Ryan, il s'agissait plutôt de morceaux de corps).
Sur la partie réalisation, il n'y a rien à redire, étant donné qu'il s'agit d'un Spielberg.
La photographie du film, de Janusz Kaminski, est de toute beauté. Certains plans ont d'ailleurs l'air d'être de véritables tableaux. Quand à la musique, on peut ici remercier Spielberg d'avoir offert à John Williams le moyen de composer une de ses meilleures bandes-originales.
Et dernier point, de loin le plus important, je voudrais dire un grand bravo au dresseur (ou aux dresseurs) qui a officié sur le film. Le cheval est en effet un personnage à part entière, et se montre encore plus humain que les... humains.
En résumé, Cheval de Guerre n'est pas un film transcendant, mais un beau film.