Avec son adaptation cinématographique du roman Cheval de Guerre, écrit par le talentueux auteur britannique Maichael Morpurgo, Steven Spielberg a une nouvelle fois illuminé le grand écran.
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Fidèle à son oeuvre, il a retrascrit avec justesse l’âme de l’histoire. Le spectateur peut effectivement en percevoir la beauté, la simplicité, mais aussi l’authenticité. La période troublée de la première guerre mondiale est dévoilée sous tous ses aspects. La violence y est peinte, autant que l’humanité de chaque camp ou soldat, soumis aux ordres. Le cheval, Joey, n’est évidemment pas au centre du scénario, comme il l’est obligatoirement dans le livre, puisque le lecteur est témoin de ses pensées. Dans le film, elles se devinent. Le challenge était, par conséquent, de taille. Le talent du réalisateur prend ici tout son sens. La présence de Joey est incontestable. Il accompagne les personnages qu’il rencontre, traverse avec eux les tourments du conflit, les rassure. Il devient leur source d’espoir. Les décors, les costumes, l’atmosphère, accrochent le regard. Le passage du No Man’s Land coupe le souffle. Dans le rôle du capitaine Nicholls, Tom Hiddlesotn interpelle. Niels Arestrup excelle.
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Certaines scènes relativement longues pourraient éventuellement lasser les personnes qui ne sont pas adeptes à ce genre d’histoire, de mise en scène, où l’action n’a pas de place légitime. Le résultat est néanmoins de haut niveau, même si Michael Morpurgo offre évidemment un univers davantage détaillé, donc plus poignant, prenant.
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Le scénario romancé, la période historique, la place de l’animal indéniablement sublimé, plairont au plus grand nombre. Les admirateurs de l’auteur ne peuvent effectivement pas le nier et se laisseront inévitablement séduire par la proposition de Spielberg.
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