Les cours de littératue anglaise, c'est vraiment la patate, tellement qu'on passe notre temps à mater des films en cours. Non, je déconne, c'était juste pour alimenter les critiques des scientifiques. Bref. Durant trois séances, la prof nous a proposé une oeuvre que je ne connaissais ma fois pas. Je veux bien sûr parler de "La Couleur des sentiments". Qu'en ai-je donc pensé? Pour commencer, je dois reconnaître de grandes qualités à l'oeuvre; non pas que ce soit un chef-d'oeuvre, mais c'est tout comme. Car quoi que l'on en dise, il faut lui reconnaître d'ndéniables points forts. Son jeu d'acteur, notamment, impression tout particulièrement. Non seulement c'est bon, mais en plus c'est intense, bien joué; quand tu vois l'oeuvre, tu comprends qu'elle marquera le septième art, que c'est quelque chose de particulier, le genre que tu verras qu'une fois dans ta vie. Les prestations sont toutes de bon niveau; il n'en n'est pas une seule pour réellement décevoir. De plus, la profondeur des personnages permettra, donc de part un travail d'écriture très respectable, aux acteurs de plus s'impressionner de la personnalité du rôle qu'ils doivent interpréter. Personnellement, j'ai porté mon appréciation vers le trio principal. Et là, un terrible constat s'est fait mes yeux : merde, j'aime Emma Stone, finalement ... Viola Davis impressionne notamment par un charisme tout assumé, tandis qu'Octavia Spencer marquera surtout pour ses expressions faciales, et son jeu extrêmement frais. Vraiment, c'est du balaise. Les prestations d'Howard et Chastain sont également à souligner, l'une pour sa méchanceté dynamique, l'autre pour sa gentillesse naïve. Seulement, voilà que le film n'est pas parfait : certes, les personnages sont bien écrits, mais le film ne s'interdit pas nombre de facilités scénaristiques ( éléments perturbateurs résolus trop facilement, situations prévisibles, notamment la scène de la bague ), et le manichéisme de ses personnages ( les gentils sont vraiment gentils, les méchantes vraiment méchantes ).De plus, il manque quelque chose à la mise en scène. Je ne connais pas vraiment le travail de Tate Taylor ( jusque là bien rare ), mais je dois tout de même avouer que sa manière de filmer manque d'imagination, de recherche, d'originalité, de style. Certes, c'est efficace, et les images montrées seront souvent belles, mais il lui manque cette petite touche en plus qui m'aurait permis de lui mettre la note supérieure. Heureusement, l'impact émotionnel reste de bonne facture. Là ne sont que des détails; il fallait bien que je justifie ma note ( on en parlera, Thibault, t'inquiètes ). Loin de moi l'envie d'avancer que le film manque de puissance; c'est fort, puissant, ça file un coup. Vraiment, "La Couleur des sentiments" est le genre de métrages qui te laisse pantois, dans l'impossibilité de parler, si ce n'est la difficulté de te mouvoir. Et je pense qu'on était tous dans le même état, au sein de la classe ( notamment lors du dernier plan, d'un symbolisme magnifique, d'une beauté rare, et tellement significatif que c'en fait du baume au coeur ). Vous savez, dans cet état qui fait qu'il vous faut cinq bonnes minutes pour vous remettre de l'expérience que vous avez vécue pendant deux heures... Seulement, le film n'est pas parfait. Dommage, il aurait pu se révéler le chef-d'oeuvre que j'attendais. Un grand film, néanmoins, d'une forte intensité dramatique.