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tomPSGcinema
750 abonnés
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3,5
Publiée le 30 mars 2013
Un des premiers films parlants que tourna Buster Keaton, "Le professeur" est une comédie vraiment très rigolote à suivre, grâce à la qualité de la mise en scène d’Edward Sedgwick qui nous propose bon nombre de gags très drôle et aussi par rapport à l’excellente performance de son casting qui se montre particulièrement en forme - notamment pour nous faire apprécier les savoureux dialogues qui sont présents tout au long du film. Une œuvre donc bien sympathique et attachante et ceux malgré la présence d’un script pas franchement très élaborer.
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2,5
Publiée le 28 août 2019
Dans "Speak Easily", Edward Sedgwick transforme le lègendaire Buster Keaton en professeur « coincè » qui ne doit sa solitude qu'à lui-même mais qui aimerait se frotter au monde extèrieur! Son personnage est un homme sans amis ni camarades! Un prof qui sait tout sur tout sauf profiter de la vie! spoiler: Un hèritage fictif de 750 000 dollars lui permettra de s'ouvrir au monde et de rencontrer le grand amour! Un Keaton parlant avec un spectacle final amusant (que de neige, que de neige...) où l'acteur de "Sherlock, Jr." joue les èlèments perturbateurs! La signification de "Speak Easily" ? C'est tout simplement le titre du spectacle que monte Keaton, l'un des rares du 7eme art à pouvoir incarner rèellement son propre personnage! Alors non, ce n'est pas un nouveau chef d'oeuvre du maître du burlesque, c'est un classique mèconnu qui n'est pas dèsagrèable à suivre...
Film des années 30, parlant, mais encore teinté de ce qui faisait le charme des films muets, Le Professeur a une esthétique et une mise en scène un peu vieillie. On ne rit pas à gorge déployé devant l'accumulation de saynètes.
C'est avec le cinéaste Edward Sedgwick que Buster Keaton a réalisé sa transition du cinéma muet au parlant. Après L'Opérateur (1928), Le Figurant (1929), les deux collaborateurs signent leur premier film parlant avec Buster se marie (1931). Après Le Plombier amoureux (1931), Edward Sedgwick et Buster Keaton se retrouvent tout naturellement pour Le Professeur en 1932, connu également sous son titre original Speak Easily. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le parlant n'a que très peu affecté la mécanique cinématographique de Buster Keaton. Dans Le Professeur, nous retrouvons son éternel personnage qui ne sourit jamais, burlesque malgré lui à travers quelques pirouettes joliment troussées. Malgré de sérieux problèmes d'alcool, une séparation douloureuse, et une mise à l'écart des studios, le comédien ne recule devant rien et donne sérieusement de sa personne pour faire rire les spectateurs. Les dialogues sont tordants, les gags visuels bien réglés, le final sur scène jubilatoire et Le Professeur, qui restaitle film préféré de Buster Keaton pour cette période, a le don de bien vieillir.
Le parlant ne convient pas très bien au jeu de Buster Keaton, car il devient dès lors plus posé, calme, et moins farfelu et casse-cou (à part le final, bien entendu, qui est très drôle grâce aux cascades démesurées de Buster). Les gags oraux sont assez bons, mais restent tout de même moins hilarants qu'une facétie exceptionnelle ou des chutes impressionnantes comme nous en avons vues dans Le Mecano de la Generale, Go West, ou Les Lois de l'Hospitalité (pour ne citer que quelques-uns). Dommage car la durée du film, un peu plus longue que les précédents Keaton, se fait ressentir, et l'on peut même parfois s'ennuyer entre deux dialogues statiques. Les chutes à répétitions sont reléguées au second plan et deviennent faciles (quand Buster essaie de relever la femme soûle et qu'il n'y parvient pas à plusieurs reprises, cela devient répétitif) et l'intrigue moins prenante. Mais découvrir la voix de cet illustre comique d'antan, dans l'une de ses premières productions en studio "grand format" (après L'Opérateur et quelques autres films qui étaient ses tout débuts à la MGM...), reste une belle surprise pour les cinéphiles. Un film en demi-teinte, freiné par le parlant, qui reste plaisant grâce au talent habituel d'un Buster Keaton plus calme que d'accoutumée.
Première expérience personnelle avec un film parlant de Keaton loin d'être concluante avec notamment des comiques de situation ou des répliques tombant à plat presque à tous les coups. Les rares gags burlesques sortent parfois le spectateur de sa torpeur, mais on a du mal à saisir l'intérêt du film qui se résume presque à la séquence finale de la représentation semblant regrouper les seuls instants comiques. Un visuel très loin de la poésie du "mécano de la générale", une mise en scène trop apathique et tout laisse à penser que Buster Keaton n'est fait que pour le burlesque et non la comédie à textes plus classique.
On s'étonne souvent du fait que Buster Keaton n'ait pas franchi le pas du parlant. C'est déplorable en effet, mais à vrai dire ce n'est pas non plus surprenant. La preuve en est avec ce "Professeur". Il ne faut pas comparer un Buster Keaton muet et un Buster Keaton parlant, mais dès les premières minutes, l'acteur sonne faux, son jeu est inapproprié, presque désordonné. Mais le véritable problème, c'est que, en tant que comédie, ce film est sensé faire rire... mais n'y arrive jamais vraiment, la faute à des gags qui se cherchent entre l'humour visuel et de dialogue, et qui est donc très hésitant. C'est donc plutôt morne, pas franchement enthousiasmant, et les 80 minutes que dure le film paraissent bien longues. Il y a de l'envie derrière, mais clairement, ça reste très académique, et pas inoubliable. Ça rappelle même sur certains points l'horriblissime "Panique à l'hôtel" des frères Marx, en moins pire tout de même.