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    Le Guépard
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    186 critiques spectateurs

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    Yaes
    Yaes

    5 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mai 2020
    Au-delà de la somptueuse reconstitution et du souci maladif du détail du Maestro pour recréer une époque révolue, tout en la maintenant vivante à l’écran, Visconti livre avant tout une réflexion sur l’âge et le temps qui passe.
    La notion du temps qui s’effrite est évoquée par le prince Salina (Burt LANCASTER) dès le début du film lorsqu’il parle des fréquentations de son neveu Tancrède (Alain DELON) au père Pirrone (Romolo VALLI). Il y a ensuite une scène incroyablement symbolique lorsque les Salina arrivent à Donnafugata et assistent à la messe. Ils sont tous recouverts de la poussière du voyage et paraissent figés, pour ne pas dire momifiés, en assistant à l’office religieux, à travers les fumées d’encens et paraissent d’un autre temps, au contraire du peuple, qui paraît vivant, bien que recueilli, dans la nef.
    Le bal est un exercice de mise en scène dont la maîtrise est exemplaire. Outre sa virtuosité technique et ses mouvements de caméra souples et amples, elle symbolise le temps qui passe et l’âge. Au cours de cette longue séquence, les scènes se succèdent pour dépeindre la vie mondaine de l’aristocratie italienne, les aléas de ces temps troublés par la révolution, mais surtout pour décrire la fin d’un monde. Et ce monde est symbolisé par le prince Salina et son opposition involontaire à la jeunesse de Tancrède. Pour la première fois du film, Burt LANCASTER paraît vieux, ou du moins, avoir son âge. Il a cinquante ans, ce qui au XIXème siècle est le crépuscule d’une existence. Lui qui paraissait si vigoureux au début de l’histoire paraît usé, presque fantomatique. Il traverse les pièces d’un air absent, est obligé de s’arrêter à plusieurs reprises, autant à cause de la chaleur que du monde et l’agitation qui l’entourent. Deus scènes en particulier mettent cet état de fait en exergue. Tancrède et Angelica (Claudia CARDINALE) sont outrageusement beaux et s’embrassent dans une pièce et sont rejoints par une farandole vive à laquelle ils se mêlent de façon insouciante. C’est la vie qui les emporte innocemment. La scène suivant montre Salina, dans un cabinet de toilette, se regardant dans une glace et pleurant sans raison apparente. Il est seul, dépassé et déplace péniblement pour quitter cette pièce et retrouver une agitation relative, liée au petit jour. Il a passé la nuit et peut quitter la fête.
    Enfin, la toute dernière scène est tout aussi symbolique. Elle nous montre le prince seul dans la rue, rentrant chez lui. Il s’agenouille devant un prêtre se rendant dans une maison pour y donner les derniers sacrements. Et dans cet environnement en ruines où les maisons s’écroulent presque, il disparait dans une ruelle sombre et disparait totalement à l’écran. Cette scène est à mettre en parallèle avec celle au début du film où il marche dans une ruelle, éclairée cette fois, pour rejoindre une prostituée qui lui permettra de donner libre cours à sa vigueur. Exercice dont on l’imagine incapable à la fin de l’histoire tant la mort est proche et son monde sur le point de s’écrouler.
    Redzing
    Redzing

    1 108 abonnés 4 464 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 février 2020
    Sicile, 1860. Les troupes de Garibaldi débarquent, provoquant une révolution italienne qui va changer la structure du pays. Le Prince de Salina est un noble vieillissant, qui vit dans la nostalgie et refuse de voir en face les transformations qui vont faire monter les nouveaux riches au pouvoir. Son neveu Tancrède, plus pragmatique et opportuniste, s'inscrit dans cette révolution pour tenter de s'attribuer une place de choix dans le futur système. Soyons direct : "Il Gattopardo" est tout simplement un grand moment de cinéma. Luchino Visconti aborde avec beaucoup de sensibilité, de réalisme, et de finesse un sujet politique passionnant, à savoir les mutations de l'ordre établi. On se centrera surtout sur le personnage de Burt Lancaster, choix de casting étonnant mais finalement très à propos, excellent en noble poussiéreux qui refuse de prendre pleinement conscience des évolutions autour de lui. Face à lui, Alain Delon convient bien à un fougueux opportuniste séducteur, tandis que Claudia Cardinale est sensuelle à souhait en jeune femme issue de la nouvelle caste. Par ailleurs, avec ses décors fabuleux (paysages naturels incroyables, costumes & intérieurs fastes...) et une gestion de main de maitre des foules, le film offre plusieurs scènes sublimes. Sans compter une jolie BO, et des dialogues travaillés, donc quelques uns resteront célèbres ("Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que nous changions tout"). Un classique du cinéma italien.
    marmottefurieuse
    marmottefurieuse

    10 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 décembre 2019
    Un bon film qui repose principalement sur les épaules de Burt Lancaster, charismatique dans le rôle de Fabrizio Corbera de Salina, un aristocrate qui, grâce à son neveu Tancrède Falconeri (Alain Delon), prend conscience que l'Italie change de mains avec la prise de pouvoir effective de la bourgeoisie au détriment de ceux qui incarnent l'ancienne Italie, notamment la vieille aristocratie.
    C'est ainsi que pour le bien de sa famille, Fabrizio Salina va solliciter pour son neveu préféré Tancrède, la main de la fille de Calogero Sedara.On pourra regretter certaines longueurs dont la très longue scène du bal.
    judy55
    judy55

    47 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mai 2019
    Que dire de plus sur ce film! Evidemment que c'est un chef d'oeuvre, un film à la réalisation magnifique, aux acteurs splendides et avec une histoire solide! Au début je trouvais le protagoniste principal particulièrement agaçant et arrogant (ce qu'il est véritablement) mais je fut très étonnée de sentir une larme sur ma joue à la fin devant le destin et la sensibilité du personnage: impressionnant de jouer avec le spectateur de cette façon!
    J'ai cependant eu du mal à suivre tous l'aspect politique et historique du film qui est placé en premier plan, mais c'est surement parce que je ne connais pas très bien l'histoire de l'Italie. Dommage!
    Stève A.
    Stève A.

    35 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 avril 2019
    Que se passe-t-il dans ce film ? Le temps s'est-il arrêté ? Les scènes s'enchaînent et mon cerveau ne capte aucune information d'intérêt. Pourtant je vois bien les acteurs, ils bougent, et ....ce qu'ils disent est compréhensible, mais j'ai l'impression d'être transparent dans ce film, il se déroule mais tenir compte de moi, de mon intérêt. Où est le fil narratif ? Où est l'histoire intéressante ? Cela pourrait être un documentaire réaliste (où la narration est absente) mais c'est pourtant un style théâtral, donc assez grossier, le doublage, les expressions, la mise en scène, tout sonne quand même très "faux".
    Quel est l'intérêt de regarder quelque chose de faux et sans narration ?
    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    120 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 mars 2019
    Ce film est à l'exact image de l'aristocratie décadente qu'il met en scène : ampoulé, surfait, maniéré, élitiste… Visconti se regarde filmer et ça se sent. Typique du genre de film de réalisateur pour réalisateurs qui en oublie complétement le ludisme. J'aime bien les films verbeux mais là tous les dialogues sont inintéressants. Tout cela manque de force et de souffle.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 592 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2019
    Parenthèse dans la veine néoréaliste de Visconti, « Senso », par son esthétique, son ambiance, ses thèmes et le milieu dans lequel il se déroulait, était annonciateur de ce chef d’œuvre réalisé neuf ans plus tard. Il tenait beaucoup de l’opéra et de son coté exacerbé et démonstratif, alors que ce « Guépard » relève de la littérature et du grand art cinématographique.
    Le film nous montre la fin d’un monde, la perception de cette fin par le personnage principal, le Prince Salina, et sa perception de l’approche de sa propre mort.
    Il s’agit de la prise de pouvoir par la bourgeoisie au détriment de l’aristocratie ; Visconti n’omet pas au passage de montrer l’oubli du petit peuple par cette bourgeoisie et les compromissions de nombreux aristocrates avec la prochaine classe dominante afin de s’assurer la conservation de privilèges, factices aux yeux du cinéaste et de son personnage.
    Ce qui est touchant, c’est que les hautes valeurs intellectuelles et morales qui devaient, ou auraient dû, caractériser, dans la conception et l’idéal que le Prince s’en faisait, la classe sociale à laquelle il appartenait, laissent place aux préoccupations mercantiles et bassement politiques des nouveaux riches, symbolisés par Don Calogero.
    Ce qui est touchant c’est de voir un homme regarder intelligemment, avec conscience et nostalgie, la fin de son univers en s’approchant de la mort.
    Le rythme du film est ample, majestueux, presque solennel, à l’image de cet homme.
    A la fois grandiose, éblouissant et minutieux (Visconti avait un tel souci du détail qu’il exigeait que même les tiroirs et meubles jamais ouverts dans le film soient remplis de d’objets d’époque…), le film est un exemple d’intelligence, de délicatesse, de sensibilité et de beauté.
    On sent bien sûr que, pour la première fois, après de nombreux films sociaux, le cinéaste a mis beaucoup de lui-même dans son personnage, très finement interprété par Burt Lancaster ; c’est sans doute pourquoi ce chef d’œuvre absolu est si émouvant.
    Mafoipourquoipas
    Mafoipourquoipas

    12 abonnés 719 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 février 2019
    3 étoiles - Le guépard

    C'est un film en trois actes. Le premier est plutôt décevant : mise en scène pas toujours heureuse. Le second est plus réussi ; son contenu est toutefois classique et sans originalité. Le troisième (celui du bal) est brillant : il y a une unité scénographique et psychologique d'un grand raffinement et d'une grande finesse. Globalement, je trouve que ce film a de belles images ; mais qu'il lui manque une narration subtile. On frôle durant les deux tiers du temps la grande production hollywoodienne - plutôt classique - de l'ancien temps (avec sa typique musique d'ambiance). Reste un dernier tiers nettement plus relevé. Dommage que les deux autres actes n'aient pas été aussi intelligemment dirigés . Un grand film ? Pour moi, non. Un film plaisant à regarder, c'est tout.
    Ghighi19
    Ghighi19

    67 abonnés 1 867 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2019
    Une très belle fresque sublimée par la mise scène et pour le coup plus qu' une réalisation ! . Visconti a le vrai sens du cadre et maîtrise les longs plans séquences. Une vraie leçon de cinéma par contre la version originale est absolument irregardable...désolé mais j ai visionné ce film en vf la voix de Delon en italien c est pas possible surtout que tous les acteurs français ont tous été reposynchronises en italien autant donc me voir avec leur travail en français. C est rare donc autant le signaler .
    jpdeg
    jpdeg

    5 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 novembre 2018
    De retour de Sicile et, entre autres, d'une visite détaillée du centre de Palerme - avec un moment-souvenir émouvant, Piazza Santa Anna, devant le Palais de Gangi et son immense terrasse où fut tournée l'extraordinaire séance du bal - , il était impensable de ne pas voir ou revoir (?) ce fameux film de Luchino Visconti.
    Burt Lancaster y est impressionnant, Alain Delon étonnant et Claudia Cardinale formidable de spontanéité et de fraîcheur. C'est un bon moyen, en plus, de connaître l'histoire de cette île ballotée de tous temps entre les puissances de la Méditerranée et qui voulut absolument rester italienne. Maintenant, il ne me reste plus qu'à lire le livre de Giuseppe Tomasi di Lampedusa dont est inspiré le film...
    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 1 996 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2018
    Un film dont l'intérêt réside dans le parallèle entre la décadence d'une Italie royaliste surannée et celle du prince incarné avec brio par Burt Lancaster. Les paysages siciliens sont mis en exergue par une réalisation qui s'attache au symbolisme des décors pour justifier les choix et les idéologies du protagoniste. La reconstitution historique, absolument réussie, a pour corollaire une certaine langueur pouvant ennuyer. Un rugissement d'agonie.
    BFM9
    BFM9

    1 abonné 13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mai 2018
    D'une beauté visuelle unique, ce film de Visconti marque l'histoire du cinéma italien et mondiale de part sa poésie, sa mise en scène et sa musique. L'histoire d'une société italienne en révolution dans laquelle la vieille noblesse peine à trouver sa place et s'y adapter.
    Jrk N
    Jrk N

    39 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mai 2018
    Le Guépard (Visconti 1963) est pour moi (avec Some Came Running) le meilleur film de tous les temps.
    C'est le film où la proximité entre l'opéra et le cinéma est la plus évidente. La musique envoûtante de Nino Rota avec des arrangements des opéras de Verdi, y joue un rôle majeur. Bien entendu il s'agit certainement du meilleur scénario jamais écrit : d'après le roman de Lampeduza (roman au style un peu ampoulé à mon goût) il raconte la libération de la Sicile par les troupes de Garibaldi en 19860 et l'alliance entre la noblesse déclinante et la bourgeoisie montante qui a constitué le Risorgimento - l'indépendance et l'unification de l'Italie comme monarchie parlementaire. Les forces en présence sont incarnées avec vigueur : la grande et ancienne noblesse libérale, la bourgeoisie montante, mais toujours un peu veule en Sicile, le peuple avec ses contradictions et sans doute son manque de détermination : il n'y avait pas de sans-culottes en Sicile. On doit cette construction rigoureuse au travail remarquable de Suso Cecchi d'Amico l'immense scénariste qui a innervé tout le cinéma italien depuis Le Voleur de Bicyclette 48 jusqu'à Ludwig 72 en passant par Le Pigeon 58 et Metello 70. La majorité des grands chefs d'oeuvre de cette grande période du cinéma italien (45-75) lui doivent beaucoup, sinon l'essentiel. Elle était aussi une amie intime de Visconti et cela se ressent.
    Le film se développe depuis le village de Donafugata (ici transporté à Cimina) jusqu'au palais Gangi de Palerme (qu'on peu visiter aujourd'hui grâce à la princesse Vanni Calvello Mantegne di Gangi - si vous allez à Palerme n'oubliez pas de prendre rendez-vous pour la visite) et présente au fur et à mesure des 8 tableaux la complexité des personnages.
    On a beaucoup critiqué le choix d'un grand acteur de films d'action Burt Lancaster dans le rôle principal de l'aristocrate Salina. Avec le doublage, il est formidable, incarnant la masculinité, la force, l'ancienneté, la puissance de l'aristocratie et aussi son déclin et son inutilité sociale. Une des meilleure scène il chasse avec son ami Ciccio (Serge Reggiani) l'organiste qui est nettement moins libéral que le prince. Alors il dit qu'il faut s'allier avec les bourgeois.
    Parmi eux il y a la magnifique Claudia Cardinale que Visconti contrôle à 100% en l'empêchant de faire ses manières habituelles. Il en est de même de Delon qui est cantonné à une seule expression, et pour qu'on soit plus certain encore qu'il ne cabotine pas, Visconti lui enlève un oeil. Rina Morelli est absolument hiératique en princesse. Le cinéaste lâche un peu la bride au maire, père de Cardinale, joué par le très brillant Paolo Stoppa de manière à qu'il soit un peu ridicule.
    The chef d'oeuvre, à voir d'une traite sur le plus grand écran possible, de préférence en italien et surtout dans la version de 200 minutes. Absolument incompatible avec la télé.
    Nicolas S
    Nicolas S

    43 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 décembre 2017
    Avec sa distribution prestigieuse, ses décors somptueux et ses très nombreux figurants, 'Le Guépard' se donne - parfois de façon un peu voyante - comme un monument de cinéma. Si cette fresque traîne en réalité un peu en longueur et ne dit finalement qu'une chose - que la grande aristocratie va laisser sa place à la médiocrité opportuniste de la bourgeoisie - il est néanmoins difficile de rester insensible à sa mise en scène virtuose et à sa belle mélancolie. Burt Lancaster est excellent en patriarche résigné.
    Wagnar
    Wagnar

    80 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 octobre 2017
    Un fresque somptueuse que tout concourt à faire un chef-d'oeuvre du cinéma. Une oeuvre aussi riche que complexe, transcendée par une mise en scène maîtrisée de bout en bout. Des costumes aux décors, de la musique de Nino Rota au montage, c'est une réussite absolue. Sans oublier la distribution, dominée par un trio impérial réunissant Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale.
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