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    Le Guépard
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    187 critiques spectateurs

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    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    122 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 mars 2019
    Ce film est à l'exact image de l'aristocratie décadente qu'il met en scène : ampoulé, surfait, maniéré, élitiste… Visconti se regarde filmer et ça se sent. Typique du genre de film de réalisateur pour réalisateurs qui en oublie complétement le ludisme. J'aime bien les films verbeux mais là tous les dialogues sont inintéressants. Tout cela manque de force et de souffle.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    123 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 novembre 2021
    Visconti se fascine pour les transformations du monde, et ça ne paraît pas innocent si le Royaume d'Italie venait de fêter son centenaire lors de la sortie du Guépard. « La Sicile sera toujours ce qu'elle est », s'exclame le prince sicilien. « Le "toujours" humain : un ou deux siècles », ajoute-t-il. Une prophétie touchante chez un homme dont la culture et la conscience politique se font ainsi le miroir de l'Italie à travers les époques avant qu'il disparaisse, englouti avec la noblesse sicilienne et ses palais.

    Le Guépard replace l'île dans son contexte, se donnant tour à tour l'énergie narrative suscitée par les mouvements politiques, puis celle d'une superproduction aux décors et aux costumes incroyables. Le prince, stoïque, sait qu'il est en train de se faire balayer par le cours de l'Histoire, que l'avenir réserve la ruine de sa famille. Mais, nimbé de la tendresse de ses proches et entouré par cet environnement absorbant, il est à l'image des centaines de bougies qui bordent l'image : vacillant mais digne et droit, il apporte à la noblesse sicilienne une lumière au bord de l'extinction.

    Chaleureux en apparence, Le Guépard expose froidement le sort presque cruel qui fut réservé aux élites dans l'Italie unifiée. Nostalgique, il montre le lointain ancêtre de l'Italie néoréaliste.
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    64 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 janvier 2011
    Il nous revient dans une version restaurée, avec des couleurs splendides, comme au premier jour. Quel chef d'oeuvre! Trois heures, sans aucune interruption, à rester bouche bée devant la beauté de ce qui se passe à l'écran. Et ça vaut pour les acteurs comme pour le cadre dans lequel ils évoluent. Burt Lancaster, presque intimidant de charisme, tour à tour hautain, bourru, fragile, drôle, séducteur, mélancolique... Alain Delon, aussi léger que Lancaster est pesant, virevoltant, cynique, tranchant comme la lame d'un poignard. Claudia Cardinale, à la fois candide et perverse, belle comme jamais. Les "seconds rôles" (on n'ose le dire): Serge Reggiani, qui renoue brillamment avec ses racines italiennes, Paolo Stoppa qui promène son regard d'aigle plébéien sur les fastes de l'aristocratie, Romolo Valli plus vrai que nature en père jésuite, Lola Braccini... Et, personnage omniprésent, la Sicile, ses villages, ses églises, ses montagnes, ses palais, ses beautés et ses misères. La Sicile magnifiée comme jamais par la caméra souveraine de Luchino Visconti. Les extérieurs grandioses, les scènes d'intimité familiale de la famille Salina, belles comme des Velazquez, les ruelles de Palerme et de Donnafugata, la longue, étourdissante et (justement) célèbre scène du bal... Sommet de l'art: Visconti n'est jamais prisonnier de la beauté qu'il filme. Sa mise en scène est fluide, légère sans aucune facilité, réfléchie sans jamais être pesante - parfaite, tout simplement. On pourrait parler aussi du formidable scénario adapté du roman de Lampedusa, de cette acceptation sereine et résignée du temps qui passe et corrompt inexorablement l'univers du prince Salina... et de Visconti. "Génie" est un mot aujourd'hui galvaudé. Dans le cas du "Guépard", il prend tout son sens.
    Stanley-le-begue
    Stanley-le-begue

    52 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 août 2010
    Grand, immense film de Visconti, classique instantané, scène magique sur scène magique s'enchainent. Pas de niaiserie, des acteurs brillants, comment critiquer un film pareil?
    Xavier D
    Xavier D

    64 abonnés 1 072 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 mai 2023
    Une épopée flamboyante de la Sicile, dans la fin du 19ème siècle. Ce film fleure bon, le soleil, l'huile d'olive, les paysages sont magnifiques et les decors aveuglantes. Le casting est impressionnant, Burt Lancaster, Claudia Cardinale, Alain Delon, avec Serge Reggiani et Mario Gitorri, future Terence Hill. Même si il y a quelques longueurs, ce drame histoire se savoure, un après midi de Dimanche. La dernière sequence de grand gala est majestueusment triste si tenté que le sort en est jeté, et que la sicile qui a vécu dans la violence, change enfin. Un renouveau pour le siècle suivant. Même si on connais tous la suite. Après tout, les siciliens veulent juste préservé leur île.
    Philippe C
    Philippe C

    101 abonnés 1 058 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2023
    Un film qui ne vieillit pas, signe que c'est grand film réalisé par un Grand metteur en scène, Visconti en l'occurrence. Situé dans la Sicile de la fin du 19 -ème siècle, le film raconte la fin d'un monde (celui de l'aristocratie) et l'avènement du pouvoir de la bourgeoisie sous l'œil lucide du Guépard, le chef de clan des seigneurs locaux et celui ambigu de son curé secrétaire.
    Des images magnifiques, des décors splendides et des acteurs fabuleux comme Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale. On ne s'en lasse pas.
    Nicolas S
    Nicolas S

    45 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 décembre 2017
    Avec sa distribution prestigieuse, ses décors somptueux et ses très nombreux figurants, 'Le Guépard' se donne - parfois de façon un peu voyante - comme un monument de cinéma. Si cette fresque traîne en réalité un peu en longueur et ne dit finalement qu'une chose - que la grande aristocratie va laisser sa place à la médiocrité opportuniste de la bourgeoisie - il est néanmoins difficile de rester insensible à sa mise en scène virtuose et à sa belle mélancolie. Burt Lancaster est excellent en patriarche résigné.
    aldelannoy
    aldelannoy

    40 abonnés 344 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2016
    Un film très difficile à aimer. Commençons par le défaut, Visconti ne maîtrise pas le temps cinématographique (ce qui est insupportable dans Mort à Venise, son pire film): autant le Titanic de Cameron ne dure pas, autant ce film de quasi même durée est pesant en longueur. Ce pourquoi? parce qu'il est trop littéraire, il parle trop, il est trop Ancien Monde face au Nouveau Monde américain qui, avec des Cecile B. de Mille, des Ford, des Hitchcock et des Chaplin, a tout compris depuis le début de l'aventure temporelle cinématographique.
    Mais la difficulté à apprécier ce film est aussi qu'il ne parle pas de ce qu'il montre. Les héros sont le Prince, Lancaster, et Claudia Cardinale dans le rôle de l'Angelica démoniaque qu'elle interprète à merveille avec un sourire carnassier. En troisième (ou en deuxième?...), c'est Don Calogero, le gagnant du jeu dont Angelica n'est que la figure séductrice tandis que lui, le père qui a acheté l'amour de sa femme avec son or, ressemble à ce qu'il est: il est laid (on le dit). Sur fond de révolution nationale italienne sans profondeur, cette histoire raconte la noblesse qui se corrompt avec la bourgeoisie au visage avenant et sans âme de Claudia Cardinale. Il y a quelque chose de La Grande Illusion de notre Renoir dans ce film! Le pauvre Tancrède-Delon n'est ici que l'otage d'un drame auquel il ne comprend rien, Delon joue d'ailleurs parfaitement ce jeu de personnage-jouet, profondément inutile et sans avenir.
    Un film qui est donc, dans son fond politique, profondément mélancolique, voire réactionnaire.
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 131 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 octobre 2013
    Que dire, ou qu’écrire encore sur Le Guépard aujourd’hui, après presque cinquante ans d’analyses et de louanges en tous genres ? Face à un tel monument, chef-d’œuvre incontestable de Luchino Visconti qui rafla la Palme d’Or à Cannes, aucun mot n’est assez puissant pour décrire avec précision l’expérience ressentie. Si vous ne l’avez pas déjà contemplée, il est encore temps de poser les yeux sur cette fresque historique en forme d’élégie, d’une beauté dérangeante, aussi enivrante dans sa forme que passionnante dans son propos.
    Hastur64
    Hastur64

    228 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2014
    J’ai enfin pris le temps de regarder le chef-d’œuvre de Luchino Visconti tiré lui-même du best-seller éponyme de Giuseppe Tomasi de Lampedusa, c’est d’ailleurs après la lecture du roman que j’ai senti l’urgence de regarder le film. Que dire du film sans répéter les louanges qui l’ont encensé au cours de 5 dernières décennies… Pas grand-chose sinon que le film est une adaptation somptueuse du roman portée par des acteurs au sommet de leur art et dirigés, dans des costumes et des décors fastueux, par un réalisateurs en état de grâce. Rien que la composition de Burt Lancaster en Don Fabrizio Salina vaut en soi le détour. Pour l’anecdote on peut même chercher dans la distribution Terrence Hill dans un second rôle, si vous le trouvez, bravo à vous tant il est méconnaissable en jeune premier. Sinon profitez du film qui malgré sa longueur prodigieuse et passionnant de bout en bout.
    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 694 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 août 2024
    La réédition en salles de quatre titres de Luchino Visconti, permet de voir ou de revoir " le guépard" ( palme d'or Cannes 1963).

    Tiré d'un roman de Giuseppe de Lampedusa " le guépard" fait partie de ses films exceptionnels qui drainent une audience la plus large.

    Il faut dire que le spectacle proposé ( toute la richesse de sa photo est surtout appréciable sur grand écran) est de tout premier ordre.

    La seule réserve que je ferais à cet opus formidable du maître italien, porte sur son scénario, peut-être un peu trop mince lorsqu'on le met en regard du niveau de sa direction artistique.

    Certes, ce portrait du prince Salina qui voit son monde s'effondrer autour de lui, au bénéfice d'un autre qui ne lui plaît guère constitue un thème universel.

    Mais " le guépard" se perd malheureusement parfois dans une trame narrative à la direction un peu floue.

    Il n' en reste pas moins que le spectacle que propose " le guépard" est d'un tel standard qu'on peut presque dire qu'il est aussi un portrait d'un cinéma qui a disparu.

    On relèvera la prestation de Burt Lancaster qui domine l'ensemble de la distribution pourtant prestigieuse.

    Certains trouvent le film trop long ( 185mns) dans la version ( la plus longue) montrée lors de cette réédition. Ce n'est absolument pas mon point de vue.

    Voilà un classique de l'âge d'or du cinéma italien qui n'a pris une ride. De mon point de vue on est en face d'un titre de premier ordre, illustration du septième art comme un art majeur.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    208 abonnés 1 917 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 décembre 2016
    Un chef d'oeuvre ? Sans doute par la beauté des images, l'excellence de la mise en scène et de l'interprétation. Mais un chef d'oeuvre un peu froid. Alain Delon est formidable dans son rôle de jeune aristocrate arrogant, hâbleur, ambitieux et lucide qui lui va comme un gant, mais peu sympathique. Claudia Cardinale est belle, mais on ne devine pas grand chose de son caractère, sinon qu'elle est heureuse d'intégrer la société aristocratique. Son père campe un parvenu un peu caricatural. Viconti ne semble manifester de sympathie que pour le prince Salina interprété par un surprenant Burt Lancaster, dont le monde s'écroule, peut-être parce qu'il est comme lui originaire d'une grande famille noble. Le conteste politique est un peu difficile à comprendre pour qui ne connait pas l'histoire de l'Italie, bien que certains dialogues soient très didactiques. On n'entrevoit la misère sur laquelle s'est construite l'opulence et le raffinement de cette classe de parasites que lors d'une très brève séquence et, si on en parle, on ne voit jamais les miséreux révoltés qui ont suivi Garibaldi. On a donc l'impression que Visconti, en dépit de son engagement officiel auprès du parti communiste italien à l'époque, se sent plus proche de la vieille noblesse qu'il oppose à la bourgeoisie corrompue qui va lui succéder que du peuple.
    Kloden
    Kloden

    128 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juin 2016
    Fresque exceptionnelle dans sa reconstitution, Le Guépard cherche tout d'abord, comme s'il elle s'inclinait modestement devant l'Histoire, à restituer la beauté du faste de la noblesse sicilienne au sortir d'un rattachement à l'Italie qui la verra se diluer petit à petit dans un gouvernement constitutionnel qui éclatera l'ordre ancien. Avec toute la sobriété nécessaire, Visconti sondait, comme s'insinuant dans les galeries d'un musée pour s'arrêter en contempler les tableaux, toute la majesté de ses décors (la scène du bal est phénoménale), y incrustant ses personnages par des plans d'ensemble qui captent à chaque instant les échanges et les déplacements. Jamais je n'avais vu filmé avec une telle évidence un morceau d'Histoire, parce qu'on préfère lui offrir la préséance en le laissant s'étaler pleinement sans le circonscrire esthétiquement à un cercle de quelques personnages et à une histoire particulière qui arracheraient sa souveraineté au contexte. Techniquement aussi distant et enveloppant que la marche du Temps, Le Guépard possède une force, une pureté, une évidence qui rend sa beauté encore plus désirable. Le luxe et l'harmonie, en effet, semblent n'y appartenir ni à une noblesse inconsciente de sa décadence et de sa fin imminente, ni à une bourgeoisie montrée comme grossière, fruste et importune. On semble alors figé, avant que la transition entre les deux mondes ne s'opère, dans un éphémère instant où les uns vont disparaître et où l'imminence de leur disparation rend leurs atouts plus désirables encore. Seuls, pour figurer la marche du Monde, demeurent Delon et Cardinale, qui forment ici un couple incandescent à qui tout appartient. Le premier est un aristocrate cynique qui comprend le compromis à faire pour garder sa place, quitte à s'acoquiner avec des gens de plus basse extraction. La seconde est fille d'un riche roturier, et découvre avec nous le faste de cette époque révolue. Un autre personnage, bien sûr, prend aussi acte de ce bouleversement à venir ; celui du patriarche Fabrizio Salina, sorte de préfiguration du Parrain de Francis Ford Coppola. Lucide, celui-ci voit venir la mort de sa caste, et conscient de cette dure loi que Visconti rappelle avec tant d'à-propos selon laquelle la marche de l'Histoire oblige à faire des choix (car même se mettre en retrait en est un), il consentira au mariage de son neveu (Delon) pour lui assurer un avenir à défaut de préserver le mirage d'une lignée de haut rang. Vecteur de toute la mélancolie du film, qui ira grandissant, le personnage joué par l'immense Burt Lancaster finira étouffé par la mise en retrait que lui imposeront des événements contre lesquels on ne peut pas lutter. Curieux, mais surtout dépassé malgré la noblesse avec laquelle il accepte sa condition, le personnage parait recouvrer sur le tard une lucidité neuve. Comme s'il réalisait ce que, perdu dans des certitudes séculaires, il avait logiquement oublié : le Monde aura beau renaître, nous, nous devrons tous mourir. Élégiaque, et de la profondeur vertigineuse des chef-d’œuvres.
    DarioFulci
    DarioFulci

    106 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mars 2011
    Les changements de l'Histoire de l'Italie, qui trouve son indépendance et son unité aux dépens de la traditionnelle aristocratie proche d'une royauté sur le déclin. La société sicilienne n'échappe pas à l'évolution et cette vieille famille solidement installée est elle aussi bouleversée. Le patriarche anticipe l'inéluctable, et tolère un mariage contre nature. Visconti filme la fin d'une époque avec force détails et un regard tantôt bienveillant, mais le plus souvent froid et distancié. Car cette vieille aristocratie si sûre d'elle n'a pas les faveurs du réalisateur. En dehors du personnage de Burt Lancaster, aucun n'anticipe les bouleversements à venir. Lui seul sait que l'époque de la puissance de son rang est révolue, tandis que les autres s'imaginent immuables. La beauté des caractères, si complexes, est une merveille de dramaturgie. Tout un monde s'écroule sous nos yeux et ceux d'un patriarche résigné mais lucide. La scène du bal, pivot du film, fascine bien sûr. Mais elle n'est rien sans l'ultime scène. A elle seule, elle résume tout ce qui s'est joué pendant 3 heures. Et c'est magnifique.
    Nico2
    Nico2

    86 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2011
    Palme d'or à Cannes en 1963, le chef-d'oeuvre de Luchino Visconti ressort en salles dans une version entièrement restaurée, et il faut bien le dire, tout cinéphile se doit de redécouvrir cette merveille du 7ème art sur grand écran. Car le film est déjà beau comme objet d'art : chaque plan est composé comme un tableau, la beauté des costumes et des décors et l'harmonie des couleurs font du film un véritable plaisir des yeux pendant plus de trois heures. Cette saga familiale nous plonge dans une Italie en plein bouleversement politique dont nous voyons l'évlution à travers celle d'une famille d'aristocrates dirigée par un patriarche autoritaire : le Prince Don Fabrizio Salina. Cet homme, qui veut que "tout change pour que rien ne change" décide d'apporter son soutien à l'unification de l'Italie tandis que son neveu Tancredi combat pour la même cause engagé au sein des Chemises Rouges. Film historique épique, Visconti ne sort jamais de la saga familiale proprement dite, sauf pour quelques scènes de bataille impressionnantes et mémorables. Pour rester proche des personnages, il fallait que ceux-ci aient de l'épaisseur et du poids, et le casting est ici sans appel : Burt Lancaster est magnifique de charisme et impose une présence rare dans le rôle du prince Salina. Face à lui, Alain Delon dans le rôle de Tancredi et Claudia Cardinale dans celui de sa future épouse Angelica sont beaux comme des dieux et forment un des plus magnifiques couples du cinéma. Mario Girotti (qui fera carrière plus tard sous le pseudonyme de Terence Hill), alors débutant, est lui aussi excellent en comte Cavriaghi, compagnon d'armes fidèle de Tancredi mais amant malheureux et Serge Reggiani en métayer. Le Guépard possède ce souffle romanesque propre aux grandes oeuvres qui le rendent passionnants de bout en bout. La passion et l'émotion submergent le spectateur tout en caressant son regard par l'esthétique soignée. A ce titre, la scène du bal (près d'une heure) est une leçon de cinéma à elle seule. Véritable plaisir des yeux tout en étant oeuvre forte et passionnée, Le Guépard possède ce charme irrésistible et cette force propore aux grandes oeuvres qui vous emportent tout en restant accessible à tous ceux sensibles à l'art et la beauté, aux grands sentiments et aux moments de bravoure, aux histoires d'amour et aux destins individuels qui se mêlent à l'Histoire. Le Guépard est un chef d'oeuvre.
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