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Estonius
3 462 abonnés
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3,5
Publiée le 20 août 2016
On se prend à rêver de ce que Lubitsch aurait pu faire de ce scénario s'il l'avait eu en main. Car si le film reste sympathique, de Lubitsch on est assez loin ! Les dialogues amoureux sont trop longs, figés et ennuyeux et les gags bien lourds. De plus le scénario souffre d'incohérences : comment Fonda fait-il pour ne pas spoiler: reconnaitre Stanwyck dans la seconde partie ? Le faux chantage au divorce n'a aucun sens puisque Stanwyck s'est marié sous un faux nom . Pourtant tout cela n'est pas sans charme, Fonda joue très bien les grand benêts et Stanwyck pétille de beauté, de malice et de talent. On sent toute la pesanteur du Code Hays (on ne couche jamais ensemble avant le mariage), pourtant Sturges berne les censeurs avec la très belle dernière scène puisque Stanwyck se déclarespoiler: mariée alors que son mariage n'a aucune valeur . A voir malgré ses imperfections.
Sans grande ambition formelle, "The Lady Eve" se regarde avec une certaine distance mais sans déplaisir. On apprécie le charme du couple Fonda-Stanwyck et quelques scènes savoureuses (la partie de carte, la scène du serpent, etc.) même si l'on regrette que les personnages ne deviennent jamais véritablement attachants, écrits de façon trop générale et enfermés dans des schémas comiques répétitifs (le running gag de la chute en devient lourd), pour finalement être menés à un happy end prévisible qui dissone nettement avec ce que le film avait proposé auparavant, autour notamment de la perversité de Jean (Barbara Stanwyck) qui se révèle finalement incapable de transgresser les conventions scénaristiques hollywoodiennes. Un film que l'on pourrait qualifier d'aimable, poli ou même élégant mais en aucun cas audacieux et sans doute pas mémorable.
Une comédie romantique bien de son temps, donc plutôt pour amateur de traits d’esprit que de romance à l'eau de rose. Fonda et Stanwyck sont géniaux, lui en héritier benêt et maladroit, elle en escroc qui surjoue la sincérité. Certains dialogues et situations sont hilarants, tout comme la plupart des personnages secondaires. Le scénario perd un peu en vraisemblance et en qualité dans la deuxième partie, jusqu’à un final un peu bâclé à mon goût, mais l’ensemble a très bien vieilli, l’alchimie des deux acteurs est évidente et on passe un excellent moment.
Une comédie américaine assez classique ou l'arnaqueuse professionnelle tombe amoureuse de sa proie puis cherche a se venger lorsque ce dernier decouvre la verité mais rassurez vous tout fini bien ,comme souvent nous avons droit au happy end sorte de tradition hollywoodienne .Pour l’interprétation par contre rien a dire car autant Fonda en jeune héritier distrait que la belle Stanwyck en vamp manipulatrice sont parfait.Disons que c'est pas le chef d'oeuvre du siècle mais ça se laisse regardé gentillement même si certains gags style chutes ou tartes a la crème sont un peu trop facile a mon gout.
Réjouissante comédie ou la sensualité côtoie le burlesque . On pense bien sur à Capra dans l'esquisse des personnages secondaires. et évidemment à Lubitsch dans la belle confiance que témoigne le film à son récit ,n'hésitant pas à bousculer les frontières du vraisemblable . Quand à Barbara Stanwyck Lady Eve , elle est tout simplement hallucinante de modernité et de présence et n'est pas sans rappeler une certaine Bette Davis dans ... All about Eve.
La Barbara Stanwyck est vraiment charmante avec son bagout de petite arriviste pédante et le jeune Henry Fonda, grand dadais naïf, est étonnant en fiston à l'insu de son ignorance d'une famille de la haute, naturellement pleine de fric.
Cependant, le scénario-prétexte est mince, trop mince pour prétendre tenir une heure et demi malgré la bonne humeur de cette comédie un peu rance des années 40 : même au théâtre, ce serait un défi de meubler aussi longtemps ! alors au cinéma, c'est peine perdue.
Ainsi, le spectateur averti ne se laisse pas prendre au piège d'un film aussi raté qu'il rangera sous le tapis de la médiocrité crasse.
Malgré une mise en scène peu inspirée, la romance fonctionne grâce à une éblouissante Barbara Stanwyck qui assume une forte sensualité ainsi qu'à de goûteux dialogues; de même, alors que Henry Fonda se montre peu à l'aise dans l'exercice et que divers comiques de gestes lassent, le truculent Eugène Pallette fait systématiquement mouche, à l'instar d'une palette de singuliers personnages secondaires. Ainsi malgré ses facilités narratives cette comédie se laisse plaisamment suivre. Enlevé!
À rapprocher de "Désir" de Borzage pour le côté escroquerie sauf qu'ici c'est moins glamour et moins fin. Une comédie sentimentale assez poussive. Quelquefois drôle mais dans l'ensemble assez inégale. Décevant pour ma part
Une délicieuse comédie de Preston Sturges où l’amour vient heureusement se mettre en travers de sombres dessins… La première partie du film est d’une virtuosité inouïe au niveau de l’écriture et de la construction. Vers le milieu, le rythme ralentit un peu, comme si l’auteur cherchait un second souffle mais la fin est étourdissante avec cette fausse histoire de sœurs qui vient donner un grain de folie à l’édifice. La mise en scène est racée, le scénario subtil et puis, et surtout, il y a la divine Barbara Stanwyck au sommet de sa beauté et de son charme. Jamais peut-être une actrice hollywoodienne contemporaine du code Hays n’a eu autant de sensualité à l’écran. Ses caresses torrides sur les oreilles et les cheveux du « pauvre » Henry Fonda sont d’une audace phénoménale. Quant à la scène finale où les deux amoureux (époux qui s’ignorent à moitié) se retrouvent et se précipitent dans les escaliers vers leur chambre à coucher en se couvrant de baisers passionnés, c’est tout simplement la plus érotique qu’il m’ait été donné de voir au cinéma. Une comédie magistrale et captivante où Preston Sturges se montre quasiment l’égal de Lubitsch, maître incontesté en la matière.
Des bons moments, en revanche j'ai eu du mal pour le coup de Barbara Stanwyck qui n'est pas reconnu par henry fonda même si c'est un détail dans une comédie ce n'est pas d'une grande finesse dans un film qui se tenait plutôt bien jusque là.
On a du mal aujourd'hui à croire à l'importance qu'eut Preston Strurges auprès de la critique française d'après-guerre. Rappelons qu'André Bazin écrivait alors que Preston Sturges et Orson Welles étaient les deux seuls réalisateurs exceptionnels dont l'oeuvre étaient nées pendant la guerre et dont les films, n'avaient pas pu être diffusée chez nous. C'est dire la réputation (méritée) qu'avait alors Preston Sturges. Premier scénariste hollywoodien qui viendra à la réalisation ( cet itinéraire exceptionnel sera imité ensuite par Billy Wlder ) mettra en scène plusieurs chefs-d'œuvre dont " un cœur pris au piège " que tout amateur de cinéma du patrimoine et de la comédie ne doit pas manquer. Ajoutons que c'est une des meilleures prestations d'Henry Fonda et aussi de la formidable Barbara Stanwyck pour souligner l'importance et la qualité de ce film. Cité dans la liste d'une dizaine de titres des "comédies du remariage " du philosophe Stanley Calvell , " un coeur pris au piège " nous présente l'histoire d'un jeune homme ( H Fonda) richissime héritier d'un fabricant de bière, qui monte à bord d'un bateau de croisière après une expédition en Amérique du sud. A bord il fait la connaissance d'une arnaqueuse, ( barbara Stanwyck) membre d'une fine équipe de tricheurs aux cartes, qui fait profession de plumer les gens fortunés lors de croisière. Elle tombe amoureuse du pigeon. Qui finalement est le " cœur pris au piège ?". C'est un film tout simplement formidable, distrayant et amusant. Parfaitement mis en scène, il ne présente aucune rupture de rythme. C'est un exemple de la quintessence de ce que le cinéma peut produire dans le registre de la comédie. Tout amateur de la filmographie de Lubitsch ne doit pas manquer ce film. Pour mémoire, le principal héritier de Preston Sturges ( qu'on ne doit pas confondre avec le célèbre auteur de western John Sturges) s'appellera Blake Edwards.
Ce n'est pas le meilleur classique à voir de la filmographie d'Henry Fonda. L'histoire est originale, mais au final peu passionnante et on s'attache peu aux personnages. C'est tout de même intéressant de voir un personnage féminin mener la séduction dans un vieux film. Barbara Stanwyck est excellente. En revanche, je suis plus sceptique sur le choix d'Henry Fonda, certes bon, mais pas forcément extraordinaire dans le registre comique. Beaucoup de gags tout de même tombent à l'eau (comme les multiples chutes d'Henry Fonda). Ça peut s'apprécier tout de même, mais ça n'est pas mémorable.
Bon film que ce Lady Eve. L'ensemble est enlevé, drôle, parfois touchant. L'interprétation est de qualité, à commencer évidemment par Henry Fonda et Barbara Stanwyck. Les seconds rôles sont également bien travaillés et jouissifs, à l'instar du pseudo "Colonel" ou du père de Henry Fonda. Côté défauts, quelques passages sont un peu trop bavards, et une incohérence flagrante apparaît lorsque Barbara Stanwyck n'est pas reconnue par Fonda, même quand elle se moque de lui en finissant la phrase qu'il avait commencée, tandis qu'au même moment un cheval s'obstine à les distraire (scène assez drôle d'ailleurs !). Un film plutôt réussi donc, assez pessimiste, avec des personnages plutôt sombres et cyniques, mais pas fataliste pour autant.
Cette screwball comedy n’est ni meilleure ni plus mauvaise que de nombreux autres films appartenant à ce genre cinématographique. Un cœur pris au piège s’avère classique tant dans son contenu que dans sa forme. Sur le contenu et comme attendu, les gags se suivent à un rythme dicté par le genre quitte à ce que certains d’entre eux soient mis en scène plusieurs fois pour faire bonne mesure. Sur la forme, Preston Sturges procède par une succession de plans fixes. Les rares mouvements de caméra observés sont simples et courts. L’intérêt principal du film réside dans le personnage de Charles Pike interprété par un Henry Fonda encore trentenaire. Il œuvre ici dans un genre cinématographique qui ne sera pas celui qui fera sa renommée.
The Lady Eve (Preston Sturges 1941, Un cœur pris au piège) est une des meilleures comédies d'Hollywood. Un scénario éblouissant fondé sur la domination d'une femme-escroc qui se fait prendre à son propre jeu (magnifiquement interprétée par Barbara Stanwick) sur un héritier apparemment sans grand caractère (Henry Fonda incarne parfaitement les homme sans grand caractère). Une critique acerbe de la bourgeoisie. Le thème du double filé avec insolence. Une mise en scène, comme toujours chez Sturges, éblouissante. Des dialogues éclatants (essayons de les suivre en anglais). Des seconds rôle parfaits. Un générique qui est en soi un chef d'oeuvre d'humour. Voici un DVD Universal indispensable rien que pour la sublime Barbara, incroyablement sexy et un peu méchante, qu'on identifie trop souvent à la femme fatale du film noir.