Comédie d'époque : le thème est intéressant (les impôts) mais le scénario est plutôt faiblard avec des romances invraisemblables. C'est du théâtre de boulevard, d'ailleurs il y a très peu d'extérieur. Un intérêt pour les acteurs, un autre pour l'esprit et la mode de l'époque. On ne s'ennuie pas trop, le film est court, heureusement...
Comment enquiquiner son beau-père et se mettre à dos sans se mettre à dos réellement tout le patriarcat maudit? Comment être malhonnête en gardant les apparences de l'intégrité? Après tout la loi n'oblige pas à payer le plus mais à payer "le plus juste". On aimerait y croire ici pourtant le film n'est pas bien probant. Ca passe parce que le scénario dit que ça doit marcher; on nous épargne bien des choses sur la profondeur des choses. Sans négliger que l'aimable Armand Bernard est bien peu fait pour un rôle de premier plan... Et que sa femme chérie paraît bien plus jeune que lui. Mais peu importe puisque le film est dynamisant, allant sans entraves de son début à sa fin.
Le cinéma des années 1930 regorge de pépites dont on se demande bien pourquoi elles s'obstinent à rester dans l'oubli. Cette comédie loufoque est remarquablement bien interprétée (entre autres) par le génial Armand Bernard et par la sémillante Mireille Perrey. Dans ce film brillant et sans aucun temps mort, on relève quelques séquences étonnantes comme la séance de signature où la revue des dactylos. Quant au fond, puisqu'il y en a un, on aurait tort de n'y voir qu'une critique du fonctionnarisme et il nous confirme que nul ne saurait refuser une opportunité qui lui rapporte (la dernière scène est à ce propos édifiante). Ce film d'une immoralité lucide et rafraichissante est un pur régal.
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3,0
Publiée le 29 novembre 2011
Prèsentè au cinèma de minuit, cette comèdie anodine est en fait un prètexte pour mettre en avant des acteurs inspirès ! Servie par la chanson "Fèlicie aussi" (remplacè ici par « ça donne chaud, très chaud »), cette "Ecole des contribuables" doit beaucoup à l'inègalable Armand Bernard, avec comme toujours cette diction si particulière qu'il avait! Un gaillard de 35 ans dont les revenus sont diminuès des deux tiers et au lieu de travailler que fait-il avant de devenir contribuable ? il passe son temps à regarder des messieurs qui montent à vèlocipède! On n'y voit aussi Pierre Larquey dans les seconds plans, un excellent acteur de composition qu'on aurait voulu voir un peu plus dans l'intrigue! Sinon les fanas du vèlo pourront apercevoir au dèbut du film le passage du Tour de France! Pour la petite anecdote, c'est un certain Antonin Magne qui gagnera la grande boucle en cette annèe 1934, date du film de Renè Guissart à qui l'on doit quelques comèdies lègères et surtout un superbe "Mènilmontant" avec une fois de plus Pierre Larquey à la distribution! A dècouvrir...
Ah les petites pointes de satire envers les honorables institutions de l'Etat, ça n'a jamais fait de mal. Surtout quand cette honorable institution porte le doux nom de "fisc". Dommage donc que la dernière scène gâche tout à ce niveau-là par son côté moralisateur et à total contre-courant du reste. De plus, la mise en scène n'arrive pas à échapper à son origine théâtrale d'où son aspect trop théâtre filmé. Et si certains personnages, comme celui du beau-père ou du gendre, sont très réussis, d'autres comme celui interprété par Pierre Larquey sont trop négligés. Mi-figue mi-raison, ou plutôt 10/100 de taxe en plus pour non-satisfaction.