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SmEuG
44 abonnés
248 critiques
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4,5
Publiée le 13 août 2011
Magnifique ce film.
Scorsese, catholique pratiquant, étale à nouveau sa fascination pour le monde spirituel dans cette biopic sur le Dalaï Lama se concentrant sur la jeunesse de ce dernier. Il en émane une sorte de magie, d'harmonie quasi divine, comme si le film tendait vers la même pureté recherchée par les moines bouddhistes. L'un des principaux intérêts du film, dans un premier temps, demeure dans la prise de recul de Scorsese à l'égard du Dalaï Lama. Il ne le représente pas sous l'angle sacralisé et dogmatique de cette religion, au contraire, il dépasse toute conception thaumaturgique dans le but de montrer l'enfant qui se cache derrière cette entité élevée au rang de réincarnation céleste par ses pairs. Un enfant dont la vie sera sacrifiée sur l'autel de la dévotion, lui ôtant ainsi tous les plaisirs de la jeunesse, chaque jouissance ayant été remplacée par des responsabilités lourdes de conséquences. Comment l'enfant a-t-il vécu ce changement radical de statut? C'est toute la question de ce film, qui se penche également sur la confrontation entre un pays apôtre de la non-violence et de la spiritualité, et son antithèse limitrophe, la chine communiste, conquérante et irréligieuse de Mao.
Un pur moment de cinéma, qui puise entre autre sa force dans le splendide thème musical de Philipp Glass.
Un film plein d'humanité signé Martin Scorcese qui délaisse pour un temps la Mafia et ses gangsters. La première partie de "Kundun" évoque de façon figurative l'enfance et la formation du Dalaï-Lama. La seconde partie, plus intéressante, décrit la période qui vit le Tibet tomber sous l'emprise de la Chine et de son régime autoritaire. Le Dalaï-Lama, fidèle à ses préceptes de non violence et de fraternité, se verra contraint de quitter sa terre natale pour échapper à l'oppression chinoise. Outre le caractère historique de l'oeuvre, Martin Scorcese réussit à donner à ce long métrage un côté épique et dramatique tout en évitant de tomber dans une hagiographie aveugle. Un film à voir et à méditer.
Pour etre allé voir les exilés en inde(dharamsala) je trouve que se film retrace bien l'histoire. Et sa qualité de réalisation est parfaite. Sinon rien d'autre a dire
Quelques longueurs certes, mais l'épique n'est pas si loin que ça. Une réalisation soignée et un film d'une grande beauté visuelle pour un sujet qui aurait pu être casse-gueule mais dont Scorsese s'en tire avec les honneurs.
Kundun, 1998, de Martin Scorsese. Dommage que cette œuvre, un peu trop étirée en longueur, manque de rythme et de souffle, comme si l’auteur était ligoté par la personnalité du Dalaï Lama et confit dans le respect. Certes, la vie, de l’enfance à l’exil en 1959, en passant par l’invasion du Tibet par Mao, de la quatorzième réincarnation de Bouddha, est bien montrée, la reconstitution historique est parfaite (décors, costumes etc.), mais on ne va jamais au delà d’un travail biographique, sorte de compilation discrète et froide, en (très belles) images. Or, la stature, le charisme et la force des enseignements prodigués par le Dalaï Lama, tant redouté des Chinois pour son intouchable puissance spirituelle, méritaient peut-être autre chose qu’une énonciation de faits dans un beau documentaire sans flamme. Trop de sobriété (hors l’aspect visuel magnifique) pour un homme porteur de tant d’humanité et de spiritualité ?
Merveilleux, bouleversant, (très) émouvant, nous faisant découvrir la foi bouddhiste, une page de l'histoire tibétaine. La musique est extraordinaire, vous l'aurez compris, j'adore ce film, il m'a bouleversé, je ne peux le revoir ( ou même entendre la musique ), sans avoir la larme à l'oeil. Extraordinaire !
Le plus anecdotique des Scorsese, ici totalement désengagé. Jolie carte postale au service d'un propos consensuel jusqu'à l'écoeurement, ou simplement l'indifférence.
Bouzi Bouzouf aime « Kundun » de Martin Scorsese, film que Bouzi préfère évoquer plutôt que la très mauvaise comédie franco-mexicaine qu'il a regardée avant-hier soir, intitulée simplement « France-Mexique », dans laquelle les acteurs français jouaient tous comme des pieds, notamment parce qu'ils étaient très mal dirigés par le co-réalisateur, un quinqua apathique aux gros sourcils, qui fait une apparition à la fin du film pour expliquer que son casting était au contraire excellent (il paraît que le DVD comportera un bonus caché où l'on pourra voir le quinqua se faire insulter sur le tournage par l'un des acteurs français, qui lui balance férocement : « Va te faire enc****, sale fils de p*** ! »). Mais il est temps à présent de parler de « Kundun », qui retrace une partie de la vie du dalaï-lama actuel (vous savez ce petit Asiatique à lunettes vêtu d'un drap rouge et jaune, qui n'arrête pas de sourire (sauf quand Mao Tsé-Toung lui dit que la religion est l'opium du peuple)). Au départ, Bouzi Bouzouf était quelque peu suspicieux à l'égard de ce pitch fort peu scorsesien sur le papier. Et puis il s'est souvenu de l'immense « La Dernière Tentation du Christ », et il s'est dit que le réalisateur Italo-Américain allait sûrement dépeindre le dalaï-lama selon le conflit entre l'humain et la foi qui peut exister chez les individualités assignées d'une mission sacrée (ce qu'il avait fait brillamment avec Jésus). Si « Kundun » propose en effet un début prouvant qu'il s'avère difficile d'être à la fois l'émanation d'une divinité et un simple être humain (notamment sur le plan familial), le reste du long métrage préfère se focaliser surtout sur l'affrontement avec la Chine communiste. Le film montre alors, en prenant clairement parti pour le Tibet (la complaisance est le seul vrai défaut du long métrage – précisons qu'il a été supervisé par le dalaï-lama himself), que celui-ci, handicapé par ses traditions archaïques, n'avait aucune chance face au rouleau compresseur de Mao.
Véritable parenthèse dans la filmographie de Martin Scorsese "Kundun" rompt avec les thèmes habituels du réalisateur plutot habitué a un univers plus urbain, plus Italo-américain, plus violent. Ici, rien de tout ça puisque l'on s'intéresse a l 'histoire du quatozième dalai-lama. La mise en scène est sobre mais relativement efficace en ce qui concerne l'esthétisme parfaitement en accord avec le calme des monastères. Les acteurs sont convaincants et assurent le minimum quant à la musique elle en parfait accord avec l'ambiance. En revanche, ce qui se dégage du film c'est le sentiment que l'on reste dans la contemplation du sujet car "Kundun" ne nous emmène pas plus loin. Dommage car il aurait été intéréssant de creuser un peu plus les relations entre la Chine de Mao et le Dalai-Lama. Reste tout de meme un moment agréable mais est ce suffisant pour un biopic ?.
Même s'il ne s'agit pas de mon M. Scorsese préféré, il faut tout de fois souligné la qualité de la mise en scène, l'excellente direction artistique et un scénario bien bâti. Narrant l'histoire du dalaï-lama actuel quand il a dû fuir la Tibet tombé sous l’oppression chinoise. Un déchirement pour celui qui prône la paix universelle. Comme souvent, Scorsese nous gratifie de plans majestueux et devant sa caméra, des acteurs inconnus se révèlent très crédibles. Le propos est parfois un brin utopique mais le rythme est agréable, la musique de P. Glass parfaite et le propos est souvent passionnant, notamment quand il décrit les coulisses pas toujours très rose de la politique tibétaine (finalement, quelque soit la religion, la politique entraîne son lot de complots, de trahisons et de paranoïa). A voir absolument. D'autres critiques sur
Film mineur pour Scorsese. Le grand problème de Kundun est que le cinéaste livre une hagiographie de son personnage sans jamais offrir un véritable point de vue. La première partie, retraçant l'enfance et la formation du Dalaï Lama est à ce titre totalement illustrative. L'intérêt renait un temps lorsque le scénario donne enfin un enjeu à l'histoire avec l'invasion chinoise mais Scorsese n'est pas plus percutant sur cette partie et ne dit au fond pas grand chose. Le film est sauvé par son style et sa direction artistique. Bien qu'apparemment antinomiques, la zénitude bouddhiste et la signature visuelle punchy de la mise en scène du réalisateur s'accordent plutôt bien. Le cinéaste réussit encore quelques grandes images de cinéma, comme lors du cauchemar du Dalaï Lama, où l'on voit celui-ci entouré de dizaines de corps de moines qu'un long mouvement de grue nous dévoile peu à peu jusqu'a former une immense tâche rouge sang.
Kundun est loin d’être le film le plus connu de Scorsese. Néanmoins, cette biographie de l’actuel Dalaï Lama de son enfance à son exil en Inde est passionnante. La réalisation est vraiment superbe avec des plans magnifiques, mention spéciale aux génériques de début et de fin. Les paysages sont splendides, la reconstitution, en particulier les costumes, est très soignée. La bande son est quant à elle aussi irréprochable que l’aspect visuel du film. Aucun reproche à faire sur la forme, les acteurs sans être inoubliables incarnent bien leur personnage. Dommage que Scorsese se fasse prendre au piège d’un manichéisme trop présent avec notamment la scène ou Mao est filmé avec une musique digne d’un gros plan sur Dark Vador. La morale est tout de même sauve si l’on ferme les yeux là-dessus. Kendun reste en tout cas une biographie intéressante sur un homme méconnu.
Beaucoup d'émotion pour un admirateur du Dalai Lama et la compassion des bouddhistes tibétains. Seul bémol: d'une part pas vu en VO donc grosse perte.. et bémol sur le côté grosse production qui se ressent à plusieurs moments.