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velocio
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3,5
Publiée le 1 août 2013
Curieux film qui arrive à passionner le spectateur malgré de nombreuses maladresses. Il faut dire qu'on ne peut qu'être révolté par le traitement imposé aux palestiniens par les israéliens. On notera les magnifiques solos de oud interprétés par Samir Joubran, l'ainé des 3 frères Joubran qui forment le fameux trio Joubran.
Depuis qu'on a enlevé la fonction "français uniquement" de la plateforme Netflix, on voit des petites pépites débouler, évidemment en VO sous-titrées anglais, mais si cela ne vous fait pas peur, Grenades et Myrrhe vous y attend. L'histoire bouleversante de cette jeune mariée qui voit son époux se faire arrêter et enfermer abusivement, dans une Palestine comme toujours tristement célèbre pour son manque de paix. Pression sociale, impossibilité de refaire sa vie, un étau aliénant pour la jeune mariée. Et si cette jeune femme voulait oublier sa peine un instant, s'envoler loin de son quotidien triste au travers de la danse qu'elle pratique en cours, voilà que le prof en profite pour lui faire du gringue... Marre, marre, marre, de la guerre, des hommes, des traditions, cette femme veut simplement vivre sa vie, est-ce trop demander ? Visiblement (et tristement) : oui. Yasmine Al-Massri dans ce rôle est brillante, et l'on n'oublie pas Hiam Abbass dans le rôle de la maman qui ne peut rien dire (mais n'en pense pas moins : le ras-le-bol, on sent qu'elle l'a vécu avant la fille... La dot qu'aucune femme ne mérite). Si le cœur vous en dit, et que vous êtes bon en anglais (en attendant qu'il repasse sur Arte en français), Grenades et Myrrhe est un film à voir sur la condition féminine en Palestine, qui ne change malheureusement pas assez vite de génération en génération. Dans un contexte de guerre comme la Palestine, qui enlève les hommes et les droits de leur femme qui vont avec, enfiler la bague de mariage revient à enfiler une goupille, et tirer un coup sec.