Bon film d'époque, à l'animation et le dessin fin et soigné. C'est agréable de retrouver les animations dessinées à la main des années 90. Un film au rythme assez lent, certes, mais non dénué de sens contrairement, à l'une des critiques que vous pourrez lire ici.
Pour résumer, ce film explique la citation "un petit pas pour l'homme un grand bon pour l'humanité".
Le côté très religieux d'un des personnages, côté qui m'énervait un peu au début du film, s'explique au fur et à mesure qu'on progresse dans l'histoire, et du coup, offre un bon parallèle entre le scénario et le message du film.
Le passage "sexuel", visiblement censuré dans certaines versions, n'a pas vraiment lieu de l'être, à moins que la vue d'un téton pendant moins de 10 secondes soit susceptible de vous choquer. Qui plus est, ce passage fait partie intégrante du message du film.
En effet, la femme victime de cette agression, raconte au fur et à mesure du déroulement du film les préceptes et histoires de la religion de cet univers (nous sommes dans un monde alternatif, mais proche du monde actuel). La flamme que l'homme des croyances religieuses vole au dieu n'est qu'une sorte de progrès, de magie, de technologie, mise à disposition de tous, mais qu'il souhaite égoïstement garder pour lui, tout comme le pays, en guerre, souhaite atteindre l'espace seul afin de montrer sa supériorité au monde. Le progrès n'a pas d'intérêt s'il n'est pas partagé, tout comme l'amour (d'où la scène de viol, vite calmée par un coup dans la poire...). On peut aussi faire le lien entre la réaction de la femme à cette agression sexuelle, et la réaction d'un pays ennemi à la tentative de conquête de l'espace, annoncée comme étant à but militaire. Avec concertation, on devine que les deux se seraient faits, la femme étant clairement éprise du personnage principal, et le pays voisin étant clairement à la recherche de progrès technologique (pays qui d'ailleurs souhaite tester ses dernières innovations en matières d'aviation lors d'une attaque décisive)
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Bref un film qui ne paie pas de mine, mais qui dans le fond est bien plus profond qu'il n'y parait. Je regrette juste de ne pas avoir pu le voir en version originale, celle-ci changeant (entre autre différences par rapport à une VF) la langue parlée par une partie des personnages