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Georges F
8 abonnés
257 critiques
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2,5
Publiée le 24 janvier 2013
Ce film s'avère rapidement exaspérant avec des longueurs insoutenables qui tiennent aux répétitions régulières de la scène centrale: le "maître" tient le malade dans sa main et sous son influence permanente. Cette description de la scientologie avec son influence sur les êtres faibles met en scène des valeurs sûres comme Seymour Hoffmann et Joaquin Phoenix mais cela ne suffit pas à alléger ce film pesant qu'on oubliera vite.
Une attente interminable depuis There will be blood pour retrouver Paul Thomas Anderson. À tous s'imaginer un démontage en règle de la scientologie, la surprise est là en découvrant un face à face exceptionnelle entre un gourou et sa recrue. La réalisation de PTA s'affine, laissant sa caméra avancer lentement à travers un film hypnotique et onirique à la photographie sublime. La recherche de mise en scène tapageuse qui était un peu la tare de PTA jusqu'à Punch-Drunk-Love est définitivement derrière lui. L'impression Kubrickienne est très forte en regardant The Master. Pourquoi? Une simple et bonne raison, chaque scène compte. Il y a un indice chez les personnages, sur son environnement sur le film entier dans tout les instants du film, PTA atteint des sommets de réalisation avec une mise en scène maîtrisé de bout en bout. Et la ou PTA fait mouche dans la critique sectaire, c'est simplement dans l'enchaînement de scènes clownesque ou le gourou s'amuse avec son pantin (qui le ne devient jamais vraiment) devant une bande d'illuminés au cerveau lavé. Joaquin Phoenix et PSH sont fascinant et on en vient à attendre impatiemment chaque face à face tant leur jeu et juste et intense. Plus qu'à attendre "Vice caché" maintenant.
Cinq ans que l’on n’avait pas eu de nouvelles de Paul Thomas Anderson après le certain triomphe de There Will Be Blood. Et plutôt deux fois qu’une, la remarque vaut également pour l’acteur principal, Joaquin Phoenix, qui après avoir fait le faux vrai retraité et pseudo-rappeur, se rappelle à notre bon souvenir depuis l’incroyable Two Lovers de James Gray. La suite est ici : http://critiqueconnection.wordpress.com/2013/01/17/the-master/
Excellent film qui captive de bout en bout même si l'histoire n'est pas toujours totalement crédible, mais bien décrite dans ses situations narratives. Réalisation d'une grande maîtrise qui confirme le talent du cinéaste exprimé dans son précédent film et interprétation magistrale des deux protagonistes principaux sont les ingrédients de ce succès. A voir impérativement.
Interprétation immense. Réalisation virtuose mais sans emphase puisqu'elle va à l'encontre de l'esthétique clinquante et ostentatoire des blockbusters et des biopics. Les trous dans la narration rendent le film un peu long et parfois difficile mais il n'y a aucun cliché, aucun lieu commun. Seule la volonté de s'ouvrir à un univers mystérieux et méconnu est mise en avant. A revoir calmement pour mieux en comprendre la portée.
C'est un vrai supplice à regarder. L'histoire n'est pas intéressante, les personnages ne sont pas le moins du monde attachant mais au contraire très énervant. Les scènes trainent en longueur, on n'arrête de se demander mais quand ce film va finir p A éviter absolument
On ne peut passer à côté du jeu d'acteur très marquant de ces deux grands acteurs. Soit on adhère complètement, soit on passe à côté. Personnellement, je me suis ennuyé, l'histoire étant très décousue. De plus, il dure plus de deux heures.
Un film vraiment déroutant... L'ambiance est très bien posée, les images sont belles, les acteurs sont très bons, notamment un Phoenix plus vrai que nature dans le rôle de l'ex militaire simplet et alcoolique Mais voilà, il manque un ingrédient essentiel à ce film : une histoire ! Il ne se passe rien, tout est décousu, lent, redondant, et que de minutes inutiles qui n'apportent rien au film, que d'éléments apportés dont on ne comprend pas l'intérêt... Quel dommage, car au final je n'avais qu'une envie pendant le film c'était qu'il se termine
Ce n'est qu'après l'avoir revu, que j'ai pu mesurer toute la puissance du film. Dans ce "zoo" immense où un fou se heurte à d'autres fous, PTA secoue encore une fois la société américaine. Et même un peu plus, il remue la Société tout court, celle-là même dont les branches sont composées de structures soit disant nécessaires (L'armée), ou tolérées (La scientologie) alors qu'en réalité elles brident, compriment et démolissent l'Individu. En partant sur une rencontre aussi mystérieuse, imprévisible et tendue que les eaux calmes d'un océan, le film dresse une galerie de portraits terribles, d'une rare justesse. C'est puissant, intelligent sans être intello, touchant et parfois complètement fou. Le choc de ce début d'année.
Les acteurs jouent très très bien mais le film dure trop longtemps. Beaucoup de mal à se mettre dans le bain. Beaucoup de redondance. J'y suis allée avec une amie, elle a adoré j'ai déteste. Avis mitigé !
Si l'on décompose ce qui fait le film c'est bien :
L'un des réalisateur les plus talentueux de sa génération, Jeu d'acteur excellent, La photo est très bonne et le son de bonne facture, Les dialogues sont intelligents et travaillés...
Mais ça n'a pas pris, pas pour moi en tout cas. J'ai trouvé le film redondant et ennuyeux.
Ça démarre super bien, une belle photographie et Joaquin Phoenix adorablement givré. On se dit que l'histoire sera passionnante, que ce film peut être un complément à la dangereuse méthode de Cronenberg. Puis le jeu juste de Phoenix finit par être trop poussé et en devient agaçant. Et surtout on décroche, parce que c'est long et lent et que parfois les choix paraissent aberrants. Mais voilà une façon bien originale de traiter de la scientologie sans tomber dans la cliché.
Un film qui dérange, une incursion voyeuse dans une sphère ou tout ne semble qu'être que mysticité et insanité. C'est cette incroyable aptitude du réalisateur à nous embrigader dans cette fratrie, qui pourrait être l'origine de la scientologie qui confine au talent. Spectateur de premier rang, on assiste à la conversion d'un homme marqué par la Guerre avec une proximité qui nous incommode et perturbe dès les premiers instants. En se concentrant principalement sur la psychologie des personnages pour faire avancer son récit, Anderson parvient à stigmatiser cet univers sectaire, où la folie et la conviction ne semble jamais avoir été aussi proches. Le but ici ne semble pas de comprendre l'inexplicable, mais plutôt de cerner l'immense démesure de l'esprit humain et de provoquer la fuite du spectateur, de plus en plus intégré dans ce mouvement qui prend de l'envergure. Au cœur de cette union, un trio d'individus : le maître, le maître du maître (sa femme) et l'élève ; puis le rapport de force qui s'amorce entre eux : admiration, compétition, manipulation, emprisonnement. Pour incarner ces figures emblématiques, 2 pointures masculines : P.S.Hoffman tout en nuances et Joaquin Phoenix, mi-homme mi-bête, troublant à souhait ; mais aussi l'immense talent de Amy Adams, incarnant une des femmes les plus monstrueuses et préoccupantes que le 7ème art ait pu exposer. Un film qui interpelle, longtemps après la projection ... A noter, la magnifique photographie "années 50" et les couleurs qui en découlent.