Avis sur La Nuit de la comète

Voici une petite pépite des années 80 qui même si elle a vieilli, se regarde encore très bien aujourd'hui ! (A noter que Joss Whedon s'est inspiré d'une des actrices principales pour Buffy Summers !) Tout transpire les années 80, les looks, les musiques, l'histoire ! C'est un must à voir. Le côté horreur est relativement peu présent (il s'agit plutôt d'une fin du monde avec une poignée de rescapés) mais l'histoire en elle-même est sympa à suivre.
Certains plans sont somptueux (Les sœurs assises sur le capot de la voiture de police avec les buildings en fond !) et le côté hyper sombre de l'ensemble donne un aspect particulier à ce petit film très méconnu en France.
A voir de toute urgence si vous ne l'avez pas encore fait !

Si vous voulez passer une soirée top nanardesque, visionnez-vous ce film. C'est une infamie absolue dont on se demande comment telle production peut se monter. Tout y est plus que mauvais, les acteurs, le scénario, les situations et jusqu'à la musique omniprésente, gluante comme un fromage coulant. Pour l'anecdote, dans un autre style, je m'étais tapé "Tais-toi quand tu parles" le jour avant et je l'ai trouvé bien moins mauvais, c'est dire... Le ton est ici léger au limites du je-m'en-foutisme, mais rien n'est drôle. C'est crétin dans la forme comme dans le fond et vide de bout en bout. Au point que même sans spoilier, je ne raconterai rien de ce que j'ai vu ou entendu, laissant aux audacieux la surprise de découvrir cet abîme d'aberrations. Reste comme point positif que c'est correctement filmé malgré la platitude de la mise en scène.

Peut-être qu'en 1984, ce film de zombies - il faut très vite le dire, vu leur faible temps de présence à l'écran, sans exagération aucune - avait un intérêt à être regardé, mais dans les années post-2020, je ne trouve pas grand chose d'autre à part une éventuelle envie de satisfaire une curiosité à contempler le monde des années 80, ses constructions, sa population et ses coupes de cheveux ainsi que les vêtements de l'époque. Peut-être aussi pour voir Los Angeles désert ?
Pour le reste, c'est une perte de temps : jeu d'acteur quelconque, longueurs et scénario quasi inexistant.

Night of the Comet fait se rencontrer le cinéma de John Carpenter et celui de George A. Romero, l’un pour ses ambiances électriques dans lesquelles s’inscrivent des héros cool en toute situation, vêtus de blue jeans et portant des lunettes de soleil, l’autre pour ses zombies terrifiants et consommateurs qui alimentent d’ailleurs une critique sociale. Toutefois, cette rencontre demeure de l’ordre de l’intention : rien n’advient à l’écran sinon la féminisation des protagonistes justifiant une séquence clipesque où les deux sœurs Regina et Samantha spoiler: font du shopping dans un centre commercial avant de jouer à cache-cache avec les méchants punks cachés derrière les écrans de surveillance
… La surprise vient alors de leur bêtise profonde, qui donne lieu à une réplique tout à la fois amusante et cynique – « voilà ce qu’il reste de l’humanité » –, aveu de faiblesse d’un film qui ne sait quoi raconter, incapable d’ailleurs de dynamiser son récit lacunaire autrement que par des scènes issues de l’imagination des personnages. On peut alors s’amuser à chercher, çà et là, les hommes et les femmes que l’on empêche de circuler pour prétexter l’Apocalypse, visibles néanmoins dans le reflet des buildings et des voitures, ou à voir la teinte rouge du ciel ajoutée en post-production colorer le visage et les cheveux des comédiens lorsqu’ils échappent au centre de l’image.