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weihnachtsmann
1 147 abonnés
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2,0
Publiée le 20 février 2023
Je déteste ce genre de films. C’est trop macho. Simplement insupportable. Les trois hommes critiquent les femmes parce qu’elles ne viennent pas et ce n’est pas eux qui feront le premier pas. « Vous avez dû remarquer que je vous ai remarqué… Alors j’espère que vous ne décevrez pas mes attentes…… » Franchement le genre de dialogue qui résume le film et qui est imbuvable. Non pas à cause de la société d’aujourd’hui mais à cause de cette idée de l’époque où la femme était à la merci du bon vouloir des hommes. Et en plus trois acteurs franchement peu intéressants.
On pense fatalement aux "Vitelloni" à la vision de ce premier film de Lina Wertmüller, qui fut l'assistante du maître sur 8 1/2. On retrouve également le ton néoréaliste et la même bienveillance à l'égard de ces bras cassés, hâbleurs mais résignés, victimes des traditions familiale et régionale. On admire également le beau noir et blanc de Gianni di Venanzo et la première partition de Morricone pour le grand écran, plus proche de Nino Rota que des bandes débridées qui feront son succès quelques années plus tard. Pas une oeuvre inoubliable pour autant, la réalisatrice ne parvenant pas à faire naître l'émotion présente dans les meilleurs métrages des grands auteurs du cinéma transalpin.
Lina Wertmuller est une réalisatrice italienne, connue pour avoir été une des assistantes de Fellini sur 8,5. Décédée il y a peu, elle ne figure généralement pas dans les noms les plus couramment cités des grands réalisateurs transalpins et sa filmographie est peu connue dans l'hexagone.
L'occasion de la réédition et de sa diffusion en salle de son premier opus, permet d'evaluet sur pièce le talent de son auteur, dont Jean Tulard n'était pas convaincu, comme il l'écrit d'ailleurs dans son dictionnaire des cinéastes.
Chronique de la vie d'un village du sud de l'Italie ( sans doute situé dans la région des Pouilles ou peut-être en Calabre) , le film nous brosse sans beaucoup de profondeur le portrait de trois copains et de celui de la vie dans cette région.
On s'y ennuie beaucoup, corseté par les archaïsmes sociaux de toutes natures. Le sujet a été traité à maintes reprises. Tres bien filmé ( les prises de vue du village sont superbes) , monté et interprété " i basilischi " (le titre fait référence au basilic et par voie de conséquence à la campagne) comporte une faiblesse : le scénario.
Une fois posé le principe de départ, le premier opus de la réalisatrice ne prend jamais véritablement son envol. C'est dommage !
Finalement proche du documentaire et se rattachant au courant néo réaliste dont les chefs d'œuvre dataient de la décennie précédente, c'est loin d'être une œuvre inintéressante.
Malheureusement à cette époque, le cinéma italien était sans doute ( au minimum ) le meilleur du continent et Wertmuller était confrontée à une trop sévère concurrence pour émerger vraiment en dehors des frontières de son pays.
Toutefois le film est tout sauf négligeable et anecdotique ( il obtint d'ailleurs un prix au festival de Locarno) et les amateurs de cinéma du patrimoine le verront avec plaisir et nostalgie.
Lina Wertmüller fut l’assistante de Fellini . A ce titre on rapproche son film de « I Vitelloni » du maître tourné dix ans auparavant. Pourquoi pas , même on oublie très vite la référence pour suivre le quotidien de trois copains en quête de drague dans un village où les jeunes femmes rasent les murs pour éviter le regard des hommes. Sur ce constat fragile Lina Wertmüller raconte joliment l’histoire d’un pays et de sa jeunesse engluée dans une terre que les paysans ont de plus en plus de mal à travailler. La misère est patente, de la fille engrossée par la maître de maison aux métayers exploités par de riches propriétaires qui fustigent « les bouseux ». Liberté de ton et d’humeur, mouvements de caméra à la fluidité instinctive, au goût de l’image vraie. Un premier film tourné il y a maintenant 58 ans ! Toujours aussi incisif et brillant . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com