Huit ans après le troisième (adulé) opus de la saga, la famille Griswold revient pour faire des siennes à Las Vegas cette fois-ci. Une absence de presque dix ans et bien des choses ont changé avec en premier lieu un John Hughes qui ne participe désormais plus au scénario. Pour le reste, les mêmes acteurs rempilent hormis les enfants, comme d'habitude, interprétés ici par Ethan Embry et Marisol Nichols. Enfin, c'est le sombre inconnu Stephen Kessler qui fait office de yes-man derrière la caméra pour un résultat, on s'en doutait, calamiteux... Comme d'habitude, c'est l'importance de la famille qui est mise en avant à travers cet amas de scénettes écrites à la va-vite où l'on ne détectera aucune forme d'humour. De dialogues inintéressants (les "conseils" de Clark sur la sexualité auprès de son fils) en passages purement creux (toutes les séquences avec le cousin Eddie, inutile au possible), tout laisse à penser que ce quatrième et tardif opus n'a été mis en route que pour relancer la carrière d'un Chevy Chase oublié de tous. Ainsi, à part continuer à faire ses inimitables grimaces, l'ex-Fletch Fletcher n'apporte rien de plus à son personnage, au même titre que ce scénario vide comme une coquille d’œuf. Clark dépense tout son argent au casino, Ellen se fait draguer par le chanteur Wayne Newton, Russ adopte une vie de nouveau riche en gagnant malgré lui à tous les coups à des jeux de hasards et Audrey se dévergonde légèrement auprès de sa cousine sexy. Voilà, c'est tout. On notera donc la flemmardise suprême des nouveaux scénaristes qui, dans une incompétence totale, ne réussissent qu'à placer deux miséreux gags issus du premier opus et une inévitable catastrophe causée par Clark, ici située dans le Barrage Hoover. Au final, Vacances à Vegas est l'épisode de trop, celui qui est arrivé à la fin des années 90 au milieu d'un nouveau genre de comédies qui ont largement su se bonifier depuis la précédente décennie. Fans de la saga (s'il y en a), évitez ce navet soporifique qui n'a même pas eu les honneurs d'une sortie en France.