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jthuil
15 abonnés
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5,0
Publiée le 16 octobre 2023
Première incursion dans le long format de la part de François Ozon, et déjà première provocation. Ou comment heurter frontalement toutes les sensibilités relatives à la sexualité en 1h20, avec humour. Une comédie méchante et sans limite, l'un des meilleurs films de son auteur.
Un des premiers longs d'Ozon et déjà une maîtrise redoutable pour un sujet pour le moins original. Le sens de la provocation est bien présent et on pense parfois à Buñuel, avec une touche de modernité incarnée par la surprenante Marina de Van.
Un film qui a l'avantage d'être singulier dans le paysage cinématographique français. Le scénario fait inévitablement penser à Théorème de Pasolini : on trouve un élément extérieur qui vient perturber la vie des membres d'une famille bourgeoise. La comparaison s'arrête là car on est plus proche de la comédie dans le cas d'Ozon, moins mesuré dans son utilisation des symboles.
Le premier film de Ozon et tout est déjà bien dérangeant. Une famille jusqu'à là très équilibré va sombrer dans la folie suite à l'introduction d'un élément perturbateur, autrement dit un rat. La fin est saisissante. Tout ça inaugurait déjà très bien la survenue d'un très bon réalisateur dans le cinéma français.
François Ozon s'introduit dans une famille bourgeoise dont l'aspect châtié, au début du film, n'est pas sans évoquer les Le Quesnoy de "La vie est un long fleuve tranquille". Cependant, on voit vite que le film n'est pas une satire de classe parce que les personnages sont, à dessein, trop superficiels. Ils sont les figures lisses d'un film pastichant la sitcom télévisuelle à la française, expression généralement creuse de la société et sans aspérité pour être inoffensive. En réaction, Ozon propose une farce salace à ne pas proposer, sans doute, à tous les publics...Le réalisateur se plait à parodier et à provoquer dans le domaine communément aseptisé, policé et auto-censuré de la sitcom "grand public". Un rat, animal domestiqué dont s'est entiché le chef de famille, symbolise le côté obscur de chacun, en l'occurence ses fantasmes sexuels enfouis, et son influence met la maison sans dessus-dessous. L'endroit devient un lispoiler: eu de débauche: sado-masochisme, orgie, inceste.. .Ozon jubile et ne recule devant rien. Le catalogue des perversions est, dans une bonne partie du film, aussi dense que drôle. On est dans le genre méconnu du burlesque sexuel! Ces séquences incongrues sont les plus réussies d'une comédie qui ne l'est pas tout à fait, les protagonistes se révélant moins savoureux lorsqu'ils se mettent à raisonner sur leurs "déviances".
Ozon ne se refuse rien c'est certain. On suit une famille bourgeoise qui vire totalement après qu'une souris s'immisce dans la maison. Comme dans ses premiers court-métrages, François Ozon fait ce qu'il veut et nous épargne rien. Le film patine dans son scénario mais retient le spectateur par son irrévérence engendrant du comique ! Néanmoins, Sitcom est réalisé classiquement, un peu trop à l'image des séries télé d'ailleurs. Ça tombe donc sous le sens mais quand on voit les derniers films d'Ozon, sa mise en scène dans Sitcom est encore en maturation.
Surpris par la qualité de ce premier film de françois Ozon, n'aimant que 8 femmes de ce réalisateur. Je retrouve ici l'humour jouissif, les personnages très décalés et un scénario proche du fantastique (avec ce rat.. clé maitresse du film). Une entrée remarquée dans le milieu du cinéma français.
Oeuvre de jeunesse : gentiment faussement provocateur, marrant dans le trash, le film se regarde sans intérêt ni ennui et n'encombre pas l'esprit de la moindre réflexion. Un peu de maturité serait bienvenu.
Une méchante comédie : corrosive, cynique, caustique, acerbe, déjantée, incisive, noire, décapante, dérangeante, limite malsaine mais tellement drôle et pleine daudace. Amour, passion, sentiment, tendresse, dialogue : La famille cest sympa. Mais ya des limites. La folie nest pas loin... Un portrait familial au vitriol, une satire familiale jouissive, à ne pas laisser entre toutes les mains... François Ozon réalise un de ses meilleurs films avec SITCOM.
Énorme surprise quand j'ai vu que le réalisateur était Ozon, celui qui a fait le remarquable "Dans La Maison"! Ce film parle d'inceste, d'homosexualité, de zoophilie, de nécrophilie, de rats géants et n'a ni queue, ni tête. Je mets deux étoiles car certains dialogues et passages sont marrants :) .
Décomposition d’une famille : le fils se déclare homosexuel, la fille fait une tentative de suicide et reste paraplégique, le père égrène les proverbes et se désintéresse de tous, puis il amène à la maison un rat blanc qui va servir de catalyseur aux défoulements libidineux des enfants et de sa femme. Huis clos expérimental, Sitcom abuse de l’humour noir, du décalage, et des fantasmes freudiens. C’est parfois drôle ou loufoque, quelque fois assez fin, mais le plus souvent pesant, verbeux et de mauvais goût, au point de trouver longue cette comédie qui pourtant ne dure que quatre-vingt minutes. Dans cette comédie émergent déjà quelques uns des thèmes préférés d’Ozon, comme son goût pour les lieux clos (cf Gouttes d’eau sur pierres brûlantes ou Huit femmes), ou son intérêt pour les rapports entre les êtres (cf. Sous le sable ou Swimming pool). A voir si l’on souhaite un panorama complet des œuvres de l’auteur.
4 708 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 27 juin 2021
Sitcom est un film totalement dépourvu de mérite ou d'intérêt et on se demande quelle est la mentalité du réalisateur. Il s'agit d'une tentative grossière et de mauvais goût de parodier quelque chose bien que cette chose ne soit jamais claire. Est-ce que cela fonctionne comme une métaphore on ne sait pas et pas pour quoi que ce soit d'utile à qui que ce soit. Les personnages sont si peu attrayants et désagréables que tout intérêt si tant est qu'il y en ait un est perdu car personne ne se soucie de cette histoire...
Le tout semble alléchant et le début est même très prometteur; mais une fois le deuxième acte entamé, il y a beaucoup de lenteurs et on accroche beaucoup moins. Tout se passe pour le mieux dans une petite famille bourgeoise. Mais lorsque le père ramène un jour un rat domestique à la maison, tout part de travers et les excentricités de chacun apparaissent au grand jour... La réalisation est assez bonne: un bon cadrage, une mise en scène très sitcom et des pries de vues assez intelligentes. On regrettera cependant une absence de mouvements. Le scénario commence plutôt bien, il y a des scènes assez drôles et on suit avec intérêt l'histoire. Mais une fois la première moitié passée, le film tourne en rond, faute de scènes originales, et l'ennui s'installe très vite. Plus de bons rebondissements, pas mal de longueurs et la fin est complètement bâclée. Les acteurs sont dans l'ensemble assez bons, même si leur jeu frise le ridicule dans certaines scènes. Les personnages sont ben écrits, ils sont assez profonds et attachants. Les dialogues sont assez bien trouvés mais tournent un peu en rond. La photographie de Yorick Le Saux est très bien travaillée: la lumière est complexe et les couleurs sont très belles. Le montage est moins bon, il est assez lent et n'offre rien de vraiment original. Les décors font eux aussi très sitcom mais auraient pu être mieux, les costumes ne sont pas terribles et la musique pas très bonne. "Sitcom" est un film qui s’annonçait sous les meilleurs auspices mais qui déçoit.
Simpliste ainsi qu'aux clichés faussement provocateur ( Nous ne sommes plus pdt ces années 50-60 ou les gays étaient persécutés , Mr Ozon... ) ce pourtant meilleur film de son réalisateur jusqu'à maintenant se laisse parfois voir. ( Bien que j'ai personnellement vu beaucoup mieux récemment en lisant la subversive pièce " Communion " de J.W.S. - Certains préfèrent Beigbeder : Des goûts et des couleurs... - )
Je ne sais pas si j'ai aimé ou pas mais une chose est sure , j'ai vécu une expérience cinématographique unique.
Le film est une surprise incroyable, s'attend a une comédie familial avec une évidence sans surprise pour se retrouver finallement devant un film qui explore les vices les plus abjects.... le coté malsain est exploité à son paroxisme, seul la fin demeure encore un peu obscur........