c'est un copain qui en 1984 m'avait invité au cinéma "pour voir un film". C'était Dune.
Dès les premiers instants j'étais... "mal à l'aise".. -attention j'ai bien vote "chef d'oeuvre" ! "Mal à l'aise", parce que fasciné ! Car en fait c'était plutôt une certaine angoisse, de l'oppression ressentie grace à la bande son qui est géante et très immersive !
D'énormes sons graves se font entendre dès l'entrée d'une sorte de vaisseau noir monobloc arrivant telle une locomotive dans ce qui semble être de sombres sous sols ( le palais en fait ), doublés d'un bruit de "sirène" inquiétante construisent cette ambiance surprenante.
Les rythmes sourds et pesants des marteleurs tout aussi angoissants, et le scénario complexe donneront l'impression, après le film, d'être réveillé d'un cauchemar.
Ensuite, la trame du scénario en lui même on peut critiquer (pas lu le livre) : 100000 ans après, des hommes / humanoïdes qui croient encore en Dieu = lol, utisant des marteleurs même pas commandé en wifi, relol, et encore aux prises avec des idées de dominations, de règnes, de convoitises, donc de combats etc. personnellement je ne trouve pas cela réaliste pour un futur.
Je pense que le livre Dune qu'évoque un autre internaute est plutôt fait comme une étude de la psycholoie d'une ère actuelle, mais pense personnellement que, de gré ou de force, l'humanité progressera vers un meilleur. Oh certes quand on observe le monde d'aujourd'hui où les malhonnètes sont récompensés avant les autres, ça n'est pas pour demain ni après demain !!!
Mais d'ici 1000 ans pourquoi pas.
il était impossible de voler il y a encore 200 ans, et qui aurait imaginé ces échanges et les richesses intellectuelles de la high tech d'aujourd'hui ?
Pourtant on adhère aussi au scénar. Et pourquoi ? peut être à cause de ce qu'on ne comprend pas sur le moment. Des mots obscurs donnés à certains objets ou titres de personnages, paraissent anodins sur le moment. Pourquoi "Khaderass Machintruc" et "Shadout Mepes" ailleurs plutôt que "Bidule", se dit-on... mais là aussi c'est peut être la sonorité des mots qui sonnent, et entrent dans l'inconscient.
Et par conséquent contribuent aussi au tableau de l'oeuvre, au fait que l'oeuvre en est fascinante.
Les effets spéciaux, en eux même, sont du coup beaucoup moins important que les atmosphères dans ce film, ponctué de scènes plutôt marquantes comme celle du test de la boîte, ou du chercheur tueur, ou bien encore celle de la maitrise du ver géant des sables, ou de l'oppression rajoutée par le répunant personage bourré de pustules.
Pour résumer : un film qui sort des sentiers battus, entre épouvante et science fiction, laissant une trace mémorable.