La Lampe est un film de genre que je voulais voir depuis longtemps, et étant parvenu à lui tomber dessus, je me suis donc lancé dans son visionnage, en en ayant malheureusement une impression bien moins enthousiasmée que ce que je pensais. On est très loin, dans un genre approchant, de l’excellent Wishmaster.
Le casting déjà est plutôt moyen, et les rôles laissent parfois à désirer avec des réactions assez improbables. Ici on hérite d’un rôle principal campé par l’inconnue Andra St. Ivanyi qui s’empare d’une sorte de jeune fille vaguement hippie au look très spécial et qui fait pas mal de trucs bêtes, comme jouer avec les antiquités de son père. Globalement plaisante, son personnage est néanmoins parfois bizarre, et une des scènes qui débouchera d’ailleurs sur l’intrigue du film en est un bon exemple. Je n’en dirai pas trop, mais elle sort tout à coup une réplique totalement improbable, presque gratuite, un souhait qui va évidemment entrainer une certaine pagaille. Autour d’elle essentiellement des victimes aux rôles faiblards. James Huston reste correct mais sans plus.
Le scénario part sur une idée originale, celle d’exploiter un méchant génie de la lampe, sorte d’incarnation maléfique du génie d’Aladdin. Bon, ben en fait oublié cela, ce film ressemble surtout à un bête slasher, avec une créature qui apparait très tard dans le film, faisant la plupart de ses meurtres par la pensée. La Lampe démarre mollement, et l’histoire avance à coup de grosses ficelles et de situations incongrues, d’où émergent quelques moments piquants cependant. Des meurtres et d’étonnantes scènes de nus soft ! En vérité La Lampe offre quelques moments solides, malheureusement intégré à une histoire qui, malgré d’évidentes bases bien ancrées, ne parvient jamais à vraiment emporter l’adhésion.
La réalisation n’a rien de mémorable. Les meurtres sont assez plats, la promenade dans le musée est loin d’avoir la puissance d’un huis clos, et quelques scènes chocs ne parviennent pas vraiment à masquer une impression générale de fadeur. Ce que renforcent des décors trop moyens, et une photographie approximative qui peine à instaurer une ambiance. Finalement on se rabattra tout de même sur des effets horrifiques peu nombreux mais pour certains très réussis (le corps coupé en deux), et sur une créature qui ménage certes ses apparitions, mais qui a au moins le mérite de ne pas se vautrer lamentablement niveau look. La bande son n’est pas très marquante.
La Lampe, je peux le dire, m’a déçu. Pas assez nerveux, pas assez soigné en terme d’ambiance, délaissant trop ses bonnes idées pour un déroulé de slasher pour le moins banal, on a un film d’horreur qui tient sur la durée grâce à de bonnes scènes qui surnagent de ci de là. Par moment on se dit même que c’est regrettable qu’entre deux bonnes scènes le liant ne soit pas à la hauteur. 1.5