Avis sur Symbol

En à peine trois films, Hitoshi Matsumoto s’est imposé comme le maitre du cinéma nonsensique japonais grâce à son humour visuel si particulier et ses scénarios qui frôlent le surréalisme. Le pitch de Symbol n’a effectivement aucune justification logique en soit mais réussi à atteindre une conclusion métaphysique impressionnante. Régulièrement entrecoupé par des scènes ayant lieu au Mexique, annonçant un gag final au risque de briser le rythme, l’essentiel du film nous fait observer le calvaire d’un homme enfermé dans une pièce maculé de blanc dont les murs sont recouverts de petits boutons en forme de petits pénis dont l’activation fait apparaitre divers objets. Alors que la situation devient de plus en plus farfelue, les trouvailles visuelles se multiplie et l’esprit comique, tiré des mangas locaux, devient irrésistiblement absurde. Alors que l’on ne saura jamais vraiment les raisons de cette histoire invraisemblable, le fait de voir cet homme enfermé sombrer ainsi dans la folie avant de littéralement s’élever spirituellement est, au-delà de son aspect déjanté, porteur d’un message plein d’humanité et d’espoir.

Attention oeuvre graphique et complètement décalée. Soit elle vous passionnera pour connaître l'effet de chaque action de ce gars dans sa chambre blanche, soit ça vous barbera sévère, difficile d'avoir un juste milieu pour ce film. En ce qui concerne l'histoire sur la lucha libre, j'ai moins aimé, j'aurai préféré que le japonais seul dans la pièce blanche soit la seule histoire. Néanmoins voilà un film comme on en voit peu et rien que pour ça il vaut le détour.

Après "Big Man Japan", Hitoshi Matsumoto nous ressort un grand n'importe quoi à la sauce japonaise. Je dois admettre ne pas avoir compris grand chose à ce délire cinématographique mais cela ne m'a pas empêché de l'apprécier. C'est décalé, curieux et hypnotique même si l'intrigue souffre parfois (et surtout vers la fin) d'un défaut de rythme. Le cinéaste pousse parfois le trip tellement loin qu'il peut perdre le spectateur. Pas mal du tout.

Hitoshi Matsumoto a fortement attiré mon attention avec son Saya Zamuraï, film que j'ai trouvé brillant. J'ai donc voulu découvrir un autre morceau de sa filmographie avec Symbol, qui est vraiment totalement déjanté. Encore une fois, j'ai assisté à un humour extrêmement bizarre, totalement décalé par rapport à l'humour qu'on a l'habitude de voir ici. Rien que le principe du film vaut le détour : un homme se réveille en pyjama jaune à motifs roses et verts dans une grande pièce toute blanche, sans porte ni issue. Seule chose présente dans la pièce : une grande quantité de petits boutons en forme de sexes de chérubins. Lorsqu'il appuie dessus, il se produit des choses invraisemblables et inattendues, généralement l'apparition d'un objet venu de nulle part. Le film reste sur cette idée quasiment tout le long et offre de grands moments de rire, il faut dire que le scénariste regorge d'idées succulentes et que le personnage principal joué par Matsumoto lui-même fait énormément rire. Lorsqu'en appuyant sur un bouton, le personnage constate que ça ouvre une porte à l'autre côté de la pièce, il va tout faire pour réussir à atteindre la porte, s'aidant des autres boutons et de leurs conséquences. Le film est excellent car il nous montre tous les raisonnements utilisés par le personnage pour parvenir à ses fins et accéder enfin à la porte tant convoitée. De multiples rebondissements font extrêmement rire (la corde, la clé, le cadenas, etc.) et donnent un film complètement barré et sorti d'une imagination de fou. Si le film n'avait été concentré que là-dessus, j'aurais été franchement emballé et je n'aurais pas lésiné sur la note. Seulement voilà, le gros problème de Symbol c'est qu'il prend également du temps pour raconter une histoire parallèle dont on se fout totalement. Les passages dans la pièce blanche sont entrecoupés de scènes pour le moins sans intérêt pour le spectateur (le catch). La seule chose qu'on souhaite, c'est revenir sur notre personnage en pyjama et voir comment il va s'en sortir. Mais le film n'a pas pris le risque de raconter uniquement ça, ce qui est dommage. On aurait pu avoir un genre de Cube asiatique extrêmement savoureux, mais non. Car le film s'égare ensuite dans un truc complètement bizarre et pas terrible, jusqu'au dénouement franchement insatisfaisant. Non seulement la fin du film est longue et visuellement très moche (qu'est-ce que c'est que ces effets tout moches ??), mais en plus elle tente de nous expliquer maladroitement le but de ce monde à part, ça ne m'a pas plu. J'aurais préféré ne pas en savoir plus. Mais ceci dit, j'ai passé un excellent moment et le film est un véritable OVNI.

Un seul reproche à faire : c'est parfois un peu long. Sinon, Symbol est un OFNI d'une originalité fantastique, et surtout d'un humour généreux et sincère (très différent par exemple de celui d'un Quentin Dupieux, qui joue sur le décalage dans un contexte précis). Ici, la simplicité même du concept, intriguant, ne cesse de grandir vers quelque chose d'imprévisible, pour parvenir à un dénouement d'une ampleur insoupçonnée. Merveilleux !

Le sexe d'un ange à portée de doigt et l'espace infini d'un esprit joueur sous les pieds, l'Homme ouvre la bouche, ébahi. Happé par la Surprise et manipulé par la peur, le type plonge en plein caucherève avec pour seule bouée l'espoir qu'un de ces interrupteurs l'aide à sortir d'ici. Mais il est prisonnier d'un univers complexe, qui évolue selon ses propres règles : cohérence mesurée, foutoir lapidaire et sushi frais sont bien maitres suprêmes en ces lieux et le catcheur à la peau gluante n'est pas prêt pour ce combat. Matsumoto enchaine les plans culottés comme un samurai shooté au crack les découpages de chair, avec toujours ce soucis de pureté loufoque lové au creux de l'objectif; joyeux bordel onirique que ce "SYMBOL" qui réalise un épatant FACEWASH dans la trogne de son adversaire : l'ennui.

L'un des films les plus débiles et absurdes que j'ai vus de ma vie. C'est un peu visuel (pas beaucoup de moyens), un peu manga, un peu philosophique... Enfin, l'aspect philo, on s'en fout un peu, d'ailleurs je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit d'original à ce niveau-là. Ce qu'il y a d'original, c'est l'humour. Et ça marche, je me suis bien marré. Quelques longueurs quand même, mais globalement très bon.

au départ, ça peut être un ovni. l'ambiance est bien posée, malgré qq lenteurs on sent qu'il va se passer qq chose.
après, on passe un bon moment à regarder ce bonhomme galérer dans sa pièce blanche, même si parfois, il théatralise trop les sentiments, avec un côté animal un peu dérangeant.
On ne rit pas, on ne pleure pas, on ne s'interroge même pas, surement parce que les situations sont totalement gratuite et ne servent pas un thème plus profond.
on s'ennuie un peu, jusqu'au dernier quart d'heure où il faut être sous acide pour kiffer.

un film qui ne tient pas vraiment ses promesses, dommage, l'idée de départ etait sympa.

Humoriste célèbre au Japon pour son duo comique avec son complice Masatoshi Hamada " Downtown", Hitoshi Matsumoto réalise son deuxième film, certainement son œuvre la plus personnelle. Un univers décalé rempli de situations complètement loufoques à l'humour japonais.